Les petits cahiers d’Émilie. Émilie 17.20
Toute haute debout, pieds nus, elle voit l’horizon s’empiffrer d’un soleil matinal où ses yeux s’accrochent en ce lointain quand la mort si proche, peut-être incertaine, est une interrogation, une provocation et ses mains crispées sur les barreaux de sa geôle à la paille humide possédée de la respiration d’une terre battue, de sueurs, de secrets, d’humeurs de condamnés à jamais disparus dans une autre entrailles terrestre …
La circonlocution de la narration n’arrêtera pas le sort de la jeune femme dont les cheveux longs ont été taillés réduit jusqu’au cou gracile défiant encore sa position …
Les larmes sur le bord du volcan de l’émotion, elle se rappelle ce baratineur débordant de ce charme mâle comme un appât désirable de belles phrases, d’aphorismes … et puis sa sentence avait été tracée sur la ligne invisible du hasard, de sa part de fin …
Elle s’étonnait d’avoir été prise dans ce tourbillon de mots dont le celui de téléphone mot saugrenu … ce beau parleur l’avait embobiné dans un complot à mille lieues de ses préoccupations quotidiennes celles de discuter d’un bon bagou sur le prix des œufs, de la viande fumée, d’un légumeux de saison … mais lors de sa comparution devant ses juges aucun plaidoyer pour la défendre …
Sa parole contre celles de bedonnants bourgeois aigres et vicieux comme … des hommes …
Elle n’avait pas joué une pirouette pour s’en sortir, elle avait débordé de sincérité … avait été la girouette d’une affaire …
Là voilà par un soleil radieux… pendue …
© Max-Louis MARCETTEAU 2020
Être pendue au téléphone, quel triste destin !
Bonne journée, Max-Louis.
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Bon jour Jean-Louis,
Oui 🙂 mais non … lol
Merci de tes mots et passage 🙂
Bonne soirée à toi, Jean-Louis
Max-Louis
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J’aime « empiffrer »🙂
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idem 🙂
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🙂
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J’aime beaucoup le titre…et le texte. Quelle triste fin !
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Bon jour LydiaB,
Oui, parfois dans la vie on rencontre la mauvaise personne et de fil en aiguille … la mauvaise fin …
Merci de vos mots et passage 🙂
Max-Louis
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Avec plaisir !
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J’ai pensé un instant à Jeanne d’Arc. Mais non. Il est vrai que le mot téléphone était saugrenu et anachronique. Un visionnaire, sans doute. Un inspiré. Comme l’est ce texte !
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Bon jour Dan,
Il est vrai que dés le début de l’écriture de ce texte j’ai pensé à Jeanne d’Arc … puis Marie Antoinette … en fait c’est un mélange de femmes … 🙂
Merci de tes mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
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encore une qui s’est fait avoir ! Une de plus. Celle-là a eu le temps de voir venir le couperet ! Hélas !
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Bon jour Marie-Jo
Oui, pas simple. La vie est faite de pièges. Qui n’est pas « tombé » dans l’un d’eux ?
Merci de tes mots et passage 🙂
Max-Louis
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J’aime beaucoup le titre… Et le texte aussi, d’ailleurs mais le titre est excellent! Cela donne envie de manger le ciel !
Elle est triste cette histoire…À lire les textes les baratineurs sont plus souvent des baratineuse 😉 😀 😀
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Bon jour Émilie,
« … manger le ciel » ? Très poétique 🙂 et oui, c’est vrai … pour les baratineuses 🙂
Merci pour tes mots, passage et compliment 🙂
Max-Louis
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