Des mots, une histoire : récolte 27
… et je remonte le boulevard des Invalides. Il est vingt-trois * vingt-deux. Je passe devant le lycée Victor Duruy, nom d’un illustre inconnu mais dont je sais de source autorisée qu’il était un cancre devenu ministre. Comme quoi cette dualité se marie à merveille et de constater la définition de la » réussite : accession au dernier poste, c’est-à-dire au niveau d’incompétence,” du père Malraux, une pointure, mais bon il ne doit plus chausser l’espoir de revenir si ce n’est à la rencontre avec qui vous savez et je retiens de lui ce discours sur Moulin (pas le commissaire) un jour de décembre avec cette force de voix presque d’outre-tombe que le temps lui-même avait ses moments de tremblements qui ne laissent pas de marbre même pour une mise au Panthéon… quand non loin de là une auréole me fait un signe, parmi d’autres qui circulent en double alignement sur la partie dédiée à l’évocation, un dénommé Roger Jaudoux mort pour la France à 24 ans en l’été 1944 …
Je m’interromps … aussi incroyable que l’impossible existe, je vois traverser sur ce boulevard, devant mes yeux, un kangourou, oui, un kangourou … je note l’heure en mémoire neuronale … est-ce une hallucination transcendantale, une bizarrerie quantique, un éblouissement austral, un délire post-humain ?
Et bien sûr, pas de témoin si ce n’est des étincelles qui crépitent en farandoles à cet instant dans les arbres secoués par d’autres spasmes internes défiants la théorie du chaos quand un autre phénomène inattendu m’étonne par le simple fait qu’il ait disparu depuis quelques décennies : le pique-assiette.
Oui, je sais … que vient faire ce phénomène dans ce contexte ? Eh bien, je vous le demande ? Ces vestiges d’un temps » … que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître … » détroussaient les auréoles naïves de quelques pétaoctets de mémoire encore vive pour les revendre à des pro-humanoïdes dissociés …
Je me débranche … le défi annoncé par mon employeur ne sera pas … mon voyage inter-connecté pour touristes vers la planète Terre est un échec …
© Max-Louis MARCETTEAU 2019
J’aime bien la chute, que je n’avais pas vu venir !
Bonne journée à toi, Max-Louis ,
J'aimeAimé par 2 personnes
Bon jour Jean-Louis,
J’ai tâtonné pour trouver la chute … 🙂
Bonne soirée à toi, Jean-Louis
J'aimeJ'aime
Excellent, scénario d’un court-métrage! Bon après-midi Max-Louis ツ
J'aimeAimé par 2 personnes
Bon jour,
Oui, il faudrait que je trouve un producteur.rice … 🙂 N’empêche que j’adore les courts métrages Lors des Utopiales, il y a des sessions ce courts … ils manquent vraiment dans les salles de cinés.
Merci de ton passage, mots et compliment 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 2 personnes
Très amusant 🙂 A la limite du surréalisme. Moi qui ai vécu tout près des Invalides, je savoure particulièrement l’ambiance à la Malraux halluciné …
J'aimeAimé par 2 personnes
Bon jour,
Malraux a lu son très beau discours dans une ambiance presque surréaliste … 🙂
Merci de vos mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 1 personne
C’est mahtématique la société du mérite génère automatiquement des organisations d’incompétents. Et c’est tant mieux. L’inverse voudrait dire que les incompétents ne trouveraient jamais de place.
Cela dit on peut imaginer des organisations tissées plutot que construites… horizontales plutot que verticales quoi.
J'aimeAimé par 1 personne
Bon jour,
Être conscience du rôle des incompétents et les virer c’est aussi faire preuve de civisme … et s’ILS ne trouvent pas de place, par effet naturel ILS disparaîtraient.
Je pensais à cette construction matricielle qui divisent et fait couler des entreprises publics et privés alors que la traditionnelles conserve une efficacité déjà prouvée … bref, l’aspect horizontal c’est la démocratie dans l’entreprise … ça fonctionne ? (si tout le monde met son grain sel … 🙂 )
Merci de tes mots, passage 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 2 personnes
Heu « mort au con » est une phrase que j’ai arrété de prononcer depuis longtemps, on me traite souvent de con à commencer par moi-même.
Cela dit, la compétence n’est pas une dimension linéaire.
J'aimeAimé par 1 personne
C’est vrai 🙂
J'aimeAimé par 1 personne
J’aime beaucoup la chute, elle me donne envie d’une suite 🙂
Joli aussi la photo de l’arbre dans la lumière qui accompagne le texte.
Bonne soirée Max-Louis.
J'aimeAimé par 2 personnes
Bon jour Laurence,
Une suite ? Diantre … euh … je vais réfléchir … 🙂
(C’est une photo prise juste au-dessus d’un lampadaire en automne sur la place Dobrée à côté du Musée Dobrée à Nantes) 🙂
Merci de ton passage, compliments et mots 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 1 personne
Pingback: La dualité du hasard – Olivia Billington
Un délire post humain? peut-être bien mais
» aussi incroyable que l’impossible existe, je vois traverser sur ce boulevard, devant mes yeux, un kangourou » oui oui un Grand Homme en slip kangourou. Le slip français , jeune entreprise a donc un grand avenir?
J'aimeAimé par 1 personne
Bon jour,
J’ai bien à ce commentaire lol … en fait, je ris, je ris mais je ne suis point informé sur ce cas atypique quoi que tout à fait indispensable … quoi que … 🙂
Merci de vos mots, passage et sourire 🙂
Max-Louis
J'aimeJ'aime
Cher Max-Louis, je connais justement une bande de fieffés lurons qui se sont mis à bondir tels des kangourous, justement boulevard des Invalides la nuit passée… Rien de délirant, si ce n’est que feu ces pauvres lascars…
J'aimeAimé par 2 personnes
Chère Marlabis, bon jour, 🙂
Effectivement… c’est inattendu 🙂 J’ai quand même cette impression étrange qu’il se passe d’étranges choses sur ce boulevard … il faudrait que st François-Xavier qui est à deux pas se penche sur la question possiblement … 🙂
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 2 personnes
Quel beau texte amusant et bien cisselé… Je me suis surprise à rigoler en imaginant le kangourou et le gestionnaire incompétent sur ce boulevard. Le bon vieux principe de Peter est ici présenté de manière originale et créative. Belle référence à Aznavour aussi. Un plaisir de te lire Max-Louis. -Dominique
J'aimeAimé par 1 personne
Bon jour Dominique,
Je glisse parfois des références visibles ou pas … et de Peter, cela me rappelle de loin la matrice de SWOT … 🙂
En tout cas merci de vos mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 2 personnes
Merci pour ce texte qui m’a fait passé un bon moment. Je n’avais pas envisagé la chute
J'aimeAimé par 1 personne
Bon jour Guillemette,
Je comprends et moi-même la chute n’a été évidente à trouver … 🙂
Merci de vos mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
J'aimeJ'aime
retour vers les futur du passé de la Grande Histoire et de la petite histoire, bravo Max-Louis !!
J'aimeAimé par 2 personnes
Bon jour Juju,
Un angle de vue pertinent où les années-lumières n’en font qu’une est déposée un point d’ancrage à l’instant de t de cet événement …
Merci de tes mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 1 personne
avec plaisir cher Max-Louis !
J'aimeAimé par 1 personne
Toujours aussi déclalé et excellent Malraux convoqué, un martyr de la Résistance célébré, un kangourou dans le paysage urbain… tout est bien.
Belle journée Max-Louis
John
J'aimeAimé par 2 personnes
Bon jour John,
Tisser tout cet ensemble me fait parfois poser la question sur mon état intérieur … 🙂
Merci de tes mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
J'aimeJ'aime
C’est juste. Écrire c’est comme tisser et cela dit également beaucoup de nous. Au cours
ce travail, des questions émergent, des questions toutes personelles.
Bon après-midi
John
J'aimeAimé par 1 personne
Des idées hétéroclites qui au final se lient bien. Bien trouvée, la chute. 🙂
J'aimeAimé par 1 personne
Bon jour,
Merci de vos mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
J'aimeJ'aime
A tous les post-humains fragmentés, humanoïde dissocié moi, je recommande cette lecture bondissante aux environs du tombeau du petit Bonaparte.
J'aimeAimé par 1 personne
Bon jour,
Merci pour ce compliment qui longe en moi un sourire sur le devant de ce boulevard, tout en souvenirs … 🙂
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
J'aimeAimé par 1 personne