Rho-Man Tout en Gala-Tik – Chapitre 3

Oeuvre_de_Jeremy_Mann

Oeuvre_de_Jeremy_Mann

Sur une idée commune avec Carnetsparesseux. chaque semaine, tous les mercredis, un nouveau chapitre est présenté, chacun sur son blog.
(Les autres chapitres : ICI et définitions ICI)


Au degré zéro du silence

Qi Peuh Leu P+ toutes à ses pensées rondouillardes et azurées d’un océan paillard comme un long monologue de l’homme a la conscience bien faite, quoi qu’en pensent les conformistes de la restriction de pleinement jouir de ses moyens jusqu’à la Congrégation de l’Unité Lucide, qui s’éclaire de la philosophie de sa vie telle une onde de couleurs à plusieurs niveaux qui s’assemblent et font une seule et unique cohésion tel l’arbre de sept mille ans qui de pousse en pousse gagne en belle hauteur, tendre et robuste, au clair d’un ciel poudré de nuages douillets et d’un soleil poussin qui en détails tous les tracés en prisme tout en restant à sa place d’observateur, ne voit pas venir l’étrange créature qui l’observait de loin et qui s’approche au degré zéro du silence à la vitesse d’une étoile filante qu’elle est déjà à quelques centimètres de son cou qu’il ne soupçonne pas même l’expiration expulsée dans un filet bleu méthylène ni la naissance de l’intrigue, car il dédié exclusivement à ses pensées…

Une piqûre à peine ressentie et voilà qu’il perd connaissance, comme un régiment d’escargots mis à la diète pendant un bon mois suspendu dans un filet à trois mètres du sol d’une cave de l’ogre de service et qu’il est enserré chaudement dans les bras de la créature tout aussi délicatement qu’au moment de s’habiller d’un jean trop étroit. Réduit à l’inconscience, il est transporté comme un fétu en une direction nord-ouest vers un lieu encore non déterminé.

Quoi qu’il en soit la vitesse propagation du déplacement de la créature avec son mode d’énergie, de navigation, de mécanisme, ne laissent pas indifférent la deuxième créature qui l’a rejoint en cours de route sur un ancien tracé d’un fleuve de pentafluorure d’antimoine. Toutes deux passent par monts et par vaux en un temps record nommé Eurhe (mot abusivement abusif) alors qu’il s’agit de l’ancêtre chronographe et qui vaut autant que le temps met pour parcourir la distance d’un point à un autre sans se retourner avec un angle tout pareil. Ce qui fait quand deux Eurhe, les voilà arrivées à destination.

Et quel endroit ! une immense et démesurée plaine où s’accrochent des cubes de couleurs imposants suspendus à des fils. Et les deux créatures d’enclencher un genre de télébenne cubique à mono-câble et d’être transportées illico devant une devanture d’envergure aux inscriptions incompréhensibles. Cet instant est habillé en complet du mystère et Qi Peuh pénètre la consistance de l’improbable, plongé dans le néant qui lui-même ne connaît pas son nom, car est-il souhaitable de connaître de ce qui possiblement intangible pour soi comme une impossible consistance qui ne peut naître sans défaillir à la première lettre : N, qui s’emploie par défaut à la consonance d’une répulsion d’une aversion où toute la peur s’inscrit à la suite de ses lettres avec ce dédale de questionnements qui a cette seconde présente réveille Qi Peuh.

Il est réveillé, certes, mais les yeux clos, devanture de paupières tatouées de quatre lettres chacune comme une clé de coffre qui n’ouvrirait toutefois pas son coffre d’âme ou de cœur. Les deux créatures qui l’ont déposé allongé sur une espèce de branchage ajouré constatent ces signes inscrits. Ils se regardent, s’interrogent l’un d’un mouvement d’épaule l’autre d’un geste de la main mais tous deux n’en pensent pas moins ni plus en attente d’une réponse d’une hiérarchie qui se fait attendre. Attendre parce qu’elle cogite ferme sur la bonne action à tenir et ne pas éteindre un espoir qui semble s’impatienter depuis trop longtemps, depuis ce temps qui renferme aussi les rancœurs, les rages, les schismes, les passions. Aussi ne faut-il pas s’égarer sur cette venue inattendue sur ce possible moment de découverte comme l’anthropologue qui souhaite enfin mettre la main sur le premier ossement sans tomber sur un os genre contrefaçon genre on prend une claque devant les membres de l’académie qui ont les dents longues dures et acérées aux mouvements d’ironie de la moquerie de l’humiliation.

Qi Peuh Leu P+ ouvre enfin ses beaux yeux…

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Werois aspirateur d’âmes

Rénovation_Sainte-Croix_Minneapolis_ Photo_George_Heinrich

Rénovation_Sainte-Croix_Minneapolis_ Photo_George_Heinrich

Des mots, une histoire : récolte 47 (Hors délai)


Il se nommait Tipi. Il avait un frère jumeau, Piti. Tous deux un jour d’adolescence, s’étaient perdus dans une forêt. Tous deux avaient reçu le prix de la peur, cette écorce qui vous pince à vie le fond des entrailles.

Pourtant, ils étaient revenus avec la sensation inavouable d’une révélation, d’une initiation.

Adultes, devenus musiciens, ils installèrent leur jeune école de musique à l’orée de cette forêt… visitée par des promeneurs du dimanche, des cueilleurs de champignons, des chasseurs de cerfs et sangliers, des amoureux de la nature … des amants délurés, des braconniers de belettes, des collectionneurs de papillons, des pique-niqueurs naturistes, des buveurs de liberté, des truffeurs de senteurs, des lépidoptéristes de couleurs, des peintres de l’effeuillage, des sylvothérapeurs égarés, des gymnases du Zhan zhuang,… jusqu’à turlupiner la forêt elle-même…

Le mot tranquille avait déserté son hamac et s’était enterré entre le blob et les mycorhizes…

Les frères avaient cette conscience du mal-être de la forêt… et considéraient qu’il était de leur devoir de la déposséder des mauvais fruits qui s’enracinaient au fil du temps par raison, ou pas, et qui s’appropriaient par excès sa Nature…

Il fallait limiter les assauts. Ils consultèrent aux quarts de Lune montante et descendante les nervures des feuillages…

Ainsi, des étranges phénomènes se déclarèrent comme une amabié genre de créature qui refoulait d’une haleine putride de bois morts, aux visages, les visiteurs indélicats, ou d’un werois aspirateur d’âmes pour les pourvoyeurs du souffle dominical… et pour tous les autres une bienveillance à l’heure de leur mort auprès d’un sycomore dédié…

Les mois s’embranchaient, la forêt reprenait son inspiration, et les frères musiciens animistes, déposèrent instruments et partitions pour s’installer à cœur du sylvestre et vivre pleines saisons des décennies avant de s’endormir à jamais … tous deux depuis le début… aveugles.

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Le fond du bol de la conscience lucide

Film Le Mépris - Godard

Film Le Mépris – Godard

Les petits cahiers d’Émilie. Émilie 11.20 (Hors délai)
(Cette semaine pas de 3ème chapitre du roman Rho-Man Tout en Gala-Tik, qui est en chantier mais Carnetsparesseux est bien présent ICI)


Je préfère le Conteur au comédien, l’Auteur à l’acteur.

Je vois déjà des rictus et autres grimaces de votre visage pris entre les lignes aux mots écrits aux rôles différents de faire violon.

Qu’importe l’expression est libre, l’opinion d’autant et le jeu subtil de faire comme tout le monde me donnent de l’urticaire … quoique je sois comme tout le monde et parfois faux jeton

Cependant j’ai la chance d’appartenir à moi-même, même si la chaîne de mon esclavage permanent me râpe la psyché. Je ne vais pas faire l’ahuri en dénigrant ce que je suis même si l’ombre d’un doute me fait dépenser mon énergie à ce que je suis pour être et être pour ne pas être tout à fait moi par les effets de toutes les manigances de l’extérieur aux influences non négligeables …

Il n’y a pas à gratter le fond du bol de la conscience lucide pour s’apercevoir que la séduction d’un comédien d’un acteur est une représentation sensible de l’être qui nous ment effrontément à notre égo… ou pas.

Je préfère en cela la voix du conteur, les mots de l’auteur. L’un fait création d’un climat, l’autre fait apparition de jeux de rôles. Tous les deux apportent une ambiance, à tous les degrés du suspense à la béatitude sans que je sois soudoyé en tant que spectateur enclin à se laisser prendre par consentement, je l’avoue comme le mistigri qui ronronne parce qu’il est nourri logé par l’habitant nommé : maître.

Et pour conclure, je tiens à mes jeux de rôles : celui de comédien et d’acteur… de ma vie …

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Brigitte

Margaux Hemingway by Helmut Newton 1975

Margaux Hemingway by Helmut Newton 1975

Des mots, une histoire : récolte 46    (Hors délai)


Il attendait là, dans une antichambre, au cabinet du ministère.

Ce jour-là, il n’y avait pas à tergiverser, cette rencontre devait aboutir. Il avait cette souffrance à la Tantale où tout est là à portée de main mais qui résiste comme un malin plaisir à ce qu’il devienne par abêtissement un simple pion, un exécutant, d’un désir d’une pinailleuse

La garce, elle le tenait dans un emballage de promesses comme d’une possible concorde à jeu égal. Pourtant il soupçonnait une dissonance, une entourloupe de première grandeur comme s’il était la victime consentante par défaut.

Elle ne désirait pas partager, il l’avait lu dans ses yeux de biche, dont l’eau de ses iris à des profondeurs de poison, cette première fois dans les Jardins de Bagatelle.

Il rageait intérieurement avec ce sourire de façade quand il fut introduit par un huissier de belle prestance … Elle se tenait là, à dix pas devant lui, le dos tourné, une main sur le marbre d’une cheminée Empire, et le reflet du miroir offrait son buste comme une porte a son judas …

— Alors, là ! quelle mise en scène !
— Tais-toi ! Que viens-tu faire ici, sur mon lieu de travail ? Tu n’es qu’un rustre !
— Moi ? Moi qui suis convivial, d’agréable compagnie et …
— Et ?
— Je suis amoureux, c’est simple. J’ai une complète envie de toi, là, maintenant !
— Tu es animal !
— Mais tu aimes ça ? non ?
— Tu es indécent. On nous écoute, possiblement … un sniper sur le toit d’en face …
— Qu’importe !
— N’approche pas d’un pas de plus …
— Brigitte …
— Emmanuel …

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Rho-Man Tout en Gala-Tik – Chapitre 2

Sur une idée commune avec Carnetsparesseux. chaque semaine, tous les mercredis, un nouveau chapitre sera présenté, chacun sur son blog.
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Quand le temps parle

— « Entendez-vous rugir… » ? crie Mante-Lao.
— Qu’est-ce ? annonce O-Tel qui sort, tel un Apollon, de son nettoyage quotidien, à l’instant de son plasma d’eau parfumé à la fleur de lys.
— Mais que fait l’I.A. de service ? grogne Ula-Pil qui déplie sa mise en plis sur son lit en forme de quadrant tout fleuri de l’arôme d’un riz pilé et exquis.
— N’aurions-nous pas fait un transfert d’angoisse sub-spatial temporel ? interroge Jol-Hil debout devant la table haute en plexiglas-aymairal à dessiner des pièces nano-mécanique a bicouche lipidique.
— Nous repartirons un jour ou l’autre sur notre territoire d’origine, alors… dit l’optimiste Paulo-Tel pliant et dépliant son corps tel un gymnaste de compétition qu’il n’était pas sur la barre latérale de racks lumineux comme des lucioles du compartiment des commandes de la génératrice à propulsion atomique.
— Nous repartirons, sûr ! Pour l’instant on est à prendre possession de notre logement et cet éclat entendu ne l’a été que de Mante-Lao, alors… affirme O-Tel qui s’habille prestement d’une combinaison en fullerène à pouvoir diélectrique d’un tenant.
— Tu as raison, dit une voix d’un transpondeur amplifié qui se répand comme une douce vague dans le duplex ; mais pour l’instant pas d’alerte sur le périmètre de sécurité.
— Ah ! Tu entends Mante-Lao, Qi Pheu et l’I.A. n’ont rien entendu, sourit Jol-Hil en relevant la tête de son plan nano-mécanique.
— N’empêche que… s’inquiète Mante-Lao
— Cool. Allez, viens m’aider pour m’a mise en plis… suggère Ula-Pil.

Et tout l’équipage de continuer à s’affairer, chacune et chacun, à développer le sens de l’adaptation entre individualisme et collectivisme dans leur zone de confort comme des homo erectus mais de consistance éducative et de bienséance.

La nuit n’ayant pas cours sur cette étrange planète aux contours déformés par des reliefs dispendieux en géométries variables et déconsistantes, un système nuit-jour et mis à jour chaque jour par l’ordi-quantique à bord du MobilLus-Domus permet de créer un cycle réveil-sommeil alternatif régulier pour la bonne santé de tous. Ainsi les « bonne nuit » s’enchaînent à la roue des rêves qui s’intègre automatiquement par l’implant d’un minuscule cylindre dans le lobe de l’oreille droite et ressortira systématiquement au retour de l’éveil programmé et redeviendra une boucle d’oreille.

Le calme se prend lui aussi à rêver d’une bonne nuit aux étoiles scintillantes éparpillées comme des confettis lors d’une fête de carnaval. C’est magique à regarder. Qi Peuh s’émerveille, lui le Chef et Gardien de la mission, il veille. Ses heures de sommeil sont alternées par tranches régulières. A la différence est qu’il est né avec ce genre de qualité. Ce qui est un avantage mais aussi un inconvénient, car il peut s’endormir à tout moment mais à des temps déterminés ce qui est déstabilisant à comprendre pour les autres et n’est pas simple en cas d’urgence ou même dans la vie quotidienne. Quoi qu’il en soit, ce soir, il admire ce ciel étoilé tout à fait nouveau et ne distingue aucune des étoiles connues dans le répertoire Gala-Tik, la référence universelle, le guide pour tous les voyageurs et aventuriers et aussi pour quelques missionnaires en quête de foi spatiale intemporelle.

Il est hors du MobiLus, debout, la tête en l’air, la combinaison spatiale confortable moulée à corps de haut en bas comme une seconde peau. C’est qu’il ressemble à un genre de lézard qui se tient sur ses pattes arrière. Qui peut se moquer d’une telle attitude, si ce n’est une chose étrange qui le regarde de loin.

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Allez prendre l’air …

Robe_de_Elie_Saab_2016

Robe_de_Elie_Saab_2016

Les petits cahiers d’Émilie. Émilie 10.20     (Hors délai)


—… et changement à Bruxelles-midi, puis à Meximieux puis à Latouille-Lentillac et après dix autres gares suivantes… l’arrivée.
— Vous voulez dire : enfin.
Voyager, c’est aussi cela, faire des sauts de puce.
— Sûrement mais d’un départ (et pas sur la Place de l’Étoile) à 11 h 02 pour une arrivée à 21 h 21, c’est carrément des sauts de fourmi.
— Possible mais sur le fameux train de Maps, il faut mesurer l’écart : au moins 23 h de train sans passer par la Belgique, alors…
— Oui, bien sûr.
— Et en voiture 18 h pour 2 000 km.
— Effectivement, et sans passer par l’équateur, je suppose ?
— Pour sûr ! Eh en vélo, tenez-vous bien… 108 heures.
— C’est sûr que 108 heures sur une selle c’est moins confortable qu’un siège… ça fait mal au…
—… un bon fauteuil d’un train comme le nôtre, c’est aussi ça, la note positive.
— C’est vrai que le tarif 450 € aller/retour, 1ère classe, pour 1 personne pour 2 000 bornes, on y va tous les jours.
— Moqueuse ?
— Pas aussi vaste que le prix du billet.
— Le parallèle n’est pas de mise
— Et pourtant… les rails…
— Quoi, les rails ?
— Elles sont parallèles, non ?
— Certes, certes ! C’est aussi votre liberté de comparer…
— De constater…
— Bon, je n’ai pas un trésor de patience illimitée, Madame.
— Pourtant n’est-ce pas le cardinal de vos attributions ?
— Je vois ! Madame est une enquiquineuse.
— Madame hésite ! Je crois que finalement, je vais prendre l’avion…
— Un long courrier ?
— Le rapport ?
— Que notre conversation bat de l’aile.
— Oui, eh bien prenez un ton moins aérien.
— C’est ça, bonjour chez vous.
— Goujat…
— J’entends Madame, j’entends… allez dont conquérir de vos hésitations l’hôtesse d’accueil de l’aérodrome d’à côté… allez prendre l’air…

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Rho-Man Tout en Gala-Tik – Chapitre I

Sur une idée commune avec Carnetsparesseux. chaque semaine, tous les mercredis, un nouveau chapitre sera présenté, chacun sur son blog.

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De la mesure immensurable

Un ensemble automatisé nommé : Le MobilLus-Domus extra-galactique, s’est mis en place en deux temps que le mouvement temporel n’a rien vu venir mais qui somme toute permet à une seule voix de le déployer en habitat principal. Ainsi l’équipe de Qi Peuh, se tient prête à prendre possession dans un seul élan, pour une première nuit, ce nouvel espace dédié. En effet, selon la convention B-45#78, il est fortement conseillé d’installer l’équipage et la mission à l’extérieur du vaisseau principal par précaution.

Aussi les premières bonnes remarques fusent comme un feu d’artifice au mois de décembre comme en la lointaine capitale mondiale Kourou-Kourou (avec l’accent chantant) de l’exoplanète Terra-Bleue aujourd’hui jungle de première catégorie. Et Paulo-Tel n’est pas en reste, de remarques :

— Bel ensemble, hein ?
— Au moins un quatre étoiles ! lui répond Mante-Lao, cheveux de jais en court de coupe, poitrine en courbe de Gauss, regard d’antilope.
— A la Bételgeuse ! tonne O-Tel frère de Paulo-Tel, un grand gaillard aux épaules d’Atlas, aux mains à la Loki.
— Non ! A la Pollux ! siffle la belle Ula-Pil que personne ne présente. Le mot : belle, suffit à lui-même, ou lui suffit à elle-même.
— C’est vrai, je suis d’accord ! A la Pollux ! ajoute Jol-Hil, le mécanicien de bord, à l’allure d’un Baldr. (et pas un bol d’air).

L’équipage de Qi Peuh est une belle brochette de personnalité, qui embarque les yeux émerveillés, se dit Qi Peuh avant de prendre le premier quart de garde même si l’I.A. de service surveille de ses senseurs la totalité d’un périmètre de bonne mesure.

Tous dans un commun et ultime accord ne choisissent pas leur appartement, ou local de détente. Dans ce modèle de MobilLus-Domus, le collectivisme d’abord, conforme à une chambrée d’un confortable espace avec l’intimité requise en deux exemplaires. Bref, c’est la colonie sans les vacances.

Et cela plaît à Mante-Lao et Ula-Pil. Mission agrémentée du luxe, c’est aussi cela la vie d’aventurière. Ce temps est bien fini de partir avec son braquemart et son couteau telle une Alexandra David-Néel pour parcourir le monde, ou sauver des compatriotes, tel le légendaire Rambo ou attaquer une ville de Troie à plusieurs même en compagnie d’un Achille (et pas Talon).

Dans cette vaste chambrée à rotonde en duplex, ou ce duplex en rotonde, elles choisissent l’étage. Normal, les femmes aiment voir les choses en vue si ce n’est avoir de la hauteur même sans talons et sans parachute et avec de l’esprit (pour certaines).

Pour tout équipage, l’équipage a un sac à dos, en polymères à dimensions fractales hybrides inversées (résiste à tous les rayonnements, même celle de la bêtise), qui contient l’essentiel, voire comme à l’exemple le nécessaire de toilette avec quelques rechanges pour ces dames (les hommes, On le sait, sont des rustres).

Bref, quoi qu’il en soit ces primates s’installent et marquent ainsi leur territoire avec les convenances d’usage et au besoin d’une marque à la voix qui permet d’apporter un semblant de pouvoir si ce n’est de puissance. Quand, un effet de détonation inattendue semble se faire entendre ; et que seule discerne Mante-Lao, à la capacité de détection acoustique exceptionnel.

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Godiche, reste dans ton terrier

Gina Lollobrigida as Venus in The Most Beautiful Woman in the World - 1955

Gina Lollobrigida as Venus in The Most Beautiful Woman in the World – 1955

Des mots, une histoire : récolte 45   (Hors délai)


Moteur !
— Non, non !!!
— Comment non ?
— Je n’ai pas les bons mots en bouche.
— En tout cas, tu n’as pas avalé ta langue !
— La tienne est bien salée.
— Je ne fais pas la morue, moi !
— Grue, être immonde et falot !
— Godiche, reste dans ton terrier.
Ornithorynque !!!
— Je ne vois pas le rapport ?
— Ah ! Non ?
— Non ?
— Tu ressembles à rien, la pouffe !!!
— Eh bien, tu vas voir la tordue, je vais te crêper le chapeau
— C’est ça, remballe ton rôle… et va punaiser sur le trottoir…
—…

— Excellent les filles… voilà une scène qui s’approprie à fond le texte… de l’auteure…

© Max-Louis MARCETTEAU 2020