Chat né chandeleur à la crêpe chaude

Photographie du film Le masque de Dijon – 1946 - de Lew Landers

Photographie du film Le masque de Dijon – 1946 – de Lew Landers

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°26  le mot : chaleur


Chat né chandeleur à la crêpe chaude
Ronronnement de la vie à poêle de toi
D’aimer la chaleur pour t’étaler sur moi
Chasse le mot rose en blanche finaude

Tu es à présent partie et suis au lavoir
Des souvenirs en ce juin d’hier à toi
Aux années d’été je me fauche moi
De vivre au carré de terre dévidoir

D’un tout venant de froissements
J’ébauche une nouvelle fraude
En adoptant un chat minaude
Je trahis oui j’aime en débordement !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Je ne vais pas tenir de nouilles cupides

Photographie de Julien Loize - Campagne Picarde

Photographie de Julien Loize – Campagne Picarde

Défi de Lili littérartiste Poésie de l’aléatoire N°4 (projet d’une lycéenne, à encourager, participer)


Je ne vais pas tenir de nouilles cupides
De fruits de salades de ces comestibles
Possédés de l’envers du décor insecticides
Changer ma peau de ces troubles cibles

Je prends la poudre d’escampette à vie
Sur mon cheval allumé de galoper enfin
Étriers aux champs mon cul à cru de défi
J’ouvre mon sacrifice à l’autel de la faim

La vraie qui se cogne d’un congélateur
Dépouillé du savoir-vivre au parcours
Défiant les valeurs d’un bel équateur
Dépose son envie électrique d’amour

Et voilà la rustique maison des labours
A me procurer des fongus séduisants
Des herbes de principes et le four
De bons pains à présent mon amant

Mais l’hiver approche, j’ai grand froid,
Moi l’urbain je suis en baisse de régime
Pris en main par la diète dans ma foi
Je ne gaze plus, suis vidé de mon estime…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Aimer, toute la question est là.

Aimer, toute la question est là.
Mais qui ? Pour quelle raison ?
Quand on ne sait pas aimer ici-bas,
La vie est une constante oraison.
Aimer, c’est bien beau, au vrai.
Mais quand on n’a jamais appris,
Les maladresses sont des traits,
À rayer le cœur qui devient aigri !
Aimer, c’est une belle utopie.
Mais l’autre, une simple copie,
Un miroir, voire une parodie,
Comment aimer cette tyrannie ?
Aimer, faut-il être béni ! Ô oui !
Mais qu’en est-il des trépassés,
Des mots d’amour déjà cueillis,
Puis jetés sur le rivage, entassés ?
Aimer, choisir de l’être, aussi !
Délit d’amour trop souvent,
Réprimé entre larmes et cris,
Choix du silence de l’amant !

©Max-Louis MARCETTEAU

Un couple lumineux

Oeuvre de Lorène Barioz

Oeuvre de Lorène Barioz

Le hibou de service, pris en flagrant délit

De fermer l’œil en ce jour de pleine Lune,

Fut condamné à ululer du lundi au samedi,

Au pied du nid de sa maîtresse d’infortune,

Son effraie, une berceuse d’antan, sur le dos !

Sa mélodie imposée fit dormir les mulots,

Souris et autres campagnols et ainsi l’éleva

Au rang de grand échassier devant la risée

D’une chouette compagnie et bien au-delà

De la campagne environnante, qu’il fut blasé !

Devenu vagabond, il rencontra un lampadaire,

Déclassé d’une zone urbaine, dans une cave,

Une nuit de grand froid, sous un ciel d’épaves,

Qui l’éclaira sur les affres de la vie routière !

Morale :

Les contraires s’attirent, c’est bien connu !

©Max-Louis MARCETTEAU

Rose de coeur

Oeuvre de Svetlana Behor

Oeuvre de Svetlana Behor

Un jour, un cœur s’épris d’une rose bleue sans épine.

Ils étaient heureux. La vie était une douce musique,

Au chant mélodieux qui s’étalait au-delà des mines

De la misère ambiante, des sourires sardoniques !

Hélas le cœur avait une raison que la raison ignorait !

Il était amoureux des pétales galbes, fins, magiques,

De la rose qui commençait à vieillir et elle, se battait,

Pour garder son velours, sa tendre peau, féerique !

Le Temps filait sa toile, imperturbable ! Regardait,

Furtivement, tel un concierge, ce couple incertain :

La rose amoureuse s’essoufflait à garder le succès,

De son cœur, charmant coureur qui jouait les opportuns !

Celui-ci frétillait pour une autre rose, un jeune bouton !

La rose bleu se fana en quelques nuits, abandonnée,

Usée, salie, perdue dans l’infini d’un champ d’émotion !

Elle pleura. C’était la première fois : des larmes flambées !

Son dernier vœu, se jeter dans un océan de détresse !

Mais avant elle fit promettre aux autres roses de se couvrir

D’épines au nombre des coups, de griffures traîtresses,

Que lui avait fait subir son impudent cavalier, son saphir !

Aujourd’hui, quand un cœur saigne par Amour, une rose n’est pas loin !

©Max-Louis MARCETTEAU

Un couple d’arbres

Oeuvre_de_Claude_Monet

Oeuvre_de_Claude_Monet

Un arbre rencontra par un jour de grand froid un autre arbre !

Seuls dans la steppe, il n’y avait qu’une brassée de racines

Pour s’allier dans ce moment difficile, ne pas mourir au marbre

Hivernal, ce pourvoyeur de sommeil tombal comme la morphine.

Le premier contact était doux ! Curieux. Insaisissable par émotion.

Chacun, rhizome à rhizome tricota un solide lien. Nourriture à deux,

Ils étaient uniques dans le mot unique. Ils dominaient la sensation

D’être seuls pour être singulier, indéracinable, en un mot : heureux !

Branches en branches, feuilles en feuilles, les éléments se soudent !

Le Temps apparaît différent. Le Temps n’a plus les mêmes secondes !

A deux le Temps se présente éternel ! Une sève nourricière coule

Dans les membres qui résisteront aux rudes semaines du monde !

Et puis un jour de tempête, l’un d’eux se déracina comme une dent.

Laissa une terre retournée. Son agonie dura un printemps. Lentement,

L’autre se détourna, pris un chemin de traverse, s’écroula très loin ;

Ses branches s’enroulèrent et son tronc s’enterra dans un bain de. . . chagrin !

©Max-Louis MARCETTEAU

Chat ? Une souris ?

Tom et Jerry - The Yankee Doodle Mouse - May 1943

Tom et Jerry – The Yankee Doodle Mouse – May 1943

Dans un lointain passé, une souris blanche était chat.

Étrange transformation, née d’une surpopulation,

En l’an vingt-quatre mille de la lunaison des BQVA

Tribu SouriceauX du continent des neuf Tentations !

Ce doux peuple aux mœurs agréables, fromageaient

De l’aube au crépuscule sur les territoires moelleux,

Des Tentations Crémières qui d’une initiation offraient

Le gîte et le couvert, pour trois lunaisons, au mieux !

Entre temps, nos SouriceauX copulaient à la seule

Raison qu’une soirée d’amour n’a jamais eu d’égale

A une querelle et que les combats étaient linceuls

A toutes rencontres c’est-à-dire une peine capitale !

Cependant, les naissances nombreuses envahissaient

Ce garde manger, royal endroit, étonnant capital,

Qui s’épuisait à une allure inquiétante et paniquait

De ne pouvoir vivre de sa tranquillité immémoriale !

Les Tentations Crémières consultèrent la Tentation

Des Contes gruyères qui avait inventé Le Trou-Souris

Piège qui étouffait sa proie en se resserrant à l’action

Des contorsions de l’animal, à sa respiration d’appétit !

De Tentation en Tentation aucune des neuf était

En mesure de satisfaire leurs véritable souhait : réduire

L’effectif des SouriceauX ! Par une nuit Lunaire le trajet

D’une idée s’éclaira d’une créature aux crocs à bénir !

Ils sacrifièrent un SouriceauX en un Chat pour déguster

Les siens en complicité avec son odeur ce qui évita

Un temps la méfiance de ceux-ci, et ramenèrent le degré

De population de souris à la baisse par ce Golgotha !

Aujourd’hui, les Chats sont les prédateurs des souris !

Voilà comment naît le début d’une chaîne alimentaire

Par une inconvenance à se reproduire dans l’infini,

Ce que la Nature ne sait pas admettre, toute fière !

©Max-Louis MARCETTEAU