Agenda ironique Août 2018 : Cemondeblog
Sur le parking de la vie du grand n’importe quoi, « Toi qui pâlis au nom de Vancouver« , ta ville de naissance, ton cauchemar d’enfant, tu rougis au nom de Clitourps ta commune d’adoption. Tu viens vers moi. Tu n’as pas vingt ans ni trente. Tu es une femme mûre, celle qui s’illustre dans le quotidien et l’éclat d’une vie commune, solide et fidèle … et pourtant fragile et lézardée …
Tu vas bientôt embarquer dans un nouveau train avant de vie, les larmes d’un côté et le bonheur de l’autre. Les deux comme une charge sur tes épaules car tu ne veux ni de l’un ni de l’autre. Non, non. Tu respires longuement sur la chaussée des doutes avec ce rictus entre les dents de quelques mots bientôt inhumés dans le puits de l’oubli. Ton paradis te tend les bras, un peu trop court, il risque de te lâcher. Tiens-toi tranquille, le moment n’est pas à jouer l’accordéoniste hédoniste orthophoniste tu es la seule protagoniste de ton éternité animée de vivre par la simple pensée d’exister, la tyrannie du mot bannir n’est pas loin accoudé au balcon du déni qui écrit les yeux fermés du soleil d’une vérité suave car dictée pour soulager les premiers degrés de la morale qui se crème d’une pudeur qui n’attend que le fouet pour enfin jouir …
Elle vient à tes pieds l’Alfa Romeo Giulia, confortable, tu les aimes ces italiennes. Tu as toujours aimé les voitures, les belles mécaniques, les sensations de mourir à chaque virage serré ou inattendu, à chaque ligne droite gavée de pluie … glissante, … être la conductrice experte de ta vie … maîtriser, dominer,surmonter,gouverner,dompter …
Et puis février vient frapper à ta vitre, il est l’heure de passer au point mort, ta vie n’a pas été préservée des mauvaises routes, les plus belles ont été abreuvées de ton amour de femme, tu ne vas pas t’attarder au garage des souvenirs, ni à la casse des regrets, tu dois filer l’accord parfait pour ce parcours bilan, ce nouveau départ sans état civil valide, qu’importe là où tu vas tout est pavé de bonnes intentions … ta route enfin est toute tracée …
Je suis la dernière page de ton livre celui que tu écris, là,maintenant sur l’écran monolithique et cyclope d’une encre sans défaut, de rature bannie, de fautes frustrée de vivre… le mot fin crève de vivre … et toi aussi …
© Max-Louis MARCETTEAU 2018
Bonsoir Max-Louis,
Malgré les mots imposés, votre texte est l’antithèse de ma participation à l’Agenda 😉
Floriane
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Bon jour,
C’est tout l’ironie de… l’Agenda … 🙂 Il est vrai que votre texte en sonnet sur les chapeaux de roues porte le mot vie 🙂
Merci à vous de vos mots.
Max-Louis
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waouh ! l’été porte conseil, aurais-je envie de dire, même si ça ne veut rien dire (ou plutôt si ça ne sait pas trop ce que ça pourrait dire). Bref, quel texte, quelle force et quelle faim de fin (ou est-ce l’inverse? )
miam !
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Bon jour,
En fait, j’ai écrit ce texte sur le « pouce » avec mes dix doigts … 🙂
La fin a un rôle à multiple facettes : la laissée-pour-compte, l’heureuse, la malheureuse, en queue de poisson, l’incroyable, et puis … la chute 🙂
Merci à vous de vos mots et compliments 🙂
Max-Louis
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c’est vraiment un texte magnifique! Bravo à toi!
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Bon jour,
Merci de ton compliment 🙂
Max-Louis
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derien 🙂
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Le grand n’importe quoi fait des miracles, ici.
Très beau texte, très fort.
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Bon jour,
Le Grand Architecte du Grand n’Importe Quoi m’a éclairé … 🙂
Merci du compliments et vos mots 🙂
Max-Louis
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Beau texte . J’ en reste sans voix, plutôt sans voie !
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Bon jour,
Merci de votre « voix » en mots sur la voie de ce modeste texte … 🙂
Max-Louis
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Bonjour Max-Louis,
J’aime la finesse du mot fin qui crève l’écran du premier degré pour atteindre on ne sait lequel et qui laisse chuter le texte au fond du panier de l’agenda ironique d’août 2018 fort à propos !
C’est un petit chef d’oeuvre travaillé des dix doigts qui se fait remarquer, vous pouvez remercier le Grand Architecte du Grand n’Importe Quoi de vous avoir si bien éclairé.
C’est juste magnifique !
J’applaudis haut les mains comme le dit si bien Andrea Couturet de mon corbeau.
Alors s’il ne restait qu’un seul mot à dire, façon Glomérule Néphron, je dirais :
BRAVO !
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Bon jour,
Eh bien à ces éloges, je rougis jusqu’aux chaussettes (même s’il est vrai que les pieds nus sont de rigueurs en ce moment). Je porte les chaussettes hautes cette année, rien à voir avec les chaussettes montantes à mi-cuisses qui de même n’a rien à voir avec la chausse qui se porte dans cette tribu urbaine. Quoi qu’il en soit, je suis chaussé de compliments pour l’hiver et même pour l’été prochain, c’est dire que je suis tout ému dans le sens de ma modeste hauteur dont mon ego est prêt à me déchausser pour prendre la relève, mais j’ai dit : halte là, je chaussonne en toute liberté et que cela enchante ou chante par mon de mont vaut ou pas, suis ici à vous remercier comme un auteur tout coloré de vos mots à bien vous saluer tout bien bas (et pas collant) …
Max-Louis
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Je suis en train de me rouler sur la chaussée de rire, non mais vraiment, quoi !
Paske Max-Louis, si vous continuez à chaussonner du texte comme çuiçi en toute liberté, vous n’avez pas fini de recevoir des éloges de ma part, soyez-en sûr ! Alors cessez tout ça tout de suite et portez des collants si ceux-ci vous siègent, sinon, habituez votre ego à ne pas en faire une affaire personnelle.
😉 😀
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Je focalise, je focalise sur le collant à présent … me voilà tout bête … y pas d’endroit d’envers à cette chose … bon, vais prendre une bonne douche et y réfléchir tout d’eau … 🙂
Bon j’arrête, promis … 🙂 🙂
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Très belle ironie qui pour une fois n’est pas de l’humour.
Un agenda qui tourne les pages et sonne les heures.
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Bon jour,
Oui, mais à bien y regarder il y a de l’ironie du sort celui qui s’impose par effet car le personnage à dompter, maîtriser,gouverner … n’est plus qu’une marionnette devant le point final de sa vie dont il ne porte que le fardeau dépouillé de sa sève première : la vie …
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
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oui.
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