Il était une fois une jeune femme qui croyait au mot Amour.
Elle avait décidé de portraiturer une toile vierge, représentante
De cet état impalpable. En fonction de ses pulsions vagissantes,
De son humeur, elle se dépossédait de ses visions vautours !
Les nuits se goinfrèrent d’une odeur de peinture, une odeur
D’intimité jouissive, une odeur possédée du secret dévoilé,
Une odeur d’instinct, une odeur palpitante, une odeur bonheur
S’étalait sur les longues nuitées, qui de silence ruisselé !
Un genre de puzzle, qu’elle modifiait aux fils du temps, prenait
Disposition, s’amplifiait, débordait vers l’extérieur de son espace,
Limité, alors que par définition l’Amour est illimité, surfait
Parfois, vain à contrôler, qu’elle devait tenir dans cette impasse !
Étrangement, elle posait des masques comme si elle cachait
Sa pudeur, ses envies, ses pensées, ses phantasmes, ses peurs.
Voulait-elle les découvrir, un à un, chacun leur tour, au trajet
De sa vie d’adulte, déjà écrite, pas encore vécue, sans erreur ?
Avait-elle plusieurs personnalités ? Composait-elle vraiment,
La sincérité de son Amour ? Avait-elle impliqué le mot trahison ?
Avait-elle peur d’accéder à ce gouffre ? Était-elle dramatiquement
Incapable d’assumer ? Avait-elle droit à vivre l’Amour par la raison ?
Elle aimait les femmes ! Elle aimait son corps ! Elle était prude !
Elle flambait à la première caresse de ses doigts, sur l’élément
Capuchonné de son intimité ! Elle faisait l’amour à la solitude
De ses désillusions : son tableau, son miroir inavouable, son amant !
©Max-Louis MARCETTEAU