Le pragmatisme de l’acte charnel

Photographie de Dmitriy Krasitsky

Blog oulimots contrainte écriture


Aux retrouvailles tous les souvenirs sont là comme le filet à provisions, il y a des ingrédients qu’on apprécie et d’autres moins mais indispensables à la préparation du plat considéré.

Après un confinement sexuel, il était évident qu’il me manquait : le jouir pleinement et en nature comme l’on pourrait dire en toute élégance.

Ces retrouvailles ont été un fiasco. Normal. La hauteur de mon engagement n’était pas à la hauteur de la personne. Un déphasage et des attendus divergents. Rien n’est moins simple de satisfaire autrui (et inversement) par toutes les exigences qui s’enfilent comme des perles dans un collier. Je décidais de prendre une autre direction.

Le cœur étant mis de côté, le pragmatisme de l’acte charnel à venir était important pour ne pas s’égarer sur une relation tendue sur un fil funambule qui a tout moment pouvait rompre. Aussi, la distance entre point de départ et point limite définissait le périmètre à explorer pour découvrir ce qui pourrait m’enchanter. En effet, plusieurs dizaines de kilomètres carrés paraissaient une belle surface, cependant avec une idée précise non négociable de ma recherche : 1,75 m, 95C, blonde (et autres critères sur ma feuille de route) rien n’était moins sûr de trouver la correspondance à cette prétention, mais l’espoir fait vivre, paraît-il. Amen.

En prenant en compte mon portefeuille qui n’était pas extensible et le téléphone en poche, j’effectuais mes recherches ardemment. Je m’informais, contactais, visitais, prenais notes. Plusieurs semaines entièrement consacrées à la poursuite de la femme idéale à mon envie sexuelle, j’abdiquais un beau matin, devant ma glace à doubles reflets. Je me questionnais. J’admettais que je faisais le difficile.

Je décidais de prendre le train de la raison. J’embarquais pour un pays fabuleux, non pas imaginaire mais celui qui me permettrait le baiser attendu, et tout le reste pour ma plus grande joie sexuelle. Ce pays était pourvu ce dont je recherchais. Il n’était pas aussi loin que je pouvais le croire à mon grand étonnement, il s’appelait : La Fraise, un magasin qui fabriquait et vendait… des poupées gonflables…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Son égoïsme d’Amour

Oeuvre de Kryseis-Art – Grace

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 13/31


… mensonges qui frappent jusqu’à la terre aux mille pas de la trahison se déforment à l’intérieur du corps et l’assomment tel le forgeron à sa Force fait dessein de produire une arme fatale à l’ennemi désigné par excès de l’avoir aimé à sa cause avec son égoïsme d’Amour …

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Un damné heureux

Photographe inconnu – The Spicy Margarita

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 04/31


… Lotus à la Naissance noble au teint d’ange s’enhardit par sa délivrance au contact de l’homme qui l’embarque sur le bateau de la passion lui qui rame comme un damné heureux sur la voie transcendantale de l’Amour aveugle de nom et visionnaire de modestie…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Un dernier vœu avant le premier saut ?

Lac_Abraham Photo de Luis Arevalo

Blog Sabrina (j’ai fait le choix d’une des trois consignes )


 

Deux hommes en haut d’un pont entre deux montagnes, et un lac en contrebas.

— Tu sais quoi ?
— Non ?
— Je me demande si l’eau est froide.
— Ce n’est pas de l’eau, c’est du méthane.
— Ah ? C’est un nouveau procédé ?
— Tu pouvais choisir.
— Momifié à vif ou gelé et réchauffé par intermittence jusqu’à ce que tous les membres tombent comme de la lèpre … quelle importance.
— Rien ne sert de courir, il faut mourir à point !
— Ça te faire rire ?
— Pardon.
— Tu es le bourreau officiel sur ce territoire, alors je comprends que tu n’es pas là pour verser des larmes.
— Un dernier vœu avant le premier saut ?
— Tu sais pourquoi je suis méchant ?
— Non ?
— Parce que la vie a été injuste avec moi.
— Cela m’étonne.
— Je suis né avec une «cuillère en argent», je n’ai pas eu à traverser la rue pour trouver un job, tout le monde m’aimait, même la mamie que j’ai ébouillantée avec sa marmite de soupe…
— Et ?
— C’est devenu au fil du temps insupportable … adolescent, avec ma tête d’ange, le mot amour se collait sur la langue des filles qui voulaient s’approprier mon corps comme d’une marchandise, comme un caprice…
— Être aimé, c’est beau non ? Quand une partie de l’humanité se demande si l’amour n’est pas une arnaque.
— C’est là que j’ai commencé à tuer. La première, dans le sous-sol de la maison de mes parents.
— Pourquoi n’as-tu pas simplement refusé ses avances ?
— Beaucoup d’autres avant… avaient essayé de m’embobiner. J’avais lutté. Mais celle-ci m’avait carrément joué une grande scène du genre guet-apens…
— Elle était moche ?
— Non, non …
— Une erreur de jeunesse …
— Oui. Je n’ai pas été soupçonné.
— Comme quoi, tu as été verni.
— Les années ont passé. Je cédais aux femmes qui avaient de l’argent. J’en tuais quelques-unes quand elles étaient pots de colle.
— Pourquoi tu me dis ça ? Ta condamnation n’a rien à voir avec ces femmes.
— Il m’aimait, je l’aimais, il m’a trahi … je l’ai tué…
— Et d’une manière moyenâgeuse …
— On ne fait pas mieux, actuellement.
— C’est vrai mais c’est pour la bonne cause, l’exemple.
— J’avoue … à cet instant …. que … je n’ai jamais su aimer. Pour moi … c’est une révélation.
— Trop tard.
— Oui, trop tard…

Et le solide bourreau le prend à bras-le-corps, et le jette, par-dessus le garde-corps du pont, dans le lac de méthane en ébullition à moins 161°.

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

L’accusateur destin t’a condamnée

Film LILITH -1964 – Jean Seberg

Blog Antiblue06 : défi septembre


Bord de l’imbuvable
Lèvres s’ouvrent aux caresses
La soumission

Épitaphe de mon H ma drogue gravée sur le sable de la plage … il y a quelques jours l’accusateur destin t’a condamnée… j’ai tracé sur le sable défiant le temps entre l’impermanence et la permanence un no man’s land qui ne dit pas son nom …

Je veux mettre les points sur les I au fameux destin qui s’étend s’éprend s’en prend et prend … et traîne avec le vent girouette et le mauvais garçon nommé hasard qui ne s’émeut pas d’un parcours trop tôt cisaillé …

Je vais ainsi rouler les R par vibration de message à l’appel d’une partie de l’indécence de la Vie qui se moque de la voie prise et de celle de la voix éprise qui d’un sanglot se bloque sur l’aiguillage d’un cœur brisé …

Je sais que je suis en train de tourner en rond dans l’O d’un lasso tel l’indécis devant une belle pomme à croquer là sur la table de l’envie bellement juteuse à la vue de sa forme tellement à en mordre la chair à la fois tendre et ferme au désir … poison …

Et puis je me retiens aux mors de l’amour à la N de mes remords qui me brassent vers les vagues de mes larmes diluées au cœur de l’acide de mon mouchoir à carreaux brisés me griffent l’âme en zigzagues …

Alors je retourne sur mes pas et je lance mon unique D sur la plage de mon amour à déchiffrer le pourquoi de ta mort sur le rebord de la fenêtre défigurée d’un paysage déchiré par mon incompréhension de toi …

Et j’entends le grondement d’une ELLE un spectre qui dessine sur les flots un tsunami de mots qui s’abat sur mon égoïsme et me rappelle ma promesse de tenir une bougie allumée d’Amour jusqu’à mon dernier souffle …

Toi mon Amour entre bleu ciel et azur océan …mon Hirondelle.

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Atteindre le sommet

Portrait de Leonor Fini – 1934 – Photographe anonyme

Les petits cahiers d’Émilie. Émilie 12.20  (Hors délai)
(Cette semaine pas de 5ème chapitre du roman Rho-Man Tout en Gala-Tik, qui est en chantier mais Carnetsparesseux est bien présent ICI)


Atteindre le sommet et se voir … aveugle

Toutes les partitions de la vie ne se valent pas et se concentrer sur un objectif est aussi pertinent que se diluer dans le court-bouillon du destin qui dessine bien ce qu’il veut et arme son ironie à bien des égards sur des quais dont les rencontres ne sont pas toujours celles de l’âme sœur et qu’il faut tirer à soi, ce qui n’est pas coton, le bleu du ciel et les soleils de la volonté au risque du bleu douleur, voire celui qui glace les envies, même pachydermique

Si l’amour est une valeur qui n’est pas cotée en bourse (quoique), il est essentiel d’avoir le doigt pointé vers la direction qui porte la bonne tenue et pas celle du camouflage celle de l’hypocrisie, cette flèche qui souvent tue lentement aussi faut-il savoir sortir de son fourreau l’épée de son courage tout en évitant de flirter avec la facilité qui est souvent le piège qui se referme avec le sourire du faux …

Atteindre le sommet et se voir … enfin !

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

D’un éther a la rondeur de mon aimée – 8/12

Nicolas-François Gromort 08 1837

Nicolas-François Gromort 08 1837

Agenda Ironique Avril   (en 12 épisodes) – Pour la lecture des 12 épisodes déjà écrits le lien ICI

Les illustrations de Nicolas François Gromort (Fondeur en caractères, actif à Paris vers 1830)


8/12

François et Lucie bien avant la Genèse

— Quel avenir ? Quels horizons mon François pour notre progéniture ? L’arbre du péché fruit du pêché à la langue prêchi-prêcha à prêcher les mots sont à la portée comme l’accouchement à la multiplication de l’espèce humain, je suis ta servante et ton épouse, je suis ta patience et ton foyer, je suis tout à toi sous ton toit jusqu’au confessionnal d’âme à corps tu es mon maître à la douce attitude au juste propos à l’amour fidèle à l’assistance indéfectible et tout en toi me fait reflets d’un honnête homme… pour une femme sincère…

« Plus je ne crains de nulle estre deffaite,
Car du tout est Justice satisfaite.
Mon doux Espoux en a fait le paîment
Sy suffisant et tant abondamment,
Que rien ne peult ma justice vouloir
Que de luy seul elle ne puisse avoir:
Car il a prins tous mes pechés sur
Et m’a donné ses biens, comme je croy. » (Marguerite De Navarre)

— Quel avenir ? Quels horizons ma Lucie pour notre progéniture ? Je suis l’arbre tu es le fruit, tout est dit, tout est là, rien de plus rien de moins entre nous pas de soustractions seuls les additions de nos efforts font l’avenir possible mais tout dépend du monde aux volontés insoupçonnées à la milice des destins croisés aux fleuves des désirs et des pouvoirs je ne suis que le simple servant et domestique de notre tracé à tenir à la boussole bien ancrée d’un cap commun et judicieux pour notre famille… je te le dis, femme.

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Enfin une bonne nouvelle

Louise_Brooks

Louise_Brooks

 

Les petits cahiers d’Émilie. Emilie 7.20 (Hors délai)


Ma première pâtisserie du matin, c’est toi mon amour… pendant ta douche ou après… jamais avant… principe d’un commun accord et cet accord n’est pas en sucre et parfois tu me joues de ta voix d’orgue pour créer cet appétit de luxure à m’envoûter mais je tiens bon à ma propre rambarde pour ne pas céder à tes injonctions et ma faiblesse n’est pas la tienne au sel de tes lèvres gourmandes et de tentations du voluptueux au bestial je résiste à ta belle fraise et pourtant quand tu pratiques ton sortilège en dernier recours à haute teneur en sensualité celui-ci m’emporte à ton caprice tu me débauches sur des mots qui semble la création d’un Bacchus aux frémissements bouillonnants des dunes de ton corps chaud braise comme un trio genre Nirvana tu es une baïne…

Mais aujourd’hui, c’est dimanche, tu es partie pour une semaine dans les Landes pour te rafraîchir les idées dans ta famille, ainsi me voilà au repos à me préparer un cookie de belle envergure une douceur dont ton aversion est vomitive… je me retrouve enfin avec moi-même… enfin une bonne nouvelle…

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Mes hanches se cabrent à la géométrie d’un vertige

Oeuvre de Ron Hicks

Oeuvre de Ron Hicks

Du blog : Mil et une => écriture conviviale : sujet 23 et origine


— Le hasard sait-il qu’il existe ?
— Existe en moi Mon Amour !
— Amour aux liens de nos souffles … un jeu à deux flammes.
— Flammes les mots … embroche à la rime ma langue.
— Langue enrobée j’écris à la salive … à ton désir… en son rigorisme secret.
— Secret de nos deux épées … « si je t’aime, prends garde à toi«  à me blesser à la passion qui se dessine.
— Dessine la stratégie en ton filet … mon printemps s’impatiente.
— Impatiente mon été est tout à toi … ma baie est inondée …
— Inondée tu es déracinée à mon empreinte de mâle à mon donjon.
— Donjon tu domines … mes hanches se cabrent à la géométrie d’un vertige.
— Vertige … j’entends « la danse macabre« … l’instant me crie déjà le manque de toi.
— Toi, qui est déjà séparation … l’abîme qui se profile … son archet pointe mon cœur.
— Cœur, Notre Amour n’a pas de nom … il est de cette rosace des vents … vivant.
— Vivant comme un magnétisme … j’ose le partir pour nous sauver.
— Sauver … il ne restera que des hardes de souvenirs.
— Souvenirs comme des venins … prends le large, défais-toi de ma peau, de mon parfum, de mes mots …
— Mots, je deviens mon poison.
— Poison, l’Amour est signé et l’acte d’Aimer est accompli !
— Accompli … à l’adultère.

© Max-Louis MARCETTEAU 2019

Un habit tatoué de l’imposture.


Corps à corps constitués ficelés à la hauteur … de l’aiguille d’un attachement qui traverse le cœur … mon paratonnerre de l’amour résiste.

Tout … tout nous oppose et ce tout empaqueté de nos différences est dans la même enveloppe, nommée : Passion. Je ne résiste pas à la tristesse de cet état. A ce malaise invisible de te perdre à chaque seconde … je suis prisonnier de moi, de toi. Je hurle dans le silence d’une geôle fabriquée de mes peurs, mes doutes, mes obscurités … je te veux totalement, complètement, entièrement … définitivement.

Je lutte contre ma possessivité qui s’est liée au sable mouvant du mot : haïr. Oui, je te hais. Je te hais comme l’eau bouseuse qui doit s’accoupler à l’eau claire.

Mon désir est rougi de la faim de toi, et je reste incomplet, disloqué à t’aimer. Alors … seul ton corps m’intéresse ? Je n’aime en vérité que cette chair trop parfaite, de belle harmonie dans toutes les courbes, les lignes, les brisures, les vallonnements, les cambrures, les pliées, les fléchissements, les détours, les galbes …

Je rage comme … avoir un fil à la patte. Je suis menotté par ton regard. Je suis bâillonné par ta beauté. Je suis ligoté à ton pouvoir. Je suis devenu une loque dans un habit tatoué de l’imposture.

Qui es-tu vraiment pour me tourmenter ? Quel ensorcellement me provoque à ce point ?

Parle-moi ! … Dis-moi un mot ! … Ouvre enfin ta bouche ! … Regarde-moi ! …

 

— Bon, alors, t’as fini ta crise ? Je ne suis qu’un tableau …

 

© Max-Louis MARCETTEAU 2019

Arrime ton pylône et souque-moi

Batman et Catwoman - In the Mouth of Madness - 2003 - Jim Lee

Batman et Catwoman – In the Mouth of Madness – 2003 – Jim Lee

Suite à une demande soutenue de lectrices et lecteurs aux premières scènes  🙂 voici ce qui se passe derrière le rideau de ce couple inattendu …


Voix off : le rideau se lève impudiquement à la lumière tamisée d’une vertu déshabillée pour la circonstance d’un moment rare d’intimité comme un voyeurisme d’effet dans le nid d’amour… d’un talon aiguille et d’une basket…

Scène 10 : 20h10

— Alors, grand fou, tu me fais voir du pays ?
— Attend coquine… veux-tu de mon gouvernail ?
— Je suis ta carène !
— On s’enclenche ?
— A l’embarquement, mon Basketou !

Scène 11 : 20h11

— T’as les yeux d’une ballerine et le corps d’une cuissarde.
— Cuissarde pour toi renverse-moi mon brodequin mon galérien.
— Galérien de tes envies je vais brasser ton océan.
— Océan de rouleaux de cyprine attend le tsunami.
— Tsunami s’enroule en lacets de caresses à la charentaise.
— Charentaise à toi mon richelieu séduit tous mes caprices.
— Caprices naviguent sous ta peau de soie baby à tous les endroits.
— Endroits des à l’envers douleurs soyeuses pliées à la prise de mes hanches.
— Hanches de bord à bord tes courbes en plages de sable d’olonne.
— Olonne-moi les flancs et remonte aux phares sensibles de mes pointes.
— Pointes érectiles à la rosée de tes dunes voluptueuses je m’arrime.
— Arrime ton pylône et souque-moi à revers à débord de mon yoni ô oui.
— Ô oui tu es mon île de possession et pirate tes trésors avec zèle.
— Zèle encore plus profond en mon ventre mon volcan s’embrase à ta messe noire.
— Noire est mon dessin à te rendre gorge à la fresque de ta jouissance.
— Jouissance palpable, déborde-toi de ta semence en vague écumeuse.
— Écumeuse en ton corps vibre à l’unisson du mien ma tendre révolution.
— Révolution qui se joue au corps à corps de nos bouches s’entrelacent nos langues.
— Langues d’aimer à jouer à empaler les orifices d’ici et de là les mots se goûtent susurrés.
— Susurrés les frôlements de nos chairs aux vifs d’être imprimés pour l’éternité.
— Éternité, Nous a Aimé.
— Aimé, oui quel Bonheur…

Scène 12 : 02h22

— Aurons-nous des petits chaussons ?
— Qui sait de la nature des choses et des mystères ?
— Alors à cette union romanesque jouons la pièce à venir.
— Ta différence me va si bien Mon Amour.
— Idem.

Scène 13 : 02h33

Voix off : l’amour est comme une bougie, il est toujours allumé quand il reste à consommer.

© Max-Louis MARCETTEAU 2019

L’assaut d’une vague rétive se prenait à téter

Oeuvre de Kristeen Van Ryswyck

Oeuvre de Kristeen Van Ryswyck

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


La prose qui ne s’arrête pas » telle une roue à aube sur le crépuscule d’un soir noyé de chagrin d’avoir perdu son aube de bonheur lors d’une tempête mémorable et dont aucune vraie mémoire n’avait retenue le moindre petit embrun sur le tracé d’une … dune éclairée par la Lune et détesté par l’herbe folle et le chardon de service qui s’ensablait tous les jours à la même heure quand l’assaut d’une vague rétive se prenait à téter le mamelon de sable offert comme une provocation avec cette vague impression de ne résister que pour la forme de son tracé et puis tout s’arrête au bord d’une larme d’aube qui revient comme un mouvement perpétuel qui ne sait pas qu’il est perpétuel et qui pense que la mort est une aubaine pour renaître de nouveau dans les bras de l’horizon qui baille trop souvent les nuages en l’air de rien pousse la chansonnette avec le vent d’ouest qui se prend un vent avec le vent du sud qui ne comprend pas qu’il soit au travers d’un autre vent qui soupçonne un changement climatique et la voix de raison se cambre comme une soubrette perchée sur l’escabeau de l’incompréhension quand la prose qui ne s’arrête pas lui pince la fesse gauche qui à moitié nue n’ose faire état de son état à la fesse droite qui frissonne à se parcourir d’un mouvement d’ondulation jusqu’à l’aube que le crépuscule porte dans son cœur comme une flèche qui se demande comment elle a pu arriver à un tel état de médiocrité à cause d’un amour contrarié par effet d’un souffle nommé je t’aime et qui n’avait rien d’autre que cet amusement de la prose qui ne s’arrête pas …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018/2019

Assise sur la nue table … nue de toi à l’ombre tes reflets

Oeuvre de Wolinski - Paulette

Oeuvre de Wolinski – Paulette

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°46 le mot : table


Assise sur la nue table … nue de toi à l’ombre tes reflets
S’échappent des pensées aux positions de tes couplets
Orgasmiques dessinés sur les revers de tes fous désirs
Ton Lotus s’exprime au partage vrai enfin de nous unir

A la présence de nos corps à l’accouplement du jouissif
Où la respiration s’ébroue la peau s’affirme être douce
Et rissolée de nos effleurements nourris et récréatifs
Tout en Nous se cabre, s’électrise puis se trémousse

La beauté de ce moment est une signature de l’Amour
Au défi sucré salé de s’imprimer sur la toile bleue d’âme
Qui Nous porte en débordement et raison de ce parcours
Sincère Nous sommes maintenant une seule flamme …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

La vie est un réservoir d’eau de Vie qui facilement noie les imprudents.

Photographie de Edwin Bower Hesser - Kathryn Stanley comme la Reine de Salomé - 1926

Photographie de Edwin Bower Hesser – Kathryn Stanley comme la Reine de Salomé – 1926

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Paul était un rescapé du Navire Amour. Il en avait perdu pendant un moment la boussole, de cette folie d’Aimer à Vie, le temps d’une rencontre entre la Rue des Roses et le Boulevard des Imprudents.

Il était temps qu’il ramasse sa gaule et tout le restant de ses appâts. Ne pêche pas qui veut en eau trouble même avec une coupe de champagne pour séduire une belle ou un thon, il faut prendre des précautions car l’hameçon n’est pas toujours pour les autres …et l’on montre ainsi des qualités d’amour qui ne vaut la nourricière de notre enfance qui avait se penchant à vous faire téter pour le bien des deux …

Bref, Paul allait dormir sur ses deux oreilles avec cette facilité qu’il ne dormait que sur un côté à la fois, en chien de fusil, la cartouchière en bandoulière après la prière du soir avec cet effet serpillière qui absorbe tout et dont l’essorage est effectué dans les cieux avec ce rappel au moment le plus critique à enlacer la dernière inspiration avec un goût amer …

La vie est un réservoir d’eau de Vie qui facilement noie les imprudents. L’Amour oui, mais attention à ne dépasser la dose prescrite ….

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Première fois

Oeuvre de Jeanne Mammen

Oeuvre de Jeanne Mammen

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Je reste prudent devant le mot amour. J’en ai une peur bleue. De cette peur de l’inconnuE : la Femme. Je n’ose penser à ce moment qui aura le goût de l’inattendu… l’écrire n’est rien, le vivre… je le vois comme une angoisse, une possession de soi dont on n’est plus chez soi… mais chez l’autre tout étant un seul dans deux corps pour un seul acte grandissant comme une fleur tropicale…

Je n’attends pas ce jour, et pourtant, je le ressens, il est inscrit sur le mur gris de mon inconscience. Je frôle ce moment de désir intense et la répulsion de l’aborder. La rencontre fatale, l’appel du dépassement, l’excitation de la découverte…

Aurai-je la force… d’être pris au piège ? Je souhaite la trahison… que le premier pas… ! Dois-je accepter la douceur de l’instant proposé comme une possibilité à la fougue incontrôlée ?

Et puis, tout arrive, la Femme est là-devant moi comme une statue de la liberté, impressionnante et inaccessible, aux yeux pénétrants et… affectueux. Contraste inquiétant et surprenant.

Elle me prend la main et… la pose doucement à la base de son sein…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Fleur, idée de Fleur, parfum détale

Photograhie du film Angels Over Broadway - Rita Hayworth - 1940

Photograhie du film Angels Over Broadway – Rita Hayworth – 1940

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°19 le mot : fleur


Fleur, idée de Fleur, parfum détale
A cœur ouvert fraîcheur de pétales
Possédée, liée, cimentée d’amour
Au mien mon aquarelle tu laboures

Ma patience et mes illusions de toi
Nous dans cet avenir tout présent
Tes racines m’asphyxient, broient
Mon Amour originel de fol amant

A la question le gouffre m’appelle
Et tu restes froide et je t’exhorte
A t’exprimer voix/voie naturelle
La ligne de Notre destin est-elle morte ?

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

… or tout est là devant nous nos yeux vieillis

Photograhie du film - l amour double

Photograhie du film – l amour double

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°17  le mot : or


or tout est là devant nous nos yeux vieillis
Nos mains déformées aux caresses dépolies
Nos souvenirs en avenir de mémoires aigries
Nous tenons sur nos cannes sourires agonies

Édentés de connaître enfin la paix du déni
De notre amour ligoté bleuit par les défis
Possédés de vaincre les regards déconfits
Nous ouvrons la porte de notre Arcadie

… or il a tant à faire et point de crédits
De Temps qui se fuit crame à l’incendie
Des jours unijambistes des j’aime groggy
De ses souffles possessifs de Nous qui rugit …

encore …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Furtive anomalie ?

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


L’amour défenestré et les mots pendus à la corde de l’éréthisme, j’ai subi l’ensorcellement, et suis prostré dans le couloir du temps, dans le couloir de ton âme et ma frénésie à t’aimer s’est crucifié un dimanche de novembre sur le quai de la gare de notre liaison adultère à l’émotion de vivre pleinement ce qui était du vide de nos deux vies, deux tranchées boueuses d’un tout capharnaüm enchaîné à nos maigres vies dont la lueur des mouvements ressemblent à deux ombres dans la cave des regrets et de la préférence des habitudes qui ronge le mot quotidien et les os des envies qui se pavanent dans les contrées trop lointaines pour une possible approche ou possession…

Je ne respire plus. Je suis mort de cette mort scrupuleuse au silence d’un toit ouvert au ciel gris des pleurs noueux et de l’hostilité du rire et de la voie Lactée linceul je me suis offert mon âme au brûlot de mon cœur en devenir creux du rien par le sang tarit de notre amour, de ton amour, car je t’aime à la frontière de haine, à la limite du meurtre de possession d’être dépossédé de ta vénération, je me couds le cœur, les lèvres, les mots, la gorge, les lignes, la respiration…

Tout est là-devant moi et j’attends l’irréparable et le monde circule dans les veines du néant qui pose nu par indécence construite pour les égarés et j’attends le possible à se produire à ton retour entre mes mots et mon amour et mon sexe entre sperme et encre, j’écris dans le couloir vagin en attente de…

Je ne suis qu’une anomalie de méthyltestostérone

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Livre-moi le premier mot

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°15  le mot : livre


Livre-moi le premier mot de ton livre,
A tes lèvres bois ses lettres sanguines
Et mon contentement ma tragédienne
A tes sens s’offrent aux parfums ivres

A l’amour encré des mots ombrageux
Et houleux de vivre entre l’originelle
Envie du jeu et les redoutables enjeux
De tenir des promesses universelles

Tes bouquets sont à moi aux infinis
Nuances me délivrent des mystères
Sur tes lignes je suis apaisé, béni,
De te connaître enfin à la lumière !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018