Le Temps se gèle au goût d’une gelée Royale

Photographie © Iotop 2022

Agenda Ironique Mai 2022


Si le froid avait la parole il réchaufferait le premier mot obsolète.

Obsolète se lève s’écrit sur la ligne comme une respiration attendue à l’encre indifférente.

Indifférente est le passage d’un point à un autre à la lueur d’une fraction de vie.

Vie alternative aux courants des eaux grossies aux poissonneuses questions.

Questions passagères qui s’allument les unes aux autres par jeu.

Jeu par le dé à la main à la carte du destin qui compte les points au clair matin bailleur par défaut.

Défaut qui prend acte de son existence sur la ligne syllogomanie ancrée par la clé du Mot.

Mot qui semble un bec à foin se rit des tournures assemblées en tournesol autour de lui.

Lui une possible coquecigrue à l’intérieur de sa structure dédale.

Dédale froid… ce n’est pas un frigo… ni une banquise… c’est moi…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Ses végétales pensées noyautées de floraison

Photographie Iotop 2022

Le cerisier en sa hauteur prenait le soleil en plein que le premier nuage part-soleil était le bienvenu.

L’homme le contemplait, le cerisier.

Il était à la manette, l’homme. Il pouvait gérer sa vie à la lunette de vue de son destin qu’il menait à la baguette le bougre qui se pliait aux exigences de la persuasion d’être sur son chemin de bon droit à traverser par monts et par vaux à la correspondance de ses désirs.

Le cerisier en sa hauteur contemplait ce bipède humanoïde sur le volet de son ascension vers les hauteurs du ciel qui n’avait qu’un seul plafond et à sa bonne guise de fruiter son jugement à la saveur de ses végétales pensées noyautées de floraison que le printemps ne pouvait saucissonner de sa superbe.

L’homme le contemplait, le cerisier.

Il était dans son fauteuil, l’homme. De son dedans le dehors faisaient contrastes quand une souris grise queue tire-bouchonnée s’accrocha de griffes à griffes à la grise paroi du tronc court pas trop rond à sa fuite vers le grossissement du diamètre d’âge en âge que le rongeur arboricole par changement climatique souhaitait rejoindre un ciel.

Le cerisier en sa hauteur souriait de l’escalade du mulot qu’il secoua comme un prunier et l’homme toutes dents dehors dégustait une barre chocolat se suffisait du spectacle déjà écrit quelque part dans un cahier égaré entre les racines du Temps qui ressortait l’improbable de ses souvenirs au grand jour des derniers moments comme d’une farce.

Et l’homme, tout en haut de la chaîne, se leva, contempla la bouffonnerie… et se pendit…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022