Telle une araignée, tu tisses une toile pour ton prochain amant.
Veuve noire, tu jubiles à la pensée, de séduire un mâle dandy.
Tu t’es coloriée en bleu amour, un vague sourire, tu t’entends
A le dévoiler, pudiquement sur un masque de cire de prix !
Tu te positionnes telle une vitrine sur le parapet d’une eau,
Vive, de connaître l’impensable émotion : Le premier contact
De la chaleur féline de l’innocent, appâté par ton habit, sceau
Imparable, venimeux sans paraître, voilà l’initial de ton acte !
Tu gagnes. Heureuse d’empaler le malheureux joueur, fiévreux
D’embrasser tes courbes, il ne restera de lui qu’un squelette usé
Par tes nombreuses morsures d’amour. Tu verseras dans le creux
D’un verre ses restes, et jetteras dans l’eau, épuratoire, son humanité !
Le cycle infernal se reproduira, chaque mois, jusqu’au jour
Où tu enfanteras à la grâce d’un Dieu qui aura l’indulgence
De t’aimer pour ce que tu es : une Femme. Pour toujours,
Ta vie sera autre, tu aimeras et les hommes seront ta providence !
©Max-Louis MARCETTEAU