Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)
J’attends depuis une demi-heure et j’ai une brûlure qui revient par intermittence de mon… estomac. Et rien à manger ou à boire. C’est de ma faute.
Je suis assis dans un large fauteuil au tissu imprimé d’arabesques, journal déplié pour mon pseudo-confort d’attente, dans un hôtel de luxe.
J’attends mon nouvel employeur. Et de cette attente, c’est triste, je n’ai d’autres pensées que ma femme dans les bras d’un autre homme et qui sûrement lui joue du violon à l’archet tendre sur ses cordes sensibles de femme à aimer pendant leurs gammes (leurs ébats pour les puristes).
J’attends, la rage, la peur, l’angoisse, le cœur méditerranéen, le scalpel, dans un étui, emprunté lors de ma ronde du sous-sol de l’hôpital, côté salle d’autopsie. Je suis agent de sécurité, intérimaire et garde du corps par contrat, car je suis aussi auto-entrepreneur.
J’ai déjà les stigmates d’un mariage raté au divorce houleux après que mon ex m’ait frappé avec ma cravache de mes cours équestres, là sur la joue gauche. Un marquage au fer rouge, un tatouage…
Ma femme actuelle (comme mon ex) à ce caractère bien trempé. Il est vrai, j’aime les femmes de tempérament.C’est mon défaut, j’en paie le prix pour la deuxième fois. Mais là, il n’est pas dit que je courbe l’échine. Je veux rester droit dans mes bottes.
Je ne veux pas être le complice de ma honte, de mon désarroi, de mon pénible complexe d’infériorité…
Mon portable émet un bip : nouveau message. Mon nouvel employeur me confirme qu’il arrive dans un instant. Et comme par une baguette magique, aussitôt, je me sens opérationnel, je me lève et me dirige vers l’ascenseur.
Et ma surprise est totale quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent :
— Je te présente mon nouveau garde du corps, dit-il à mon épouse qu’il tient par le bras qui vient de perdre connaissance.
© Max-Louis MARCETTEAU 2018
Toujours se méfier des femmes de tempérament…
Je vous embrasse, Max-louis.
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Oui toujours se met fié…
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Oui, c’est vrai … en fait j’aime le tempérament de bonne constitution 🙂
Je vous embrasse également …Barbara
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En revanche pour les as censeurs rien ne donner en confiance, se détourner et monter à pieds, c’est ce qu’on appelle la petite-mord
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Bon jour,
Le ciel en septième s’ouvre, tremblement et vertige …
Merci à vous 🙂
Max-Louis
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Cette histoire se passe t’ elle dans la Trump Tower ? 😉
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Bon jour,
euh … non, dans un hôtel de luxe de Madrid …
Max-Louis
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L’ histoire du garde du corps et les frasques d’ un certain président m’ avaient fait penser à cette situation cocasse …
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Ah ? … en fait, je regarde peu les informations … je me fais mon cinéma … tout seul 🙂
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Pas plus mal 😉
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Salut Max-Louis,
La surprise est visiblement encore plus totale pour sa femme. 😉
Bon texte!
Je me souviens d’un auteur d’ici, Patrick Senecal, qui mentionnait un jour en entrevue qu’il était sans pitié pour ceux qui ne soignait pas la fin de leur histoire. Après tout, c’est souvent sur cette note que le lecteur sortira de son univers (et voudra y revenir pour une autre histoire).
Je vous trouve incroyablement prolifique Max-Louis. Un texte à tous les jours, c’est impressionnant, bravo!
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Bon jour,
Merci pour ce commentaire … fleuve 🙂
Oui, effectivement cet auteur que vous citez a raison. La fin d’une l’histoire (c’est-à-dire la chute) doit « porter » et très souvent elle doit être inattendue…
Merci pour les compliments. Alors, effectivement un texte par jour ce n’est pas évident, c’est un challenge … je m’accroche, je m’accroche mais nous sommes plusieurs sur ce défi journalier incroyable … En fait, au fil du temps garder la même qualité est un défi qui n’est pas simple a réaliser, de fait il y aura (il y a) des bons et moins bons textes … 🙂
Max-Louis
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