Azenor et Servan

Oeuvre de George Lundeen

Oeuvre de George Lundeen

Azenor et Servan s’aiment, de loin en tout point.

De champs en vignes, les regards se croisent,

S’accrochent, l’amour est colombe dans le foin,

Feux de paille aux ébats, le ciel est turquoise !

La rumeur s’impose, le commérage à pignon sur rue,

Les amants isolés, larme en larme, au coin du coin,

Les chambres se ressemblent, cœurs en crus, retenus

Aux barrages des interdits, des différences, ses requins !

La famille de l’une : terrienne, aisée, respectée,

La famille de l’autre : paysanne, dure, domestique,

Tout les oppose, de la dot à l’éducation, excepté

Le prie-Dieu comme référence, le cierge en boutique !

Le curé d’embonpoint, réunit les familles à la table

De ses prières, un soir, après les vêpres, sous-pesants

Les graines de discordes, les lierres des a priori, affable

Et ferme il déferre préjugés des uns, des unes, les clans

Se retirent à la décision de l’homme d’Église, à l’honorable

Condition que les tourtereaux passent les braises de la Saint-Jean.

 

© Max-Louis MARCETTEAU

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s