2ème mois avec Toi

Œuvre de Svetlana Valueva

Œuvre de Svetlana Valueva – http://tendreams.org/valueva.htm

 

Fraîcheur de ta peau quand je suis absent,
Étendue esseulée tu trembles sous les brisants
Vifs du manque ailés de barbelés pénétrants
Respirant le défilé de tes heures au jour blêmissant
Invariable et assourdissant de silence blessant
Entre enfin mes premiers mots caressants,
Respires Mon A la renaissance de tes intimes affluents !

©Max-Louis MARCETTEAU 2017

Trop tard

Terre dans son berceau de nuage -Namaste - du télescope Hubble

Terre dans son berceau de nuage -Namaste – du télescope Hubble

Hier

L’humain et ses grands projets suintèrent la Mort

Aux bouts de leurs doigts comme des baguettes

Maléfiques et fabriquèrent le progrès, jusqu’alors

Compatible à son épanouissement sur la planète !

Aujourd’hui

Ses Vérités sont légendaires. Seul maître à bord

Sur la Terre, il conçoit sa Vie et se fait référence

Jusqu’aux moindres atomes. Le sot ! Il déflore

En bulldozers, en expériences, sa Providence !

Demain

Le soleil écartera les draps blancs des nuages,

Un matin de cendre sur la Terre apocalypse !

Le silence épongera les derniers cris de rage

De la Vie touchée au cœur de son intime gypse !

©Max-Louis MARCETTEAU

Chambre portraitisée

Photo de Alain François

Photo de Alain François

Le trait décousu, le matin, son visage dort !

Volet battant au sol mouillé d’une brume

Assoiffée de coquinerie, la vitre du Nord

S’embrume de la chaleur intime, écume

Qui s’écoule lentement du drap, parfume

La tapisserie d’un banc muet de la chambre

Bleu amoureux des lignes fines, volumes

Qui se modifient, s’étirent et se cambrent

Au souffle saccadé d’une lampe lubrifiée

De la lumière de jouir par des séquences

Nouvelles, par interruptions choisies, nées

Des désirs de connaître l’absolu semence

Du délire de s’inonder de plaisir du livre

Posé, écartelé à l’extrême où ses mots

Dénudés de leur concavité, délivrent

Les hoquement des préfixes impériaux

D’un septième ciel pourvu d’un tapis

Déroulé au pied d’une armoire de glace

Déshabillée d’émotions au bord du lit

Défait, dédrapatisé des angoisses

D’un jour qui s’annonce heureux, vrai,

Immortel comme l’étoile blanche du poète

Qui écrit les lignes d’un demain au jet

D’une encre vorace qui s’épanche satisfaite !

©Max-Louis MARCETTEAU