Le regard de la vieillesse s’étend dans les fibres du souvenir comme un livre
Aux quatre-vingts chapitres que la mémoire efface, parfois en des lignes trop légères !
Qui prendra un jour le temps de restaurer tous ces livres qui sont partis sur le givre
Du dernier hiver, si ce n’est nous, les plus jeunes, les plus aguerris, pour tenir, fiers,
Le crayon de l’histoire, de l’anecdote, du plaisir de partager, la joie ou la peine
Qui a parcouru les années de ces humains d’une génération qui sera à jamais raturée !
Prenons ce temps, prenons ces heures, prenons l’attention de prendre par la main la sereine
Grand-mère, le triste grand-père, écoutons, écrivons ces derniers Livres de notre Éternité !
©Max-Louis MARCETTEAU