(Sur une idée de Carnetsparesseux … une suite de l’Agenda Ironique Décembre 2019 – « Origine – ICI« )
Samedi 16 octobre 1582, les deux compères sont tenus par un pacte suite à l’abominable et machiavélique assassinat du prisonnier, ancien bras droit obscur du Seigneur Lantsomelf le Grand et un temps son alchimiste dans les années sombres de la guerre des Billbards ancêtres lointains des goulbails crieurs d’effrois et pourvoyeurs des peurs immémoriales.
Aucune enquête n’a été ouverte car le Seigneur goûtait, secrètement, ce mauvais tour… il était un heureux discret et prenait acte de cet effacement comme une aubaine quand l’on sait que l’évêque du territoire soupçonneux pouvait avertir à tout instant la fameuse inquisition au bûcher facile et à la question forgée aux étirements, craquements, écrasements…
Si certaines âmes ont quelques chaudrons de malfaisances en stock, ce mort faisait des heureux, mais le sourire de circonstance de la première dame de la cour du Seigneur aurait dû les inquiéter lors d’une festive rencontre culturelle annuelle des différents vassaux du Seigneur qui présentaient leurs meilleurs troubadours et musiciennes de chambre.
Car une femme blessée, telle l’humiliation, n’a rien de bon pour les fauteurs. Elle est une femme dangereuse à concevoir par le mot vengeance la recette du châtiment ultime et la dame étayait les préparatifs en compagnie d’un compagnon inattendu de la famille des rongeurs, l’ex compagnon du prisonnier, surnommé Urkrokuf.
Tous deux étaient en rendez-vous au creux d’un âtre presque invisible dans le sous-bassement de la forteresse à l’humidité répugnante à l’odeur outrageante et seuls à la lumière de suif souffreteuse, l’une assise sur un banc de pierre et l’autre perché sur une saillie ferrailleuse à hauteur d’yeux de la Dame :
— Alors, dame, vous n’avez point peur ?
— Qu’importe la peur, le Rongeur, je tisse, je tisse ma punition.
— Et vous échafaudez à vous chauffer le sang.
— Vous avez les mots bien pendus et la moquerie distillée.
— Votre amant alchimiste était aussi un magicien de tout de premier ordre.
— Qu’importe, il était mon âme, il est devenu ma raison.
— Posez votre plan.
— Il est simple : mordez à la gorge les deux assassins de mon amant, violemment.
— Je ne suis pas votre arme, je viens en conseil.
— Je n’ai que faire d’un conseiller.
— Faites apport de poison.
— Fi de ce genre, et retournez à votre logis.
— Vous préconisez de l’extravagant, vous n’avez pas les moyens.
— Prendre un autre chemin, être invisible et pointer la mort à l’endroit désiré.
— Dame, ne pleurez pas.
— Je pleure de cette rage de ne point assouvir la mort de mon amant adoré.
— Ces deux malandrins n’ont-ils point une faiblesse ?
— Une faiblesse ? De tels hommes, manipulateurs, malséants, et surtout imprévisibles avec des espions partout.
— Hum…
— Précisez ?
— Je pensais à l’incident irréversible celui dont le trépas prend sa place.
— Dites toujours.
— Je ne puis point vous conseillez, vous m’en feriez reproche.
— Il est possible, le Rongeur, mais posez la chose.
— Alors, voici…
— Je suis tout ouïe …
( … à suivre)
© Max-Louis MARCETTEAU 2019
Nous aussi nous sommes tout ouïe, Max-Louis. Quel est donc le plan machiavélique d’Urkrokuf ?
Bonne journée à toi.
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Bon jour Jean-Louis,
Le plan est assez tordu, j’avoue 🙂 Il va falloir suivre … lol
Merci de tes mots et passage
Bonne soirée à toi.
Max-Louis
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Je te fais confiance pour nous surprendre une fois encore ! 🙂
Bonne soirée à toi, Max-Louis, et à bientôt.
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Ah, une nouvelle histoire commence, cette femme blessée et ce Urkrokuf échafaudent un plan! Bonne journée Max-Louis 🙂
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Bon jour Stéphane,
Oui, et ce que l’on voit n’est pas toujours ce que l’on croit … 🙂
Merci de ton passage et mots 🙂
Bonne soirée à toi.
Max-Louis
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Ah, ah!!! La suite promet! Bon réveillon et bon Noël Max-Louis 🎅 ツ
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L’histoire d’une femme blessée et – donc – dangereuse pour les coquins qui subiront son courroux vengeur.
Un nouvel univers digne du Seigneur des anneaux pour cette nouvelle intrigue.
On attend donc la suite.
Bonne journée Max-Louis
John
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Bon jour John,
Et la suite est écrite … en fait, j’ai cette possibilité d’écrire un livre avec cette histoire mais je manque de temps et donc j’ai fait un véritable raccourci …
Merci de tes mots et passage 🙂
Bonne fin de soirée, John.
Max-Louis
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Tu as bien raison de « saucissonner » en plusieurs parties. Le format est important 😊.
Bonne soirée Max-Louis
John
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Le livre, le livre, le livre…
(j’écris ça, mais en même temps, j’ai moi-même écrit un livre sur l’opéra, qui finalement est devenu mon blog!)
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Ce qui est aussi un très beau projet, Jean-Louis
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chouette, un nouveau feuilleton 🙂
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Bon jour Carnetsparesseux,
Et oui, et tu en es le déclencheur … 🙂
Merci de ton passage et mots.
Max-Louis
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tu me confirmes donc que j’ai raison de te pousser à écrire encore et encore 🙂
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Le souci, c’est que je bosse 10h par jour, donc, faut que je trouve du temps …
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Merci Max-L’ouïe d’Or,
Votre texte est une belle mise en train pour une histoire en quatre épisodes !
Toutefois, j’ose y joindre une petite réflexion claire-obscurantique et culturellofantaisiste :
Il m’a semblé y reconnaître un ouvrage de référence que voici.
« Le retour du mort suaire » est un roman initiatique de James Boumerangue dans lequel l’héroïne, Australia, ouvre le ciel en repoussant les limites de ce dernier avec un bâton fabriqué par un elfe des rivières arborant le doux prénom de Kangouri, ce qui veut dire « gonds du gourou » en Sanskrit Aborigènéralisé par la suite devers la profondeur du gondavana.
Votre feuilleton tient la lectrice que je suis dans un état d’acuité auditive toute particulière, ce qui, venant du silence, ne saurait être un état approché, mais bien au contraire, central.
Voici-sous-cité-ici-Paris-ma-source :
https://www.boomerangpassion.com/guide/historique/
Mes amitiés du jour, très cher Max-Louis.
C’est une belle carrière de marbre littéraire qui est en construction.
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Bon jour Jo,
Diantre, effectivement, je ne connais pas et je vais y voir quand j’aurai un peu de temps comme une part de fromage pour le bonheur de savourer l’inconnu (e ?) … 🙂
En tout cas merci pour ce lien, Jo et pour vos mots qui sont comme une voie lactée dont je plonge le regard avec admiration …
Amicalement en toute délicatesse…
Max-Louis
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Il est vrai que le poison est une arme féminine. Il tue sans bruit ni fureur, dans d’atroces souffrances. 🙂
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Bon jour,
Tout à fait. Et la femme est parfois, aussi, un venin, parfois il y a des antidotes … ou pas 🙂
Merci de vos mots et passage.
Max-Louis
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Je me disais bien au 1/4, que j’étais curieuse de la suite …
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Bon jour,
N’est-ce pas ? 🙂 Demain la fin de cette histoire aux rebondissements inattendus …
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
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Bonjour Max-Louis,
J’entame le feuilleton avec retard, mais le bonheur de savourer la saison d’une traite me fait monter le poison à la gorge. Je file m’en abreuver !
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Bon jour Princenoir,
Diantre, attention danger … 🙂
Merci de vos mots, passage et bon réveillon à venir 🙂
Max-Louis
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