Nouveau challenge – édition 2020 – Février 2020 – Le marathon de la nouvelle
Il était là dans un tiroir d’un vieux meuble du vieux garage de la vieille maison à dormir comme une vieille âme abandonnée. Il était ce qu’il était, et était devenu ce qu’il n’espérait pas. On ne choisit pas, surtout lui. Il n’avait qu’à se laisser faire et laissez faire… laissé-pour-compte par un laisser-aller d’un laissé voir laxiste qui était tranquillement installé dans sa définition…
Enfermé, oui, mais pas à double tour… il le savait… il attendait, avait laissé la liberté s’égarer dans les toiles d’araignées laissée le champ libre pour se déguiser en courant d’air qui s’était laissé prendre à revers par une dictature qui l’a laissée pendre pour s’habiller de ses vêtements un laisser-passer sur mesure…
Il était devenu de cette immobilité poussiéreuse qui fait rêver les découvreurs de trésor… à se laisser oublier au laisser suivre son cours sans rien laisser tenter ou laisser désirer à laisser vieillir pour laisser loin derrière comme laisser en rade pour accoster sur le laisser tranquille…
Il ne savait pas combien de temps il était là. Il avait un voisin et une voisine. Tous deux silencieux. Il s’était proposé à converser voire à dialoguer pour défiler le temps si ce n’était pour le défier le temps qui s’en fout et laisse décanter ses heures et ses poussières à qui veut bien laisser vivre… mais ses voisins laissaient dire par convention et les mots se laissaient fléchir dans un vide verrouillé du laisser flotter l’indifférence jusqu’à laisser égoutter le mépris ainsi il avait laissé de la distance et se tournait et retournait dans son enveloppe corporelle…
Il se relisait pour la cent-millionième fois peut-être laissait s’écouler les mots un à un, à la file indienne, comme un goutte-à-goutte qui se laisse mener par le bout de la lettre au ronronnement de l’interminable attente… attente de quoi d’ailleurs ? D’un ailleurs ? D’un jour nouveau ?
Et puis au moment le moins attendu comme un laisser au champ libre un tremblement inexpliqué à laisser dans le pétrin le plus aguerri une lumière aveuglante… une chose étrange comme plastifiée l’enserra ne prenant pas garde de sa petitesse et fragilité… d’un coup il s’émietta… le petit carnet…
© Max-Louis MARCETTEAU 2020
Pauvre petit carnet, qui laisse se répandre ses vieilles lettres sur le sol, inscrivant ainsi, ironie ultime du hasard, le mot FIN !
Bonne journée à toi, Max-Louis.
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Bon jour Jean-Louis,
Il est vrai que l’ironie est à chaque coin de vie …
Merci de tes mots et passage 🙂
Bonne soirée à toi.
Max-Louis
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Triste fin pour ce petit carnet, se laisser émietter comme de vieilles écailles de pangolin qui a trop côtoyé les chauves-souris 😉
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Bon jour,
Votre commentaire me fait penser à cette chanson de Léo Ferré : » …Avec le temps, va, tout s’en va … » …
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
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Pas vu venir la chute, comme souvent chez toi 🙂
Bonne journée Max-Louis
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Bon jour Laurence,
Je brouille les pistes … 🙂
Merci de tes mots et passage.
Bonne soirée à toi, Laurence.
Max-Louis
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Pauvre petit carnet ! peut être était-ce le carnet de voyage du soldat Moralès ? trop tard pour le savoir…….
bonne soirée Max-Louis
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Bon jour,
Ah !!! Moralès … sketch culte … j’adore … c’est une idée à creuser … 🙂 le carnet de Moralès … un truc bien délirant à faire … 🙂
Merci de vos mots et passage.
Max-Louis
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😀 attention à ne pas s’éparpiller 😉
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Je me suis demandé si j’allais laisser un commentaire, et finalement je me suis laissé faire…
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Bon jour,
Excellent 🙂 …
Merci de vos mots et passage.
Max-Louis
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