Hello le web!!!!! Suite au dernier Article « la réunion de travail » vous avez pu remarquer un stagiaire un peu …… en colère!! (certainement à cause de ses missions). Aujourd’hui je vous invite à trouver un nom à ce pauvre stagiaire!! Soyez très imaginatif mais pas vulgaire. Surtout n’hésiter pas à partager à vos […]
Archives Mensuelles: janvier 2019
J’attends ma résurrection
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J’attends ma résurrection. Elle tarde. Elle est très, très, très en retard. Un prénommé Jésus a attendu trois jours, il parait, selon les rumeurs bien informées. Pour ma part, modeste, j’en suis à quelques décennies.
On peut s’interroger : à quoi peut bien servir une résurrection ? A refaire les mêmes erreurs … ou pas ?
J’ai la tendresse d’un temps passé qui me manque … terriblement … à cette ascension d’amour possédée de vivre à l’invariable effet de jouir … étrange et fabuleux effet comme une drogue de bien être … sans effet secondaire … pas de blessure, pas de traumatisme, pas de douleur …
Aujourd’hui, je reviens d’une bataille … je suis un coq punit par Mars … une nouvelle fois … mais à la différence, je ne chante plus…
Alors, j’attends ma résurrection. Et ma question n’est pas si anodine : est-il possible à un vivant de ressusciter parmi les vivants ? Parce que, pour le dénommé Jésus, son tour de passe-passe : vivant-mort-vivant et hop je t’embrouille, c’est un peu facile pour … un extra-terrestre. Et oui, car il est écrit : “… et fut emporté (enlevé) au ciel ». Il a fait des miracles. J’attends le mien …
Et quoi qu’il advienne, le ressac de ma question me fera chaque jour une ride à se creuser dans ma peau et le brûlant désir de ressusciter me fait déjà griller dans cet enfer …
© Max-Louis MARCETTEAU 2018/2019
Dialogue idiot ou comment ne pas lire jusqu’à la fin
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— On demande la page 32, on demande la page 32, on demande la …
— J’arrive, j’arrive, dit la page toute soufflée.
— J’ai le Prologue qui t’attend, ma belle.
— Qu’est-ce qu’il me veut ?
— Demande-lui, patate !
— Tu veux ma page sur ton flan ?
— Rose-moi le flan, c’est mieux.
— Débauché.
— Allumeuse.
— Mine de crayon.
— Attention, tu vas trop loin.
— Tu dois suivre les rites et …
— Nous devons suivre les rites.
— On est bien d’accord.
— Bon alors ?
— On recommence.
— Il est demandé à la noble page 32 de filer sur le banc d’attente du Prologue.
— C’est mieux, déjà.
— Tais-toi !
— Tu vois, tu gaspilles de la bonne tournure !
— Et tu réponds quoi, au lieu de me phraser de la remarque.
— Je réponds : ça déchire …
— T’as fini de rire, hein ?… Tu réponds quoi ?
— Je réponds : y a du lilas sur tes poils …
— Bon, je crois que je vais me froisser et que ton manque de discipline mérite sanction … allez hop !
— Attends, attends …
— Quoi ? J’attends rien !
— Je suis bien la page 32 ?
— Oui, apparemment, et ?
— Et, qu’est-ce tu lis ?
— Euh … rien, t’es blanche.
— Donc ?
— Donc quoi ?
— Vierge !
— Et alors ?
— Et alors, le Prologue, c’est pas un vieux cochon ?
— Je ne sais pas moi, suis à l’index …
— Si, tu le connais obligatoirement.
— Oui …bon … mais, je ne vois pas le rapport.
— Eh bien, il risque d’y en avoir un …
— De quoi ?
— De rapport !
— Et ?
— Et, si je ne veux pas moi ?
— Mais enfin, ce n’est pas mes oignons tout de même.
— Et si j’ai envi de me faire encrer par un ou une autre, moi ?
— Écoute, on perd du temps.
— Du temps ? … on est toujours sur l’étagère, là, non ?
— Oui et alors ?
— Alors, notre temps ne compte pas … il est absent et pour cause …
— Pour cause ?
— Notre lecteur a basculé sur une liseuse …
— Changement d’époque …
— Changement, mon …
— Allons, allons pas de grossièreté
— Je n’ai pas de grossièreté à disposition
— N’empêche que tu allais en créer une, de grossièreté … bon alors, t’y vas ou pas ?
— J’y vais pas !
— Il me faut une raison.
— Je connais la réputation de Prologue…
— M’en fous !
— Moi pas !
— Je fais mon taf.
— Il est beau.
— Bon alors, je lui dis quoi au Prologue ?
— Tu lui dis que … je suis absente …
— Il ne va pas me croire.
— Faudra bien …
— Mais absente de quoi d’ailleurs ?
— Absente, tout court.
— Mais absente tout court, c’est comme si tu n’existais pas ?
— C’est ça.
— Mais tu es devant moi, je te vois.
— Eh bien fais semblant de ne pas me voir.
— C’est idiot.
— Ce dialogue est aussi idiot.
— C’est pas faux.
— Je retourne de là où je viens.
— Oui … eh ?
— Oui ?
— N’oublie pas de mettre le mot fin.
— Fin.
© Max-Louis MARCETTEAU 2018/2019
Sur un banc
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Sur un banc :
— Un soupir vaut mieux qu’un silence.
— …
— Tu ne crois pas ?
— …
— Enfin ! fait bon souvenir pour notre réconciliation !
— …
— T’es bornée … tout de même … allez, prends-moi la main !
— …
— Ou un baiser, là, sur ma joue ?
— …
— Tu fais l’enfant. C’est pénible …
— J’attends la nuit …
— Des mots … enfin des mots … et pourquoi … la nuit ?
— Pour sentir le jasmin …
— Le jasmin ? Quel jasmin ?
— La larme de jasmin qui coulera de tes yeux pour le pardon et son parfum en sa signature nous réconciliera …
— Mais … mais je rêve … comment vais-je pleurer des pleurs de jasmin, moi …?
— Tu vois, tu ne fais pas d’effort …
© Max-Louis MARCETTEAU 2018
Un premier pas … mot …
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Un premier pas … mot …
Deux fois le tour du rond point … carré …
Trois gouttes d’eau s’évaporent dans le désert … du néant …
Quatre fessées sur le bord de l’eau …
Cinq bornes à pince pour sortir de ce labyrinthe …
Six fois six trente-six chandelles …
Sept vies pour comprendre cette énigme …
Huit étoiles pour dessiner une croix …
Neuf mois de galère
et je suis né … moi… le texte …
© Max-Louis MARCETTEAU 2018
A la moisson du rêve
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Passage de la limite, passage du lieu, passage entre nuages de vies et non-vies, les feuilles des scénarios songent à se tenir aux garde-à-vous aux revers de dormeuses éveillées entre drap de papillons et couvertures anti-insomniaques …
A la moisson du rêve, premier du nom, le volatile de service pose ses premières images. Le souffle de plus en plus long les mouvements des yeux qui scintillent sur le lustre d’un château … de cartes … et l’escalier en colimaçon, tu cries la bouche collée sur la vitre d’un hôpital … la pluie, une sueur, roule sur ton front et tu projettes de te suicider au premier carrefour d’une rencontre hasardeuse avec une corde pendue elle aussi et qui crie elle aussi sur la même longueur d’onde … ton cou se rétrécie et une lumière rouge s’allume ….
Réveil et sursaut. Tu es à quatre-vingt-dix degrés assise sur ton lit à cent trente de pouls et la nuit silencieuse se crispe, se tord … la lumière blanche éclate tes yeux et tu respires le verre brisé qui est dans ta bouche pâteuse … rien ne vient te sortir de ce rêve pénible même pas un réconfort de ton compagnon qui est assis sur la lunette des toilettes malade des boyaux … rien n’est moins certain que la vie soit une diarrhée tout le long d’un parcours initiatique d’apprentissage qui se solde par une mort sans avoir rien compris et appris …
Et enfin, tu te réveilles vraiment comme un deuxième souffle, un cauchemar de rêve et tu te rends compte qu’il fait grand jour quand tu ouvres tes volets sur … le néant …
Tu es morte.
© Max-Louis MARCETTEAU 2018
Un blanc d’œuf comme un hasard dans un bol
Page blanche, tablier blanc, plan de travail tout aussi blanc et … avec un blanc d’œuf comme un hasard dans un bol, le fouet, bat … à plein et voilà de bleus de but en blanc pour cause qu’il ne connaît pas … pauvre blanc d’œuf abandonné à la dure réalité de son aspect de transformiste d’iceberg … sucré … n’a pas eu le temps « d’attraper » la jaunisse qu’il flotte sur eau ébouillantée qui chauffe en casserole au gaz bien vif de ville …
Tout ceci n’est pas tout noir ni tout blanc, ni mi-figue mi-raisin blanc quoi que … à la figue qui se faufile pour ne pas être retenue et raisin qui de son jus n’en presse pas moins son inquiétude, une main ferme les découpe sans un cri de protestation …
Maître la Farine, blanc linge, à pâle figure, tout près, vit la scène, n’est pas mieux loti et sait par un sixième sens qu’il va se noyer dans un lait crémeux dont les pies de la vache de service d’une traite traites par main experte s’enhardit à la vision des mamelles toutes gonflées et fermes…
Quand merlu est déjà taillé en filet et colin blanc ne chalut pas son avenir immédiat même s’il pense que tout ceci ne manque pas de sel au moment d’être écaillé à demi vivant sur le côté droit, la dorsale déjà tranchée et finir à poêle arrosé d’une turbulence de vin blanc … sec.
Mais sauce blanche n’a pas dit son dernier mot et elle persile au thym d’une humeur de laurier sur fond de gingembre pilé quand les condiments, fiers, possédés de leur aura, sont en deuxième ligne et l’ail ne crie pas et l’échalote ne fait pas la course pour se sacrifier à la lame luisante de ses crimes passés, présents et futurs … découpage et laminage les deux mamelles de la purée d’ail et l’échalote est rondellement menée …
Bol en terre blanche, de belle taille, genre mont blanc à l’envers modelé plus lisse, devenu sourd par fouet, pilon, spatule, cuillère à soupe au tamis du chinois à l’histoire louche avec une passoire, s’éprend de l’assemblage par la violence du flot des nommés ingrédients car toute identité est devenue obsolète pour ne créer qu’une seule entité … et bol devenu récipient matrice s’ébroue d’orgueil devant bol-robot terne, artificiel, requin-blanc du savoir-faire ne deviendra jamais savoir-être …
Tout ça pour se voir emballer par un four sur une piste de sole à thermostat deux cent dix … chaud devant … ça sent le brûlé …
… je me réveille en sueur … quel cauchemar !
C’est le cauchemar de la recette de la Jumeleine. Redoutable !
© Max-Louis MARCETTEAU 2019
Ses pupilles fixent le plafond blanc que caresse la Mort
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Il prend le premier avion de ligne. Il est 14h31. Il atterrit dans un pays. Il est 18h49.
Sa vie n’a pas basculé. Non. Aucune reprise ne sera faite sur ses antécédents de paumé du destin qui se moque du devenir des choses à l’être de chair qui pense être le dernier … le premier de toute chose sur le registre de l’univers …
Il se moque de sa destination … il a fui et il fait seulement : “ouf” dans sa chambre d’hôtel d’une grande de ville : Beach et quelque chose …
La passation d’une vie à une autre n’est que le rapport de l’argent présent à l’instant T suffisant pour s’autoriser le prix du déni. Pourtant aucune fuite physique ne viendra effacer les erreurs commises qu’elles soient de Crète, de Charlotte, ou de Praia … à ne pas confondre avec paria …
Il regarde l’heure : 2h54 du matin. Il a trop chaud sous cette couverture. Il vomit. Il n’attend plus rien. Ce n’est pas maintenant qu’il fera un retour en arrière. Et son histoire est banale comme toutes les histoires humaines. Après lui le déluge aimait-il à dire à ses proches et autres rencontres. Et il y a eu cette autre rencontre effectivement …
Le poison fera bientôt effet. Il le sait. Mourir n’est rien, souffrir est tout. Il ne fermera pas les yeux cette nuit et plus jamais, et ses larmes seront sa rédemption pense-t-il, ce pauvre homme enfermé dans sa coquille, sa carcasse… Il respire à peine, à présent et ses pupilles fixent le plafond blanc que caresse la Mort …
© Max-Louis MARCETTEAU 2018
Il est doux le lundi quand je te prends dans mes bras
Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)
Il est doux le lundi quand je te prends dans mes bras pour quelques heures hérétiques…
Il est dodu le mardi à notre repas de Nous sur le parvis de nos chairs nous dévorons nos désirs…
Il est Dominique le mercredi Mon Amour ta langue me cherche sur le balcon de notre adultère…
Il est dulcinée le jeudi sur notre scène de vie au théâtre du genre humain…
Il est durillon le vendredi toute une soirée on s’attend sur le trottoir du manque on se respire de loin…
Il est dominé le samedi entre les draps on se parle …
Il est disséminé le dimanche en moi …
La discrétion était notre assurance vie et ne pouvait digérer les scandales… aujourd’hui, je fume nos souvenirs… dans notre cimetière…
© Max-Louis MARCETTEAU 2018/2019
Un organe mathématique
Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)
— T’es où ?
— La haut !
— Mais qu’est-ce tu fais à c’t hauteur ?
— J’observe.
— T’observes quoi ? La solitude du genre humain ?
— Non. Le refrain des vies qui se calquent les unes aux autres comme un programme qui à chaque fois s’améliore et paradoxalement se détériore.
— Tu entends la sarabande, ici ?
— Non, je suis imperméable à toute consistance, flux, et onde humaine.
— Pourtant tu es ce passeur incontournable …
— Je ne suis que le prologue de quelque chose dont la pensée de l’Homme n’a pas saisit l’once du pourquoi …
— Et pourtant, moi …
— Quoi toi ? Tu m’énerves ! Ce n’est pas parce que tu me vois que le tout permis tu dois oser à mon égard …
— Ton humeur est astrale, ce soir … tu es inquiet ?
— Tu me balances des mots dont je n’ai pas conscience … alors change de registre ou laisse-moi tranquille …
— Tu sais que je suis devenu chauve ?
— Et ?
— Non, rien, j’essaye de changer de conversation …
— Je me demande parfois à quoi cela te sers d’avoir un cerveau.
— Je me demande aussi, mais à bien réfléchir, il n’est qu’une fonction mathématique, ou un organe mathématique … qu’est-ce t’en penses ?
— Je pense que mon repos est terminé et que je dois reprendre du service.
— Bien … à la prochaine …
— C’est ça, c’est ça …
Et le temps suspendu redescend à hauteur d’homme …
© Max-Louis MARCETTEAU 2018/2019
Mon joint qui me sourit comme un requiem
Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)
J’écoute la sonate pour piano n° 6 en ré-majeur par Amadeus. Il fait nuit chaude et le cœur qui refroidit, je suis allongé sur le sable. L’océan s’ouvre et se ferme aux notes des voûtes célestes et de mon joint qui me sourit comme un requiem… mauvais présage ?
Je joue mon concerto devant l’écume blanche et mon allegro me souffle dans les branchies crescendo la noyade de mon état est à prévoir et je tourne en rond entre ce rocher de vie et le sablier du temps suspendu au-dessus de mes yeux … mauvais présage ?
— Tu fais quoi, Paulo à poil sur cette plage ?
— Je fais mon carnaval … et toi Abeline ?
— Je fais une fugue.
— Une fugue ?
— Je suis partie de ma communauté …
— Tes parents ?
— Oui.
— Tu devrais retourner de suite …
— A quoi bon …
— Pour éviter une ouverture d’angoisse pour eux …
— De toute manière que m’importe, je viens de les … assassiner …
© Max-Louis MARCETTEAU 2018/2019
Mon Amanite est comestible
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Mon Amanite est comestible. Si, si. Vos yeux font un tour de piste sur le stade de l’interrogation. Et je vous comprends. Tout n’est pas poison. Je vous assure. Il n’y a pas de secret. La nature des choses est bien faite et je suis de cette ivresse à vous la présenter toute en chair, sans danger et pas de folie tout le monde sera servi et vraiment pour les allergiques, un antidote dans la boite urgence est présent à l’étage…
Je vois dans votre pupille gauche un spasme d’inquiétude. Qu’est-ce cette Amanite ? Ma tendre et chère mannequin vendue sur un plateau pour le plaisir du goût … en chocolat.
© Max-Louis MARCETTEAU 2018/2019