Que faire se disait-il et repassa une seconde fois devant la tombe

Film Frankenstein de 1931

Film Frankenstein de 1931

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°44 le mot : halloween


Que faire se disait-il et repassa une seconde fois devant la tombe
Le drap blanc en nuisette à offrir à la Mort à défaut de la blanche
Dame susceptible jusqu’aux os et dansa auprès d’une colombe
Égarée dans ce cimetière qui manquait d’amour non de planches

Que faire se disait-il et il tomba à genoux devant la tombe muette
De fleurs de larmes de ciel et d’étoiles et sa prière s’évapora nette
Et une avalanche d’os en sucre se déversa à ses pieds nus contrefaits
Il se roula et cria comme un damné de ce jeu qui n’est pas d’osselets

Que faire se disait-il et il s’allongea sur la tombe de sable et de terre
La bouche ouverte aux blasphèmes et se sectionna un doigt de serre
Et griffa le sol en des marquages profanes quand un drôle vif le salut
Le réveilla sur son lit de campement, halloween lui fit peur et mourut !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Il eut ce visage possédé entre le patibulaire et le l’abomifreux

Série télévisée Versailles

Série télévisée Versailles

Agenda Ironique Automne 2018


Il eut ce visage possédé entre le patibulaire et le l’abomifreux ; j’osai tout juste lui serrer la main de peur qu’il brisa ma confiance en moi.
Mon balument le fit sourire juste de ce coin gauche des lèvres qui se retroussèrent et fit apparaître son cynisme.
Je lui offris ensuite de la Jumelaine assez rare dans nos contrées pour qu’il apprécia à juste valeur ce cadeau comme une première porte à nos négociations.
Nous nous assîmes devant une petite table, ronde, dessus vert pomme et pieds anthracite. Je m’aperçus qu’il était atteint de la polimalie chose commune sur ce territoire pour les … petites gens, seulement … cela était bien étrange.
Nous commençâmes notre joute verbal et lui affirma qu’il n’y avait pas de fatalimace dans le contrat proposé ….
Et que son obsession de l’éléphantastique n’était qu’une fantasmagorie d’enfant.
Je m’emportai sur le ton mergnifique et cela le referma comme un fermoir du fin dix-neuvième.
A ce moment-là une enchanquise nous déposa une tarte à la crème de bambou, celui comestible au nord ouest du pays des Polpilles.
Je souris, il sourit, j’avais cru un instant que notre entretien allé finir ampliqué.
Je sais combien une charonne peut ternir une rencontre, ce genre de propos est capable dissoudre des liens pourtant aux premiers abords solides.
Nous avançâmes pas à pas, presque main dans la main mais paradoxalement avec une certaine insolitude ancrée dans nos cultures.
Il proposa enfin une artificelle, que j’attendais depuis le début … peut-être qu’il tâtonna ma confiance car à chaque fois il fallut qu’elle soit renouvelée.
J’eus un trait de brumageux sur le front, oui, c’est vrai car cette artificelle était différente des autres que je connaissais.
Il reconnut à propos par un geste agengouin que je n’avais pas d’inquiétude à cultiver.
Et avec cette délicaristique de son peuple il planta son index bien droit dans la tarte et rit bien fort.
Je ris à mon tour et dégusta cette mirififique pâtisserie en sa compagnie qui se détendit et me rassura.
Et c’est à une bouchée qui s’émietta, il se défit la délibule gauche brusquement par un léger craquement comme l’on croque des os de caille.
De suite, je vis arriver en grandes pompes et petits pieds une créaginaire qui lui remit aussitôt dans un tour de main extraordinaire la chose.
Je fus littéralement existancié par la dextérité, l’assurance de cette praticienne.
Et nos négociations se canalisèrent sur les droits et obligations de nos intérêts en évitant la tartuffolique de nos conseillers.
La nuit leva son voile sur notre deux silhouettes en ce lieu nommé Gymnasticot.
Nous fûmes seuls et nous fûmes composés en arrière plan d’une cour disparate entre domestiques et courtisans quand des ecriames se firent entendre non loin et près de nous.
L’appolement nous prîmes … l’affolement … au revers de l’inquiétude, la pinguouination était de retour et la mort à son bracelet.
Et après un rapide chocile nous décidâmes de remettre à plus tard la suite de nos tractations.
Nous eûmes passé un premier drolatour de bonne augure et que nous actâmes sur l’heure par une signature numérique sur chacune de la paume de chacun.
Un nouvelle horizon apparaîtra … mais serions nous toujours vivants ?  Et comme le dit l’ancien de chez nous : “Tempus Narrabo”. (A ne pas confondre avec : n’attend pas le bus à la station Narrabo).

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Ô vertige à la profondeur des hauteurs de la massive vue

Photographie de Bruce Davidson - East 100th Street - New York City - 1966

Photographie de Bruce Davidson – East 100th Street – New York City – 1966

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°43 le mot : vert


Ô vertige à la profondeur des hauteurs de la massive vue
Des eaux qui s’essoufflent dans le lit du fleuve du Désir
Le sexe en gourdin bien fait s’éprend à se tenir à la crue
D’une vulve dévergondée à l’appel de la tentation d’unir

Les envies fiévreuses du mâle qui s’étire de son chemin
De ronde à la conjugale attraction des moments divins
Il amante en des coups de reins aux hanches toutes prises
L’effet de jouissance s’empare du couple qui se cristallise

Par la coupable obligeance de la morale défiant les âmes
Sur le lieu du coït la vie s’emballe et fertilise les amours
Interdits sur le territoire du mariage tyran et ses lames
L’homme se retire, fait révérence et retourne à sa tour !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Un bocal tout en vertical

Strasbourg_rue_Brûlée_no_2__Gallica

Strasbourg_rue_Brûlée_no_2__Gallica

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Mon logement (une chambre) n’est pas bien grand. Il fait au moins vingt mètres cubes. Un bocal tout en vertical. Il faudrait m’appeler l’homme araignée. On appelle ça : une chambre de bonne et Paris en a plein les toits. Il y a des sommets qui ne sont pas enviables et les prix d’autant exorbitants qu’une location d’une maison à la campagne est moins chère, quoi que …

Aujourd’hui, j’ai loué gracieusement ce morceau de moi à une collègue de boulot pour une partie de jambe en l’air. (Elle est unijambiste, pour les puristes). En fait, comme elle se fait piquer à chaque fois ses mecs par ses colocatrices suceuses du bien d’autrui, ma bonne âme à fait office d’altruisme …

Je lui fais savoir (à ma collègue) que même à vingt-et-une heures c’est une étuve sous les toits, qu’il n’y a pas d’ascenseur pour atteindre le septième étage, pas de table pour un jeu coquin, ni de machine à laver pour sextoy, les toilettes sur le palier et pas de bidet (d’ailleurs, je me demande si ce mot n’a pas disparu de la circulation du dictionnaire) après la récréation. Bref, ce n’est pas la classe luxe, tout au plus un dépannage dans un placard, lui dis-je en riant. L’humour, l’humour quel meilleur des cadeaux de bienvenue ? Ce soir, c’est le bal de fesses …

Elle m’arrête d’un mouvement de main … elle me dit qu’une porte cochère suffirait … pour ce soir … allez rendre service …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

A la verte prairie l’homme se sentait hygge et dépossédé

Photo de couverture du livre Hommes et Combats en Picardie de Jacques Beal

Photo de couverture du livre Hommes et Combats en Picardie de Jacques Beal

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°42 le mot : hygge


A la verte prairie l’homme se sentait hygge et dépossédé
A rouler sur la pente douce son corps meurtri dévêtu gris
Démobilisé de sentiments passionnels dévoré et obsédé
La lumière silencieuse de froid à ce soleil du matin apprenti

Comme chaque jour il mettait le pied à l’horizon intimidé
De vivre encore ce jour naissant sur la terre jeune choisie
Par le front commun d’une guerre de tranchées dévidées
De l’âme adulte dont l’extase à dentition juvénile cramoisie

Dessinait ce visage au fil du temps de l’orgie de chair évadée
De par son sang souffrait le cri muet de crânes crus engloutis
Par l’horreur en appétit de jour en jour de la mort dévergondée
L’homme aujourd’hui souriait à sa faim de fin … tout rougit …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Une horloge tombe à l’eau

Dessin de Bubo – Inktober 2018 – #14  (je vous invite à découvrir cet artiste de BD)

Et c’est aujourd’hui le quatre centième texte 🙂 Champagne … 🙂


Une horloge tombe à l’eau. Elle bulle des « aux secours » par peur. Sur la berge un pêcheur qui ne voit que son flotteur traînant son ennui par le jeu du clapotis d’une pluie éphémère, indifférent à cette noyade, baisse son chapeau jusqu’à son nez.

Les secondes de l’horloge égouttent les flaques de l’agonie en des ondes qui se cassent sur le fond de la rivière caillouteuse, aux délits cachés en son sein. Les poissons font les gros yeux sur ses aiguilles qui cadencent au tic-tac affolés comme si elles couraient un sprint pour sauver ses minutes qui se comptent les unes les autres avant de passer de vie à trépas en soixante secondes et que le passé archive sur le rayon des suicides… possibles …

L’horloge rage.

Pourquoi les cambrioleurs l’avaient bâillonné ? Elle n’était pas une alarme, tout juste un carillonnement pour dénoncer les heures ? Pourquoi l’avaient-ils recouvert d’un tissu rouge lors de son enlèvement ? Elle n’avait pas l’intention de trahir ses ravisseurs. Pourquoi se retrouvait-elle en compagnie d’autres horloges dans un hangar aux lucarnes agressives ? Elle avait toujours vécu seule et ses congénères bruyantes dérangeaient son comptage journalier, elle ne savait plus, si elle était en retard ou en avance. Quelle angoisse ! Pourquoi, personne ne resserrait son ressort ? Elle avait envie de vivre encore ses secondes en éternité, ses minutes en espoirs, ses heures en cadeaux, ses jours en jouissances, ses semaines en bonheur, ses mois en étoiles, ses années en Noëls, bref de vivre un siècle bien remplit. Mais, comment sortir de cet asile d’horloges en délire, chacune son tic, avec pour certaines une tendance à se prendre pour des baromètres, et comment tenir plus longtemps sans compromettre irréversiblement sa raison ? Elle désirait retrouver une main attentive, prête chaque fin de semaine à remonter son mécanisme d’orfèvrerie imaginé par un maître horloger de la Vallée des Siffleurs. Et ses engrenages qui peinaient, et . . . pourquoi n’avait-elle pas pensé plutôt à invoquer la déesse des Horloges : TikTak ?

Elle rassemblait son énergie à invoquer la formule mathématique qu’aucuns scientifiques n’auraient pu déchiffrer. Tout le monde était mis à l’épreuve : cliquet, rochet, spirales, pignons, ancre, fourchette, roue d’échappement, roue motrice, poids, lames de suspension… Ses aiguilles dansaient un quadrille à une vitesse que la lumière en aurait pu perdre la vue. La déesse se présentait en montre gousset, brillante.

— Tu n’as qu’un seul vœu, ma belle, tu as une couronne de temps pour le prononcer.

L’horloge émue par ce phénoménal événement, balbutiait son vœu.

— Au bord d’une rivière, une jolie maison, annoncer mes heures à l’un des gentils habitants . . .

Quand elle se retrouva au bord d’une rivière, son cadran se mira les chiffres ! Le temps d’une couronne n’avait pas pris la totalité de sa déclaration ! Malheur ! Cet équilibre précaire lui valu la noyade.

Elle rage ! Tant et si bien que le dieu des horloges : TacTique, s’agace ! Il prend la mesure de ce tragique destin et lui glisse entre ses rouages délicats une incantation chiffrée qu’elle traduit par :

— L’horloge seconde sans heurt la vie des humains, tu seras l’horloge des poissons aux heures sans faim.

Morale : soyez clair et concis dans vos choix.

©Max-Louis MARCETTEAU

Je rêve les yeux ouverts de surf

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Surf_soleil_plage_ nom_photographe_inconnu

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Les étrilles sont cuites. Oignon, échalotes, poireau, laurier, tomates, citron …recette à main levée. Le tourteau ne se vaut pas et l’araignée à une autre envergure. C’est un beau bouquet de fruits de mer pour un réveillon.

Je suis au restaurant le Kenavo au bord de la mer. Je rêve les yeux ouverts de surf, la vague ultime et le sel de ma vie a ce regard sur ma partenaire du moment. Elle est belle avec cette peau tendre et douce comme du lait. Elle pleure. Elle voudrait partir de ce restaurant dont les gens ont des têtes de phoques tellement ils sont sensibles à ses pleurs que j’en suis à deux doigts de jeter mes carcasses à leur figure …

Minou, les gens nous regardent !
— J’m’en fous … t’es ignoble !

Je prends mon calibre nommé Léon et je cartonne toutes ces têtes, une par une, rapidement, comme à la fête foraine. Le sang gicle, les corps d’articulés s’affalent sur les tables … la cervelle chaude est servie … Minou, vomit et je reste froid, conscient d’un certain désordre …

— Tu vois, maintenant je suis vraiment ignoble…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Honni soit qui mal y pense

Oeuvre de Joachim Bueckelaer

Oeuvre de Joachim Bueckelaer

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“ — Montre-moi ta courgette, je te montrerai mon abricot…
— Stop !
— Comment, stop ?
— Je ne mange pas de ce pain-là !
— De pain ? je te parle fruit et légume !
— Et alors, le pain vient du blé, du froment, de l’orge …
— Ce sont des céréales.
— Et alors ? tu manges bien des céréales le matin, non ?
— Si…
— Bon alors, ce pain tu dois l’accepter !
— Je ne vois toujours pas le rapport.
— Et bien moi non plus … courgette … abricot … tu as un drôle de langage …
— Enfin, réfléchis un peu dans ta caboche !
— De toute façon, je n’ai pas de courgette.
— T’es bien un garçon, non ?
— Bah, oui, tiens …
— Donc tu as une courgette !
— Je ne vois pas le rapport.
— T’es vraiment un cornichon !
— Recommence pas à m’embrouiller.
— Un garçon ça à un petit tuyau …
— Et ?
— On appelle cela aussi une courgette !
— Une courgette ?
— Une courgette !
— Et pourquoi pas concombre ?
— C’est pas pareil !
— Comment pas pareil ? c’est tout de même …
— Il y a une autre utilité …
— Une autre utilité ?
— T’es cruche tout de même !
— M’enfin, cruche n’a rien à voir …
— …

Nous assistons en direct à l’éducation d’une IA (Intelligence Artificielle) par une autre IA.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

J’ai une armoire et un livre

Dessin de Jochen Gerner

Dessin de Jochen Gerner

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J’ai une armoire et un livre, un livre dans une armoire et pas une armoire dans un livre …

J’ai balancé au service de collecte des déchets les autres livres, pour ne pas dire aux ordures. Il y a des expressions qui sont interdites de paraître sur le territoire lexical. Pour le bien des oreilles ? Pour faire plus propre ? Le nauséabond au mot d’ordre de passer à la lessiveuse pour des oreilles chastement préservées de l’odeur qui restera tout de même dans le … nez.

Quoi qu’il en soit, ce livre trône parmi mon linge et je ne vais pas changer d’idée. Un livre propre, du linge propre, une vie propre… En fait, garder l’essentiel. J’avais des milliers de livres, chacun avec sa particularité, son aura, sa saveur, son trait … et puis, le temps est comme un taille-crayon, il mine la vie et je suis un tantinet au bout, alors comme le soleil, un seul suffit et de livre aussi et avant que la faux me coupe l’herbe sous le pied (j’en ai toujours deux, de pied) par nature ou par un plafond avec une corde et de rejoindre le nuage à mon transport vers les cieux (je suis à demi croyant, en espérant que je n’aurai pas un demi ciel) j’ai décidé de ne garder que ce livre, un bijou de la littérature, immortel …

Bref, je vais brûler aujourd’hui, mon livre, mon Veau d’Or … à moins que … mon armoire …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

A la nuit les lampadaires prisent le vent chaud

Oeuvre de Pierre Amédée Marcel Beronneau - Orphée à Hadès - 1897

Oeuvre de Pierre Amédée Marcel Beronneau – Orphée à Hadès – 1897

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°41 le mot : nuit


A la nuit les lampadaires prisent le vent chaud
Des amours égarés dans l’ombre des remparts
Adultères aux coutures des années charnières
Et le sans-logis porte sa voix à l’immonde goulot
Des traumatismes qui s’ouvrent sur le brancard
Traite d’une vie dérisoire faite de sable et d’hier

Ratés qui se roulent en boule dans le vil carton
D’hiver au seuil d’une porte toujours automnale
Les chapitres se brûlent à la bougie des démons
Et l’Amour n’a qu’une seule signature musicale

Et les être se rencontrent, lient, se délient à corps
Perdus aux confins de leur passion toutes couleurs
Dans les sangs les fibres à nos mots boutons-d’or
Mon Amour ton ivresse me manque à toute heure …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

La vie est un réservoir d’eau de Vie qui facilement noie les imprudents.

Photographie de Edwin Bower Hesser - Kathryn Stanley comme la Reine de Salomé - 1926

Photographie de Edwin Bower Hesser – Kathryn Stanley comme la Reine de Salomé – 1926

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Paul était un rescapé du Navire Amour. Il en avait perdu pendant un moment la boussole, de cette folie d’Aimer à Vie, le temps d’une rencontre entre la Rue des Roses et le Boulevard des Imprudents.

Il était temps qu’il ramasse sa gaule et tout le restant de ses appâts. Ne pêche pas qui veut en eau trouble même avec une coupe de champagne pour séduire une belle ou un thon, il faut prendre des précautions car l’hameçon n’est pas toujours pour les autres …et l’on montre ainsi des qualités d’amour qui ne vaut la nourricière de notre enfance qui avait se penchant à vous faire téter pour le bien des deux …

Bref, Paul allait dormir sur ses deux oreilles avec cette facilité qu’il ne dormait que sur un côté à la fois, en chien de fusil, la cartouchière en bandoulière après la prière du soir avec cet effet serpillière qui absorbe tout et dont l’essorage est effectué dans les cieux avec ce rappel au moment le plus critique à enlacer la dernière inspiration avec un goût amer …

La vie est un réservoir d’eau de Vie qui facilement noie les imprudents. L’Amour oui, mais attention à ne dépasser la dose prescrite ….

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Je suis assis sur le rebord du mot.

Jacqueline Maillan & Daniel Ceccaldi - Pouic-Pouic - 1963

Jacqueline Maillan & Daniel Ceccaldi – Pouic-Pouic – 1963

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


L’ivresse des mots vaut bien un paysage magique … muet…

Je suis assis sur le rebord du mot. Il me prend le tournis. Je résiste, et la parole fielleuse est un lasso. Je suis ligoté et aucun pompon de marin ne viendra me sortir de ce moment de flagrant délit de jouissance du mot qui me souffle son existence dans les bronches comme un soufflet de forge …

Je brûle à mon tour de n’être qu’un nom, prénom, numéro analogique … de consonnes à voyelles les sons s’appellent les uns les autres encore et encore …

Lendemain est une hésitation sur la longueur de temps et j’enjambe le pont de la division de l’être en humain sur le territoire herbeux de la ponctuation défiant ce fameux souffle comme une souffrance de vie qui s’étend comme du linge sur une ligne trop tendue étendue … au soleil de fête pourvoyeur de micro-vies pour alimenter une mort manufacturée par le Grand Architecte …

Je viens pour une autre année, un autre âge, poser mon empreinte sur le sable du souvenir de l’autre avec des bougies nommées le bonheur d’additionner une palette de couleurs qui se nuancent mine de rien à la beauté tant recherchée qui apparaît comme si la vieillesse apportait mine de rien encore sa vraie valeur de vie, sa raison d’exister parmi le branchage feuillu de la descendance comme point de référence, d’appui …

Car le mot vieillir a toute cette richesse et son ivresse d’un bon vin aux arômes à fleurir encore et encore …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

La jalousie s’intronise

Photographie de Fernando Guerra - Architecte Fran Silvestre – Valence - Espagne

Photographie de Fernando Guerra – Architecte Fran Silvestre – Valence – Espagne

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


La jalousie s’intronise, les gueules s’édentent d’envies malsaines et s’endettent de rêves impossibles. Je préfère vomir dans mon coin que dégorger à ciel ouvert mes reproches sur mes contemporains … vénéneux … aujourd’hui, je prends ma valise. Le temps de dire adieu à mon quartier, d’un seul regard …

J’emporte avec moi, ce moi-même resté identique et les souvenirs trop lourds à porter resteront au seuil de ma porte et ceux qui veulent les entretenir pourriront avec eux.

Je vais mener mon train de vie sur la ligne directrice de mon restant à vivre et comme je n’aurai pas de sursis je pourrai plonger la tête la première dans mes excès qui seront me recevoir sans préjugé.

Il est onze heures et trente-neuf minutes. La porte de ma vie claque les gonds et le seuil s’angoisse de mon départ … définitif … encore quelques marches et le taxi transport de l’inconnu vers une direction l’avion via l’inconnue …

Il est vingt-deux heures et dix-huit minutes, l’hôtel de la vie vient de me prendre en charge pour une durée illimitée…

Menthe à l’eau et glaçons, les pieds en éventail et le moral dans les tongs, le monde roule pour moi en intérêts. Je suis au bord de ma piscine privé … de tout. Je ne suis pas heureux, non, je suis dévasté. J’ai gagné au loto…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

La Terre est un WC qui déborde sur ce monde mou

Dessin de Bubo - Inktober 2018 - #1

Dessin de Bubo – Inktober 2018 – #1  (je vous invite à découvrir cet artiste de BD)

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°40 le mot : mou


La Terre est un WC qui déborde sur ce monde mou
Aux regards translucides des cris de lèvres cousues
Les écrits pénètrent dans le pixel et l’Océan se joue
Sur sols de dictatures alimentaires blisters de visu

Identifiables à l’industriel irresponsable en personne
Tous les responsables par blocus de la bêtise sonne
Tocsins sur les réseaux défiants la réalité sur l’avenir
Les gouvernants s’opposent, s’arrosent à tout blanchir

Les nouveaux gladiateurs que nous sommes oyez
Vos cœurs de raison à l’intelligence du cœur prenez
Quelques mots d’action sur les lignes de forces
De l’union de tous formons une nouvelle … écorce …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018