Une fois n’est pas coutume, voici une histoire de porte à 4 mains avec Firenz’ du blog La plume de mouette. Chacun de nous fait paraître le texte de l’autre sur son blog.
Les chapitres => (1/9) (3/9) et l’ensemble des chapitres au fur et à mesure ICI
Mais la porte haute et fonctionnaire restent tout aussi muets aux requêtes du Bourgeois dont la patience est arrivée à ses extrêmes limites. Il vitupère, brasse de l’air et maudit à tout va, qu’importe. Alors, taquine et sure d’elle, la porte carte et s’écarte juste assez pour lui laisser entrevoir les ors de l’intérieur.
— Eh bien, il est bien loti le fonctionnaire, bien logé aussi.
Alors que le Bourgeois essaie de glisser les doigts dans la mince ouverture pour la forcer un peu, la porte se referme sur un bruit sec et quelques hurlements à percer les tympans des oreilles et de l’église.
Heureusement, midi sonne et la cloche aussi. Les portes de la chapelle s’ouvrent pour laisser les ouailles retourner à leurs occupations.
— Si les voies du seigneur sont impénétrables, ses portes sont bien plus accueillantes que d’autres portes en ville, tance le gentilhomme.
— Si vous voulez vous offrir quelques indulgences, elles sont aussi plus adaptées que les nôtres. Ici point de corruption, il faut montrer patte blanche.
— Que vous dites, que vous dites ! Je soupçonne que votre boîte-à-lettres fait parfois office de guichet et de tiroir-caisse.
A ses mots, la porte de bois clair rougit en acajou. Le Bourgeois avait marqué un point.
(à suivre chez Firenz’)