Pavé n’est pas de bœuf d’œil

Artiste : ancientking


… pavé n’est pas de bœuf d’œil sur la prairie jouissive en attente d’être broutée, poulet n’est pas le billet écrit entre là et là à la plume encrée d’un tout d’un bipède membré de bonnes intentions que l’on croit, crayon n’est pas celui qui fait mine de se tenir à sa raide position à l’entrée fendue d’un désir d’être pénétrée à la ligne d’une dynamite d’un bel amour, verre n’est pas celui de cendrillon même cendrée au regard d’une pleine lune sensitive en déshabillé au diaphane nuageux de nuances plombées, porte n’est pas au seuil d’une vie possédée de reconnaître son identité à tous les échelons des acides nucléiques, cahier n’est pas à une feuille près même s’il sait que d’une autre à une autre le temps des lignes se déchirent et les mots se froissent, chaise n’est pas à ce cul qui pose fesses à la pause d’un instant sculpté par essence de vivre par défaut, fenêtre n’est pas la porte mise à l’index pour une raison qui ne l’a pas toujours, jus n’est pas le courant qui se gausse d’électriser l’inconvenant ou seulement l’étourdi, spiral n’est pas au contact de la ligne droite qui devrait se courber par soumission à la géométrie d’un Temps réverbère perdu entre la première intersection de l’Univers d’un cerveau déraisonné, maison n’est pas le lieu d’interférence entre le ciel et sol…

De fait la position verticale se conçoit sur le cadran rondouillard assis devant le temple de la pensée qui fait référentiel à l’équilibre de sa raison afin d’éviter la mort … horizontale…

Et concevoir le grain de sable à la hauteur de sa renommée comme le petit pois sait paraître aux yeux des autres des Ont de la frise de l’incompréhension voire de l’imbécilité à la primaire pensée…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Cuisiner le désir à sa friande envie

Photographie Nikos Bantouvakis

Challenge Lune et des participants


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… plaisir à loisir à saisir puis dégrossir à rosir toutes fesses nues au chant du Lac de la Haine de tenir le fouet du repentir sur la table à cuisiner le désir à sa friande envie de sortir de son état naturel pour lui polir le cuir …

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Un bocal tout en vertical

Strasbourg_rue_Brûlée_no_2__Gallica

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Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Mon logement (une chambre) n’est pas bien grand. Il fait au moins vingt mètres cubes. Un bocal tout en vertical. Il faudrait m’appeler l’homme araignée. On appelle ça : une chambre de bonne et Paris en a plein les toits. Il y a des sommets qui ne sont pas enviables et les prix d’autant exorbitants qu’une location d’une maison à la campagne est moins chère, quoi que …

Aujourd’hui, j’ai loué gracieusement ce morceau de moi à une collègue de boulot pour une partie de jambe en l’air. (Elle est unijambiste, pour les puristes). En fait, comme elle se fait piquer à chaque fois ses mecs par ses colocatrices suceuses du bien d’autrui, ma bonne âme à fait office d’altruisme …

Je lui fais savoir (à ma collègue) que même à vingt-et-une heures c’est une étuve sous les toits, qu’il n’y a pas d’ascenseur pour atteindre le septième étage, pas de table pour un jeu coquin, ni de machine à laver pour sextoy, les toilettes sur le palier et pas de bidet (d’ailleurs, je me demande si ce mot n’a pas disparu de la circulation du dictionnaire) après la récréation. Bref, ce n’est pas la classe luxe, tout au plus un dépannage dans un placard, lui dis-je en riant. L’humour, l’humour quel meilleur des cadeaux de bienvenue ? Ce soir, c’est le bal de fesses …

Elle m’arrête d’un mouvement de main … elle me dit qu’une porte cochère suffirait … pour ce soir … allez rendre service …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Polissons le romantisme au XXIème siècle à la langue du dandy.

Photographie - Pierre Desproges

Photographie – Pierre Desproges

Publions notre minute de Mr Cyclopède le 18 avril 2018 par La jument verte


Il y va du romantisme comme de la culotte de cheval de la concierge. Il est présent dans les milieux timides et dans les écuries des ladys à se faire retrousser pour quelques louis.

Et ce fameux Louis à l’aura particulière aura la bonne mine de draguer … courtiser la Laure de l’office, Lady en ce lieu où tout est dit de la rumeur aux faits certains. N’est pas maître de tout et maîtresse de l’envie prend les commandes si ce n’est le Dandy Louis à pâtir de la chose déjà entendue à l’acte en un seul …

— “Comment ? Regardez, c’est simple.”

Déguisé en livreur de pizza, il sonna à double dring quand apparue la Laure en tenue string en frac masculin tout aguichante et pourtant toute retenue d’un mot de trop, elle s’annonça être la maîtresse de maison qui avait commandé la pâte cuite et ses contenus.
— Je suis la bonne pâte qui vous livre et …
— N’en dites pas plus mon bon de votre bonne langue, vous êtes prévu pour l’entrée …
— Alors, ça alors … dit le livreur de pizza, les yeux rivés sur la poitrine d’une belle assise de la Lady.

Ainsi le Louis est passé du chasseur retrousseur à retrousser. Alors la Laure de son romantisme du XXIème arrondissement imposa sa discipline et polit le polisson par sa politesse de bien belle manière ce Louis d’alors.

— “Étonnant ! Non ?” dit le livreur de pizza les fesses à l’air de rien bien chaudement fessées.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Mr Paul, comme d’hab ?

Affiche poissonnerie_creation de Barrere

Affiche poissonnerie_creation de Barrere

Timide et introverti par l’essence même de ma personnalité, j’avais la prétention, ce jour-là, d’aborder la blonde vendeuse de la poissonnerie de mon quartier, en ce matin de soleil gonflé d’ardeur. En fait, depuis plusieurs mois, je la désirais tel le beignet frétillant d’orgasmes poêlés dans un bain d’huile à la noix de macadamia. C’est dire avec quelles vibrations j’en pinçais pour ma future femme. Et oui, j’avais des visions de mariage au bord d’une oasis ; de chevauchées à cru sur le dos d’un namibien ; de repas en amoureux entre « le tatin de canard au caramel de Guérande » et des « aumônières de crêpes aux poires »; de langoureux regards ruisselants de cette fièvre du désir… Bref, j’étais à attendre mon tour de client pour un filet de … morue. J’avoue un penchant relativement élevé pour le cabillaud accompagné d’une sauce blanche et d’une purée de pommes de terre. Rien à voir avec ma blonde vendeuse, quoique j’apprécierais sa texture en … bouche. D’ailleurs, je me surpris à penser : « ma », ce possessif me fit sourire, d’un sourire heureux, de bienheureux, mais … intérieurement.

— Mr Paul, comme d’hab ? De la morue ?

Elle venait de s’adresser à moi. Je sursautai. Elle me souriait de ses lèvres fines, d’un rose carmin, dessinées comme une vague de tentation … à l’embrasser … par la pensée.

— Non … pas aujourd’hui … je prendrais bien du … maquereau.

Mais quel idiot, pensais-je, il y a de quoi se donner des coups de pied aux fesses. Du maquereau ! Et pourquoi pas de la raie ! Je me giflais intérieurement.

— Bonne pioche, Mr Paul, cela vous changera et de plus, il y a de l’oméga-3.

— Ah ?

— Oui, un acide eicosapentaénoïque. En vérité, « il s’agit d’acides gras mono-insaturés et quand plusieurs de ces anneaux n’ont pas de breloques, ce sont alors des acides gras poly-insaturés ».

— Euh … impressionnant, dis-je l’air benêt, n’osant pas demander à quoi ces acides avaient d’effets sur le bien-être, moi qui suis dans un état de mal-être constant. De toute façon, le mot acide me remonte dans l’œsophage …

— Combien en voulez-vous ?

— Euh … mettons … trois.

— Bien ! Va pour trois ! Et trois maquereaux pour Mr Paul !

J’étais un massif de coquelicots à moi tout seul à ressentir ces mots hautement insufflés à la cantonade. Et puis, je ressentis mon sang se glacer qui courait dans mes veines, genre cryogénisation. Je rentrai au plus profond de ma coquille ; les écoutilles, blindées, bien fermées.

— Mr Paul ? Mr Paul ? J’entends sa voix, douce et ferme. Ma blonde poissonnière a métamorphosé son intonation. Je respire son souffle. Elle est là, devenue fée.

Les yeux à demi ouverts puis complètement, son visage m’apparaît, d’une inquiétude ravissante. Qu’il est toujours bon de se sentir réconforté dans les moments de houle.

A ce moment, allongé sur le carrelage de la poissonnerie, entouré comme jamais je ne l’avais été auparavant, j’ose une réplique tellement répétée, jouée dans tous les tons.

— Je vous ai …

Et patraque, surgit tel un ouragan ma possessive, outrageante, humiliante … maman.

©Max-Louis MARCETTEAU

FEStives

Oeuvre de Gian Lorenzo Bernini surnommé le second Michel-Ange

Oeuvre de Gian Lorenzo Bernini surnommé le second Michel-Ange

Figures indémodables, elles embarquent plus d’un regard.

Émulsionnées d’une main, voire deux, sur son paysage lisse
Séducteur par ses formes rebondies, fermes, parfois s’égare
S’attarde sur leur sillon qui descend à la source du délice,
Entrecuisses qui s’écartent aux caresses soyeuses, un phare,
Se tend à l’accueil, pénétrant un doux orifice pour prémices !

©Max-Louis MARCETTEAU