Participation à l’Agenda Ironique de Mai 2019
A la configuration d’un Temps qui mesure la hauteur de son pouvoir, j’ausculte le bitume de mon avenir au regard cyclope d’un coquelicot rescapé au contre-fort d’une civilisation chaussée de l’intention du progrès qui s’ouvre lentement … les veines.
J’étais l’énergumène de service à servir de distraction comme le clown mais mon cirque à moi c’était le monde. Et puis, un jour, On m’a enfermé et On m’a renommé, d’un mot étrange : schizophrène.
J’ai voulu m’évader et me déguiser en maringouin pour contenir les voix qui m’interpellaient comme des sirènes pour aspirer quelques phrases à me saouler accroché au bar de la délivrance à l’alcool-test de la résignation j’ai percuté La volonté des Ont qui voulaient définir un processus de guérison car prisonnier de mes entités supérieures.
Mes quatre murs s’entendent telle une lambrusque à m’essorer les neurones et je crie à l’invasion au démantèlement de mon territoire que l’un d’eux m’annonce l’air hautain et docte qu’une comète à la Olbers en juillet 2024 s’interposera en sa haute magnitude et de sa cour de météores gagneront la partie.
D’un effet tilte, je m’évade par la sortie de secours comme un appel à l’aide vers un extérieur plein de trop plein d’un tout qui ne ressemble à rien de cohérent et je cours cours cours en direction de la direction du hasard qui m’interpelle à l’aide d’un sifflet et d’un képi qui s’impose en tête de liste de ma répulsion telle la blouse blanche aux discours d’un obtus qui n’ose franchir ma frontière de peur d’être happé par le trop de vide qui se peint à l’intérieur d’un moi qui s’essouffle après une course poursuite sur cette immense rue vide … je m’écroule.
Et ce coquelicot de bitume m’hèle dans sa beauté éphémère de parfum en coup de vent dépoussiéré, je ressens la pointe de son appel comme une occurrence cosmologique et respire ce signe…
— Alors ? dit l’ambulancier
— Je ne comprends pas, dit le médecin urgentiste.
— Et moi donc, rajoute le pompier
Tous trois penchés dans le cercle du questionnement devant une dépouille de vêtements … sans corps.
© Max-Louis MARCETTEAU 2019
Tous ces mots compliqués ou inusités et bien placés pour qualifier l’homme invisible de cette blague, et là, la chute ne fait pas mal 😉 Bravo
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Bon jour,
Oui l’homme invisible ou peut-être autre chose … qui sait ? 🙂
Merci du compliment, mots et passage 🙂
Max-Louis
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Bravo l’artiste.
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Bon jour,
Merci à toi de ce compliment qui me touche 🙂
Max-Louis
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Comme toujours, tellement de choses vraies et incroyables, un virtuel qui touche une réalité impensable , où le violon du schizophrène est une solution raisonnable, dans ce tout qui ne ressemble à rien de cohérent ! D’ailleurs je mnt perds volontiers ! Merci beaucoup Max-Louis pour féroce tendre
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Bon jour,
Diantre, l’aspect psy n’est pas anodin dans ce texte … 🙂
Merci à vous de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
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joli tour de passe passe…. l’homme invisible ou l’homme redevenu fleur ?
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Bon jour Carnets,
Bonne question ! 🙂 Le lecteur peut à loisir s’imaginer …
Merci de tes mots et passage 🙂
Max-Louis
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On respire à la fin, on se dit ou on voudrait qu’il se soit enfui dans un champ de …coquelicots, par exemple:)
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Bon jour,
Tout est possible … 🙂
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
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Bravo !!!
Le style convient parfaitement au sujet et l’on suit (ou l’on ne suit pas) cet homme dans sa course haletante et dans ses pensées bizarres, d’un bout à l’autre, sans pouvoir reprendre son souffle, jusqu’à la chute…bien trouvée.
J’adore la photo du coquelicot rescapé du bitume…à chaque fois que j’en croise un comme celui-là, ça me réchauffe le coeur de voir que les fleurs savent faire preuve de résilience en poussant dans le moindre interstice…
(mai(s)….y’a juste un petit détail qui me chiffonne -ça doit être ma névrose obsessionnelle qui revient- , on dit « le coquelicot me hèle », non ? Comme on dit » il me harcèle » et pas « il m’harcèle »… ;-)))
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Bon jour,
La nature aura toujours le dessus quoi qu’il advienne et ce coquelicot unique est assez fabuleusement présent et j’ai de suite pris une photo 🙂
Vous avez raison avec : hèle, mais avec ce texte le personnage ce permet ce langage 🙂
Et je note le « il m’harcèle », c’est géant comme trouvaille 🙂
Merci de vos mots et passage et compliment 🙂
Max-Louis
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J’aime comme vous enfilez la « peau » de tous ces êtres différents. Merci de partager votre écriture.
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Bon jour,
Mystère … de l’écriture…
Merci à vous Gabrielle 🙂
Max-Louis
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Et puis, une disparition… Qui me fait penser à celle de Keren.
Un texte qui mêle fantaisie et mystère, c’est brillant comme un pavé des chaussées.
Merci Max-Saint-Louis-d’or
https://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/la-disparition/
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Bon jour Jo,
Je suis allé voir cette Disparition 🙂 J’ai écouté. Un beau texte. Merci pour ce partage Jo 🙂
Max-Louis ensoleillé par vos mots 🙂
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J’aime beaucoup la part imaginative que ce texte produit sur la lectrice que je suis. 🙂
Avec une mention spéciale pour le coquelicot de bitume. Beau texte, Max-Louis
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Bon jour,
L’imaginaire … quelle invention de l’esprit tout de même … mais je n’en suis pas maître, dépositaire tout au plus si ce n’est de son caprice ou bon vouloir … 🙂
Merci au coquelicot d’être de cette résistance. Quoi qu’il advienne la nature aura le dernier mot.
Merci de vos mots et passage, Laurence 🙂
Max-Louis
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Zut, j’ai oublié de parler du tableau « nuage de mots » qui donne corps aux mots et illustre bien l’ensemble du texte. J’adore ! 🙂
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C’est effectivement le pendant du texte. Pour l’Agenda, Plume Fragile avait fait le souhait de calligramme mais j’ai eu par le hasard (lol) ce site sur les nuages de mots … alors, voilà l’image … 🙂
Merci à vous , Laurence.
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Je dois dire que, si l’agenda ironique réserve bien des surprises, et c’est l’un de ses beaux principes, là, je suis épatée. J’étais loin d’imaginer que les mots choisis (triés sur le volet du carreau des pavés de la terre) allait engendrer un dédale de lignes aussi fantasques et fantasmagoriques. Mais en fin de compte, c’est typiquement votre signature, ce texte ! Bravo Max-Louis !
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Bon jour,
Diantre, l’Agenda Ironique à ce pouvoir étrange et mystérieux de création à 360 ° voir plus … si l’imaginaire n’a pas de frontières les auteurs. res non plus 🙂
Bref, je ne savais pas que j’avais « une signature » … textuelle 🙂
Merci de vos mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
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eh oui, je pense qu’on a tous une « signature » textuelle. Notre façon d’écrire, d’employer les mots/certains mots, de les découper, etc. Ce n’est pas comme notre ADN, puisque libre à nous de modifier notre façon d’écrire, notre tonalité, notre rythme, mais quand même. Il y a certains gènes ou chromosomes fidèles. Comme les musiciens il me semble.
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Les coquelicot rescapé, je connais 😀 😀
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Bon jour,
Effectivement … et j’avoue avoir une relation particulière avec les coquelicots … mais ceci est une autre histoire 🙂
Merci de vos mots et passage.
Max-Louis
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Pardon, coquelictS rescapéS
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Pas de souci … 🙂
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Et en plus, l’experience du schizophrène et kes voix qu’il entend me parait juste.
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Bon jour,
Quand la fiction touche la réalité … 🙂
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
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Vive les croule-habit , vive les j’aime en tas, vive les vasion
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Excellent 🙂
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