Il est midi soleil dans une brume d’attente

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions) – (redémarre officiellement au 1 septembre 2018 la contrainte d’écriture)


Il est midi soleil dans une brume d’attente. J’attends. J’attends depuis trop longtemps. Il est mardi. Tu devais venir, mais pose lapin est de retour et ton collet me sert le coeur d’un cran. Le dernier ? Je vais m’installer à la table de mon restaurant favori, celui du jeun de l’amour. Je t’aime. Oui, c’est vrai. J’avoue ma faiblesse de toi ma blonde tigresse au regard de chienne enragée …

Je remonte vers la rue des dialogues égarée, des souffles pleureurs, sonne à la porte de ma vie paumée et monte l’escalier de mes mots et puis je verse mes larmes de phrases et m’allonge sur l’étage de mes pages pleines de toi qui ne lira jamais ces lignes …

Et puis, je reprends ma réalité, ma route habituel, mon repas pizza devant une charmante brune que je bois jusqu’à la transparence de son vêtement de houblon. Ma vie est une charmante avenue aux tableaux de femmes homologuées à mes critères genre casting et je m’en sers au petit déjeuner en croque loup, je n’ai pas le temps de les courtiser, la séduction d’une renaissance florentine n’est pas dans mes gènes, normal je suis brute de décoffrage, et pourtant d’un beau marbre travaillé à la Maillol … je suis.

Je suis … comme un chien galeux qui crève de ne pas te prendre dans mes bras ma chienne blonde, mes mots sont le reflet de ma propre exécution…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Tu me prends la main pécheresse gueuse

Film de Louis Malle - Les Amants 1958

Film de Louis Malle – Les Amants 1958

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°35 le mot : violet


Tu me prends la main pécheresse gueuse
Et de l’autre le violet gland possédé de toi
Au bord de la route de l’amour frondeuse
Tu avales mon Etna du bout des doigts

Je te prends au revers d’un pli de lèvres
Et ondoies à la vague voyelle orageuse
D’un effet d’écho ton ciel est de fièvre
Garrigue tout en eau fontaine pécheuse

Ta bouche se mêle d’aimer les fameuses
Lettres du mot Nous en Nous sur nu Nous
Un tour de langues nous buvons la pieuse
Dévotion de s’aimer en une vie et … zou !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

L’horloge passe son temps à réfléchir

Le chronométreur de Helmut R. Kahr - Horloge astronomique de Rostock construite en 1472

Le chronométreur de Helmut R. Kahr – Horloge astronomique de Rostock construite en 1472

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°34 le mot : technologie


L’horloge passe son temps à réfléchir
Au Tic Tac quartz de son cœur onde
Au retard d’attitude champ du gémir
Tourne la seconde vie d’une vagabonde

A la technologie qui sonde le monde
Aux yeux du Temps se gonflent usés
De pactiser par défaut à la féconde
Spéculation dévergondée déguisée

De griffes libérales endurcies tout aussi
A la concupiscence humaine receleuse
Quand le sablier étrangle l’horloge ainsi
D’un effet psychédélique vomit… l’amoureuse !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Sur le parking de la vie du grand n’importe quoi

Photographie Alfa Romeo Giulia Sprint

Photographie Alfa Romeo Giulia Sprint

Agenda ironique  Août 2018 : Cemondeblog


Sur le parking de la vie du grand n’importe quoi, « Toi qui pâlis au nom de Vancouver« , ta ville de naissance, ton cauchemar d’enfant, tu rougis au nom de Clitourps ta commune d’adoption. Tu viens vers moi. Tu n’as pas vingt ans ni trente. Tu es une femme mûre, celle qui s’illustre dans le quotidien et l’éclat d’une vie commune, solide et fidèle … et pourtant fragile et lézardée …

Tu vas bientôt embarquer dans un nouveau train avant de vie, les larmes d’un côté et le bonheur de l’autre. Les deux comme une charge sur tes épaules car tu ne veux ni de l’un ni de l’autre. Non, non. Tu respires longuement sur la chaussée des doutes avec ce rictus entre les dents de quelques mots bientôt inhumés dans le puits de l’oubli. Ton paradis te tend les bras, un peu trop court, il risque de te lâcher. Tiens-toi tranquille, le moment n’est pas à jouer l’accordéoniste hédoniste orthophoniste tu es la seule protagoniste de ton éternité animée de vivre par la simple pensée d’exister, la tyrannie du mot bannir n’est pas loin accoudé au balcon du déni qui écrit les yeux fermés du soleil d’une vérité suave car dictée pour soulager les premiers degrés de la morale qui se crème d’une pudeur qui n’attend que le fouet pour enfin jouir …

Elle vient à tes pieds l’Alfa Romeo Giulia, confortable, tu les aimes ces italiennes. Tu as toujours aimé les voitures, les belles mécaniques, les sensations de mourir à chaque virage serré ou inattendu, à chaque ligne droite gavée de pluie … glissante, … être la conductrice experte de ta vie … maîtriser, dominer,surmonter,gouverner,dompter …

Et puis février vient frapper à ta vitre, il est l’heure de passer au point mort, ta vie n’a pas été préservée des mauvaises routes, les plus belles ont été abreuvées de ton amour de femme, tu ne vas pas t’attarder au garage des souvenirs, ni à la casse des regrets, tu dois filer l’accord parfait pour ce parcours bilan, ce nouveau départ sans état civil valide, qu’importe là où tu vas tout est pavé de bonnes intentions … ta route enfin est toute tracée …

Je suis la dernière page de ton livre celui que tu écris, là,maintenant sur l’écran monolithique et cyclope d’une encre sans défaut, de rature bannie, de fautes frustrée de vivre… le mot fin crève de vivre … et toi aussi …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

J’orange mon visage d’un soleil efféminé Claire

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°33 le mot : orange


J’orange mon visage d’un soleil efféminé Claire
J’ouvre enfin les volets de ma vie d’homme fait
De la glaise guerrière d’un sexe à belle bannière
Mon torse se met en sainte lumière je suis au fait

D’elle sur le parvis du monde et le palier des valets
Bien pensants ne sont que des jean-foutre à jets
De mots stériles qui se brûlent au premier jeu
Du je de moi de toi de Nous mon Amour de feu

Mon encre enfile tes lignes et caresse tes arches
A tes végétales lèvres tu es la mélodie d’Aimer
A la mosaïque de notre devenir la contremarche
Nous est favorable car sincère ma bien-aimée !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Déconstruire

Chat_conducteur

Chat_conducteur

Déconstruire sa vie ; ouvrir l’écluse, goutte à goutte, de l’encre noire sur le lac bleu de son cœur ; arracher à la racine chaque mot aux larmes de la rosée du matin déjà condamné ; retenir l’envie de crier au creux d’un mot en forme de nid ; poser un signe de rédemption, au souvenir qu’il ait existé, même un instant.

© Max-Louis MARCETTEAU

Brûlure

Oeuvre de Ernani Constantini

Oeuvre de Ernani Constantini

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions) – (pour reprendre tranquillement la contrainte qui redémarre officiellement début septembre)


— …
— Sarah ?
— Elle bande !
— Non ?
— Si !
— Incroyable !
— Non, non… normal.
— Elle a ingurgité des hormones ?
— Et oui.
— C’est dingue.
— D’où la nouvelle expression : sarabande.
— Oh ! C’est d’un goût !
— Tu vas pas faire la fine bouche. C’est un classique.
— Tu as enrichi ma journée… je te jure… très drôle…
— Je plaisante… n’empêche, j’aimerais bien me faire mettre par ce morceau choisi de la nature.
— Belle plante…
— C’est sûr.
— Donc pas de compromis à l’horizon ?
— Non… enfin… si…
— Ah ?
— Tu ne connais pas. Elle était serveuse dans un bar à gouines dans un pays de l’Est. Elle a été retrouvée un soir bien amochée. Maintenant elle baragouine le français comme une russe en exil après dix de goulag…
— Tu me fais peur, là…
— Je l’héberge.
— Tu l’héberges ? Toi ? T’as pas confondu la Sainte Cul-bénit avec la Sainte Polissonne ?
— Arrêtes de rire ! C’est gênant.
— M’enfin, tu n’es pas devenu le Saint Jude des causes perdues, ni le Saint Benoît-Joseph Labre du sans domicile fixe…
— Non, bien sûr… mais j’ai grandi…
— Arrêtes ! On ne grandit pas à ton âge.
— Ton propos est inconsidéré. Je suis… a-mou-reux…
— T’es fou… il est fou… je suis fou d’entendre ça… à dix heures dix-sept du matin…
— Allons, allons… c’est pas non plus le scandale du siècle.
— C’est pire… c’est la trahison d’une amitié de vingt ans.
— Tu exagères toujours. Je ne trahis rien du tout.
— Mais si, mais si… tu es dès à présent suspendu de toute amitié avec moi… c’est dit !
— M’enfin, notre amitié ne tient pas que sur des histoires de culs, tout même ?
— Eh bien, si !
— C’est toi qui perds la raison.
— Ainsi dit, je reprends mon aspect moral qui t’était dédié ainsi que tout mon courrier, car comme tu le sais j’étais pour toi aussi un genre de secrétaire particulier qui écrivait toutes tes aventures non pas amoureuses mais…
—… à mon corps défendant, je précise.
— Possible, mais tu n’as jamais franchement opposé une résistance farouche…
— Bon, tu veux une boîte avec un élastique pour emporter toute cette littérature ?
— Je me contenterai seulement de brûler le tout dans ta cheminée… comme ça, il y aura entre nous quelque chose de définitif.
— Tu ne veux pas consulter ?
— Consulter, qui, quoi ?
— Un… médecin ?
— Et pourquoi pas des médecins ?
— Oui, pourquoi pas !
— Ton humeur m’agace et tu me retardes à l’allumage de cet autodafé.
— Que m’importe ce feu de joie, je tiens à toi… moi !
— Et moi, j’ai perdu ma raison d’exister… sans toi.
— Alors… tue-moi, là, directement, sans préméditation, d’un seul élan, entièrement…
— T’es fou… je préfère une mort d’amitié qu’une mort corporelle… j’en ai froid dans le dos…
—…

Info BFM TV : … un appartement a pris feu en fin de matinée pour une raison encore inconnue dans le septième arrondissement de Paris. Deux morts sont à déplorer pour l’instant. Notre envoyée spéciale en direct…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Position de rêve ?

Sculpture de Jean-Noël Lavesvre - Dormeur assis

Sculpture de Jean-Noël Lavesvre – Dormeur assis

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions) – (pour reprendre tranquillement la contrainte qui redémarre officiellement début septembre)


… et rien ne sert d’avoir le martinet si les fesses sont rétives. C’est un fait certain. Je l’affirme comme des fesses surprises par des verges ne sont que tressaillements soumis par défaut, gémissements chauffés par carence de consentement… mais aux fesses accordées, recueillent le jaillissement attendu d’une chatte dévergondée domptée à la claquette de la cravache possédée de lier le sensible à l’érection de la jouissance brûlante…

Bref, ton œillet attend son dû et j’hésite à tendre l’essentiel d’un gland confondu à l’exception de la sodomie du midi mais tu demandes à écourter le supplice et m’exhortes à en finir si ce n’est à commencer à te labourer l’oignon. Tes attaches sont solides et mon moral judo-chrétien me flambe les bourses à la prière d’un effleurement… je suis fermement anglaisé… et…

… position levrette, je broute les…salades de mon jardin, le vit à bander dans un chou… Il est deux heures du matin… il faut que j’arrête de fumer mes médicaments…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Vous avez dit portrait ? Illustres traits fanés

Sculpture la Moissonneuse endormie de Louis Veray

Sculpture la Moissonneuse endormie de Louis Veray

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°32 le mot : portrait


Vous avez dit portrait ? Illustres traits fanés
Labourés de la durée du temps castré saturé
Sa ronde sablière châtrée emmurée torturée
A l’infini tracassé d’un seul cri douce Daphné

Abandonnée sur le trottoir décharné dépavé
A crédit d’exister secours de SAMU à journée
Tu hospitalises ton corps et ton âme enclavée
Déborde de traumatismes d’intimes profanés

Tes fantômes se griment à tes portes tannées
De coups dessinés aux fidèles peurs de vivre
Aux jours dentelles assassinés à mains avinées
Tu pleures vidée enchaînée est pourtant … déracinée.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

A la rue j’y suis au frais d’un état de trait

Oeuvre de Jeremy Mann

Oeuvre de Jeremy Mann

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°31 le mot : rue


A la rue j’y suis au frais d’un état de trait
Droit à l’horizon talé le violet tente le fol
Banquet de ma chair évidée de l’aspect

Du naturel vivant et j’en pince de l’abcès
De mort à me pendre haut à la fin de sol
Dé un destin pipé écrit et subit au verset

D’une fatalité distraite et dont le procès
Ne peut être opposé à la prise du vitriol
Du libre arbitre défiguré au départ de fait …!

© Max-Louis MARCETTEAU 2018