Sur une idée commune avec Carnetsparesseux. chaque semaine, tous les mercredis, un nouveau chapitre est présenté, chacun sur son blog.
(Les autres chapitres : ICI et définitions ICI)
Au degré zéro du silence
Qi Peuh Leu P+ toutes à ses pensées rondouillardes et azurées d’un océan paillard comme un long monologue de l’homme a la conscience bien faite, quoi qu’en pensent les conformistes de la restriction de pleinement jouir de ses moyens jusqu’à la Congrégation de l’Unité Lucide, qui s’éclaire de la philosophie de sa vie telle une onde de couleurs à plusieurs niveaux qui s’assemblent et font une seule et unique cohésion tel l’arbre de sept mille ans qui de pousse en pousse gagne en belle hauteur, tendre et robuste, au clair d’un ciel poudré de nuages douillets et d’un soleil poussin qui en détails tous les tracés en prisme tout en restant à sa place d’observateur, ne voit pas venir l’étrange créature qui l’observait de loin et qui s’approche au degré zéro du silence à la vitesse d’une étoile filante qu’elle est déjà à quelques centimètres de son cou qu’il ne soupçonne pas même l’expiration expulsée dans un filet bleu méthylène ni la naissance de l’intrigue, car il dédié exclusivement à ses pensées…
Une piqûre à peine ressentie et voilà qu’il perd connaissance, comme un régiment d’escargots mis à la diète pendant un bon mois suspendu dans un filet à trois mètres du sol d’une cave de l’ogre de service et qu’il est enserré chaudement dans les bras de la créature tout aussi délicatement qu’au moment de s’habiller d’un jean trop étroit. Réduit à l’inconscience, il est transporté comme un fétu en une direction nord-ouest vers un lieu encore non déterminé.
Quoi qu’il en soit la vitesse propagation du déplacement de la créature avec son mode d’énergie, de navigation, de mécanisme, ne laissent pas indifférent la deuxième créature qui l’a rejoint en cours de route sur un ancien tracé d’un fleuve de pentafluorure d’antimoine. Toutes deux passent par monts et par vaux en un temps record nommé Eurhe (mot abusivement abusif) alors qu’il s’agit de l’ancêtre chronographe et qui vaut autant que le temps met pour parcourir la distance d’un point à un autre sans se retourner avec un angle tout pareil. Ce qui fait quand deux Eurhe, les voilà arrivées à destination.
Et quel endroit ! une immense et démesurée plaine où s’accrochent des cubes de couleurs imposants suspendus à des fils. Et les deux créatures d’enclencher un genre de télébenne cubique à mono-câble et d’être transportées illico devant une devanture d’envergure aux inscriptions incompréhensibles. Cet instant est habillé en complet du mystère et Qi Peuh pénètre la consistance de l’improbable, plongé dans le néant qui lui-même ne connaît pas son nom, car est-il souhaitable de connaître de ce qui possiblement intangible pour soi comme une impossible consistance qui ne peut naître sans défaillir à la première lettre : N, qui s’emploie par défaut à la consonance d’une répulsion d’une aversion où toute la peur s’inscrit à la suite de ses lettres avec ce dédale de questionnements qui a cette seconde présente réveille Qi Peuh.
Il est réveillé, certes, mais les yeux clos, devanture de paupières tatouées de quatre lettres chacune comme une clé de coffre qui n’ouvrirait toutefois pas son coffre d’âme ou de cœur. Les deux créatures qui l’ont déposé allongé sur une espèce de branchage ajouré constatent ces signes inscrits. Ils se regardent, s’interrogent l’un d’un mouvement d’épaule l’autre d’un geste de la main mais tous deux n’en pensent pas moins ni plus en attente d’une réponse d’une hiérarchie qui se fait attendre. Attendre parce qu’elle cogite ferme sur la bonne action à tenir et ne pas éteindre un espoir qui semble s’impatienter depuis trop longtemps, depuis ce temps qui renferme aussi les rancœurs, les rages, les schismes, les passions. Aussi ne faut-il pas s’égarer sur cette venue inattendue sur ce possible moment de découverte comme l’anthropologue qui souhaite enfin mettre la main sur le premier ossement sans tomber sur un os genre contrefaçon genre on prend une claque devant les membres de l’académie qui ont les dents longues dures et acérées aux mouvements d’ironie de la moquerie de l’humiliation.
Qi Peuh Leu P+ ouvre enfin ses beaux yeux…
© Max-Louis MARCETTEAU 2020
Bonjour Max-Louis,
Totalement loufoque et excellent, surréaliste avec un personnage dont l’écriture du nom pourrait être tiré d’un film d anticipation.
Belle journée Max-Louis
John Qi Peuh parfois 😊
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Bon jour John Qi Peuh :),
Avec ce genre d’histoire, il faut tenir la cohérence et ne pas perdre le fil car ça peut partir facilement en … de côté 🙂
Merci de tes mots, passage et compliments 🙂
Bonne journée à toi également
Max-Louis
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Et que va-t-on trouver devant les yeux de Qi Peuh Leu P+ ? Miss Terre… La suite au prochain épisode.
(PS. j’ai bien aimé ta définition de l’Eurhe, du coup je te livre un petit syllogisme à ma façon :
Tout ce qui est Loir est Cher
Or, l’Eure est Loir
Donc, l’Heure est chère :
Moralité, le temps c’est de l’argent)
Bonne journée à toi, Max-Louis
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Bon jour Jean-Louis,
Je savoure ce syllogisme et le relis avec délice 🙂
De voir Miss Terre ? Pourquoi pas 🙂 à voir lol
Merci de tes mots et passage
Bonne journée à toi 🙂
Max-Louis
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j’avoue m’y être reprise à deux fois 😀 l’essentiel c’est que Qi Peuh puisse se réveiller pour la suite 😀 bonne soirée Max-Louis
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Bon jour Gibulène,
Je comprends. J’ai rallongé la sauce pour tenir le chapitre … 🙂 Donc, faut suivre le fil … 🙂
Il faut que je travaille ce reveil 🙂
Merci de vos mots, et passage.
Bonne soirée également
Max-Louis
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Dites-donc, Max-Louis, j’ai bien cru perdre souffle en lisant, mais heureusement que tu avais prévu des temps de récupération entre deux paragraphes.
Je reviendrai lire et relier, tant c’est touffu, dense et rebondissant au possible.
A très bientôt, pour une relecture ainsi qu’une réponse à votreton message en mon domaine d’écriture.
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Bon jour Jo,
En fait, pour tenir la distance d’un roman, il faut diluer (je suis les conseils de Carnetsparesseux) mais en rallongeant je densifie en me passant outre de la ponctuation j’essaye faussement de rallonger lol résultat : un relief de lecture qui tangue entre le marathonien et le sprinteur 🙂 Je crois que je ne suis pas fait pour le roman … en attendant votre commentaire, impatient de vous lire sur votre univers d’écriture 🙂
Max-Louis votre admirateur inconditionnel
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Lecture hypnotique et en apnée, la première phrase est une performance!
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Bon jour,
Oui, je reconnais qu’il faut suivre le propos dans sa compréhension, durée et construction … 🙂
Merci de vos mots, passage et compliment.
Max-Louis
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voilà du souffle et de la phrase !!
ce coup ci, c’est moi qui ai manqué notre rendez vous !
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Bon jour Carnetsparesseux,
Ce n’est que partie remise, diantre 🙂 En attente de lire grandement sur des chemins inattendus … 🙂
Max-Louis
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merci Max-Louis 🙂
rendez vous au prochain épisode !
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