Ses végétales pensées noyautées de floraison

Photographie Iotop 2022

Le cerisier en sa hauteur prenait le soleil en plein que le premier nuage part-soleil était le bienvenu.

L’homme le contemplait, le cerisier.

Il était à la manette, l’homme. Il pouvait gérer sa vie à la lunette de vue de son destin qu’il menait à la baguette le bougre qui se pliait aux exigences de la persuasion d’être sur son chemin de bon droit à traverser par monts et par vaux à la correspondance de ses désirs.

Le cerisier en sa hauteur contemplait ce bipède humanoïde sur le volet de son ascension vers les hauteurs du ciel qui n’avait qu’un seul plafond et à sa bonne guise de fruiter son jugement à la saveur de ses végétales pensées noyautées de floraison que le printemps ne pouvait saucissonner de sa superbe.

L’homme le contemplait, le cerisier.

Il était dans son fauteuil, l’homme. De son dedans le dehors faisaient contrastes quand une souris grise queue tire-bouchonnée s’accrocha de griffes à griffes à la grise paroi du tronc court pas trop rond à sa fuite vers le grossissement du diamètre d’âge en âge que le rongeur arboricole par changement climatique souhaitait rejoindre un ciel.

Le cerisier en sa hauteur souriait de l’escalade du mulot qu’il secoua comme un prunier et l’homme toutes dents dehors dégustait une barre chocolat se suffisait du spectacle déjà écrit quelque part dans un cahier égaré entre les racines du Temps qui ressortait l’improbable de ses souvenirs au grand jour des derniers moments comme d’une farce.

Et l’homme, tout en haut de la chaîne, se leva, contempla la bouffonnerie… et se pendit…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

L’âme que chevauche l’alchimie du récit

Photographie Iotop 2022

Que restera-t-il de ma peau – cette peau toute douce de naissance qui a pris les fouets de la vie aux traçages dont on ne sait quel destin se rit bien de ce qui est juste ou injuste car il ne fait pas de distinction sur la ligne départ – qu’une simple épopée individuelle qui séchera quelque part dans un caveau à une place dans une terre qui n’a pas de nom ?

Et que devient cette deuxième peau que l’on nomme par défaut : l’instinct de survie, imperceptible et fait figure d’un tout mystérieux dans le corps de l’âme que chevauche l’alchimie du récit qui fait acte ?

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

La reproduction est un acte de sauvetage

Photographie de Jean-Claude Armici

Une presque suite à I.A. d’octobre ICI


Elle frappe à la porte du dernier homme sur cette Terre.

— Qu’est-ce que c’est ? dit-il.
— Je suis la dernière femme ! dit-elle.
— C’est vous ?
— C’est moi, oui.
— On se connaît ?
— Tout est possible.
— Tout possible est consécutif à une démesure du temps…
— ???
— … au déterminant pivot (et pas Bernard) qui se tient en équilibre entre…
— Stop ! si c’est vous le dernier homme sur Terre, je suis mal barrée…
— Quand le froid saisit le feu …
— Arrêtez !
— J’essaye de communiquer… tout simplement…
— C’est déjà trop ! Taisez-vous !
— Le silence est porteur aussi de réponse…
— Quelle poisse !
— Le destin trace son incidence comme deux perpendiculaires qui doivent se rencontrer inéluctablement sur…
— Taisez-vous ! vous entendez ?
— J’entends votre voix qui s’évade par le filet des reproches qui porte une amertume…
— Dites-moi, on n’est pas obligé de se reproduire, là ?
— La reproduction est un acte de sauvetage.
— A notre niveau, c’est sûr !
— Il y a des niveaux comme des passages … obligés !
— Vous faites aussi office de comique ?
— Le comique fait office de détendeur au gaz hilarant et …
— Vous en avez des tonnes comme ça ?
— Détendez-vous …
— Il suffit ! vous entendez ? Il suffit !
— Calmez-vous bonne dame, nous sommes tous les deux à jamais…
— Jamais ! vous entendez ? Jamais !

Et elle le tue ! … Le philosophe évadé…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

À l’addition de tous les amants passés

Photographie de Stanley Kubrick – Rosemary Williams -1949

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 27/31


…jutés par tous les fruits des mots d’Amour aux timbres de leurs chants nuit et jour l’Astre noir du Destin se détache pour une ultime tâche sur les lignes des amants bienheureux de consumer un bonheur de vivre entier comme à l’addition de tous les amants passés…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

A la menace de son H

Oeuvre de Inawong – Jessica

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 01/31


Au trouble l’homme pourtant tenait sa position funambule telle la boussole défiant les lois de la raison portait son vaillant flambeau d’Amour vers sa blonde élue à l’érection qu’un Hermite nommé Hamour devenu fou l’avait liée à son destin mortel à la menace de son H.

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Beauté tracée à craie

Livre titre Vieux maitres anglais de Fritz Stahl – Oeuvre Gorge Romney

Blog : Éveil & Vous – Éditions (Challenge du 1er au 28 février)


D’un pas à un autre portrait à nu sans fard d’une Emma Hart de beauté tracée à craie comme tout un chacun défie les cartes de son destin elle brille de chambrière en Lady Hamilton à la magie d’un conte de fée entre révolution et fin d’un règne son échafaud est un galetas… qu’il l’a étendue.

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Le Bonheur, le cœur bien propre sur lui


Teille Mouzeil sculpteur Jean-Claude Lambert
Photo ©Iotop2019

Agenda Ironique Décembre 2020 : Flyingbum (Merci à Laurence de l’idée d’écrire un dialogue)


Il sonne : je n’ouvre pas. Il sonne : je reste muet. Il sonne : il m’énerve. Il sonne : je fais la sourde oreille. Il sonne : je prends l’apéro…

Le Malheur est à ma porte (à ne pas confondre avec Mahler). Il souhaite être invité. Je dis : non. Qu’il aille voir si j’y suis… ailleurs. Il me harcèle tous les jours du calendrier Grégorien.

Le Bonheur est chez moi et nous prenons le bon temps, foutre-Dieu ! Et cette calamité qui vient vers moi.

— Ouvre-moi !!! crie-t-il
— Rien à faire ! Va te faire embaucher ailleurs !
— Tu es sur ma liste !
— Sûr que ce n’est pas une liste de courses ! répond le Bonheur qui sirote quelques plaisirs de ma table.
— Tu ne peux pas passer ton tour !
— Et pourquoi pas ? réponds-je
— Le Bonheur, il le sait, lui !
— C’est vrai que tu le sais, toi ? Rétorque-je au Bonheur les yeux malicieux.
— Sûr que je sais !
— Alors ?
— Pour faire court, depuis la mise en ménage de la Béatitude et du Désastre on a décidé de couper la poire en deux comme on dit par chez nous. Chacune de nos obédiences se devait de réagir. Ainsi, il n’y a pas embarras de choix, sauf exceptions, les hommes se soumettraient au même poids de malheurs et de bonheurs, tout cela ratifié avec le Destin et son épouse la Fatalité.
— Dites-moi que je rêve ?
— Non ! s’exclame le Malheur qui tambourine à ma porte. (la sonnette ayant rendu l’âme… c’est un signe).
— Il va me bouillonner ma journée, dis-je en marmonnant, me tartinant une crêpe de confiture à l’abricot.
— Il va sans dire que je dois courber l’échine, m’avoue le Bonheur avec une moue qui n’est pas s’en rappeler les heures graves de l’épi de pain durcissant dans la huche du même nom.
— Tu veux faire mon malheur, c’est ça ?
— Non, non, répond le Bonheur, le cœur bien propre sur lui.
— Tu me condamnes !
— Ne soit pas si futile dans ton discours. Ce moment passé avec moi est à garder précieusement dans ton âme. Et puis, un petit malheur, ce n’est qu’une petite dose d’arsenic à digérer.
— T’es un comique, Monsieur Bonheur, ça fait plaisir à entendre, dit le Malheur qui vient d’entrer portant la Détresse en bandoulière.
— Mais …mais comment … ? dis-je au Malheur, avec toute la surprise, la déconvenue cousue sur mon visage.
— Tu sais, je reste poli en sonnant ou frappant à la porte, mais les gens ne veulent pas me voir, m’ignorent comme la Misère qu’il croise et tourne le regard vers l’autre trottoir ou font semblant de zyeuter leur téléphone portable.
— Alors, tu entres par effraction !
— Holà ! Doucement ! Je préviens, j’annonce, j’avise, j’informe, j’alerte, il m’arrive même de mettre la puce à l’oreille …
— Eh oui, il est honnête, le Malheur, concède le Bonheur qui vient de se lever et de boucler son baluchon.
— Je t’en conjure, Bonheur, reste !!! crie-je
— Allons, un peu de courage … que diable, souris béatement Bonheur.
— Et si vous restiez tous les deux ? Hein ? Avec moi, là … c’est une solution convenable.
— Tu tentes de négocier l’innégociable ? me répond Malheur qui dépose son sac de poisons à ma table que le pain se rassit à vue d’œil …
— Bon jour chez toi, me lance euphorique, Bonheur en franchissant ma porte.
— «Retenez-moi… ou je fais un malheur !»

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

A la rue j’y suis au frais d’un état de trait

Oeuvre de Jeremy Mann

Oeuvre de Jeremy Mann

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°31 le mot : rue


A la rue j’y suis au frais d’un état de trait
Droit à l’horizon talé le violet tente le fol
Banquet de ma chair évidée de l’aspect

Du naturel vivant et j’en pince de l’abcès
De mort à me pendre haut à la fin de sol
Dé un destin pipé écrit et subit au verset

D’une fatalité distraite et dont le procès
Ne peut être opposé à la prise du vitriol
Du libre arbitre défiguré au départ de fait …!

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Fleur, idée de Fleur, parfum détale

Photograhie du film Angels Over Broadway - Rita Hayworth - 1940

Photograhie du film Angels Over Broadway – Rita Hayworth – 1940

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°19 le mot : fleur


Fleur, idée de Fleur, parfum détale
A cœur ouvert fraîcheur de pétales
Possédée, liée, cimentée d’amour
Au mien mon aquarelle tu laboures

Ma patience et mes illusions de toi
Nous dans cet avenir tout présent
Tes racines m’asphyxient, broient
Mon Amour originel de fol amant

A la question le gouffre m’appelle
Et tu restes froide et je t’exhorte
A t’exprimer voix/voie naturelle
La ligne de Notre destin est-elle morte ?

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

La Vie n’a pas de desseins

Dessin de Peter Arno

Dessin de Peter Arno

Toute vie est intéressante à qui sait s’en servir.

Hélas l’usure fait son office sur les limes traversières des obstacles du destin. Encore faut-il y croire à celui-là. Mais pour celles et ceux qui s’y accrochent comme une trame, il y a toujours la poule d’eau qui vient chahuter la route, avec son nid. Et s’il n’y avait qu’elle !

Non, il y a l’ectoplasme de service, un vieux souvenir douloureux qui traîne et que l’on bouscule par hasard entre deux pensées de déprime passagère. De plus, certaines vies ont un goût de potiron mal cuit dans la marmite d’hiver.

Pourtant, ces vies n’ont-elles pas, chacune, une pépite qui vient briller comme soleil un jour d’automne qui ne sait plus s’il n’est pas entrain de virer sa cuti, entre été pluvieux et hiver monotone, au tintement d’un tambour de tempêtes ?

Quoi qu’il en soit personne n’aura l’outrecuidance de dire qu’il est nyctalope dans les desseins du destin, même si, le médium à tête de roseau, d’un ton grave nous plante son avis aigu entre les oreilles pour nous avouer qu’il y voit des bons ou mauvais augures.

Pour ceux qui sont fatalistes, leurs ailes de vie sont identiques aux autres bipèdes pensants et l’écume des embrouilles et difficultés de tous genres ne sont pas plus gargantuesques que la moyenne des existences. On peut supputer que les monothéistes n’ont rien à craindre de la castagne des aléas qu’ils subiront le moment venu, l’os orbital mieux placé à la droite ou la gauche (selon l’angle de vue) d’un divin personnage de forme fractale.

Et pour tous les autres, le désœuvrement est possible. Ils n’auront que l’alène pour recoudre leurs blessures avec le linceul de bure de service. Tout cela est bien présomptueux. La Vie, elle, n’a rien à voir avec la vie. Elle vaque à ses occupations, tel le triton, à chercher sa nourriture pour vivre.

Amen.

© Max-Louis MARCETTEAU

 

A fleur d’orage

Oeuvre de Gelincik Resimleri

Oeuvre de Gelincik Resimleri

Épreuves d’une première fleur,

Souffrance d’un cœur sur un lit de mots

Cousus sur le tissu bleu de la douleur,

Le destin martel ses maux.

 

Épreuves d’une première fleur,

Demain trace déjà une autre liste, une route

Drapée de soie aux étoiles qui l’écoutent,

Épanouies de la livrer au bonheur.

 

Au cœur d’une première fleur,

Sa vie prendra un nouvel élan aux jeux

Nouveaux, elle trouvera les clés, au feu

D’un amour, à ses belles couleurs.

 

Au cœur d’une première fleur,

Elle donnera et sera comblée, ailées

Au défilé de sa vie, reine émerveillée,

Ses nuages n’auront plus de pleurs.

 

©Max-Louis MARCETTEAU

Viens, maintenant

Oeuvre de Anna Razumovskaya

Oeuvre de Anna Razumovskaya

Viens. Le temps n’arrête pas les souvenirs. Baignes toi dans mes mains.

Je viens te chercher. Ne court pas. Prends le premier rêve, à la station

Des fleurs soleils en coquelicot. Ouvres tes desseins sur la ligne destin.

Pousses tes crayons à l’invention. J’aime quand tu ris, au fruit de la passion !

Du bleu pour tes yeux. De l’orange pour ta langue. Du vert pour tes pieds.

Délire en toi. Emotion dans ton cœur. Un vent apaisant entoure ta chevelure.

Délasse ton corps au massage de mes mots câlins, de ma voix de destrier,

De mes histoires qui te hamac, lentement, un sourire amoureux te fait parure !

Un nuage, une corolle, se vrille à ton regard. Ton ciel est comme le mien.

Ne cherche pas d’issue. Je suis cette issue. J’ai créé ce sable mouvant pour toi.

Mon bras attrape ta robe. Tu cries de plaisir. Viens. Le présent est plus malin

Que NOUS, il marche au travers de son avenir et NOUS, à nos chemins de croix !

©Max-Louis MARCETTEAU