Rho-Man Tout en Gala-Tik – Chapitre 5

Créature_Tout_en_Gala-Tik_Iotop_2020

Créature_Tout_en_Gala-Tik Iotop_2020

Enfin le fameux Chapitre 5 du roman Rho-Man Tout en Gala-Tik sort aujourd’hui – Sur une idée commune avec Carnetsparesseux. Chaque semaine, tous les mercredis, un nouveau chapitre sera présenté, chacun sur son blog.


Tout en s’accrochant à rester lucide

Il ne comprend pas Qi Peuh Leu P+ à la hauteur de sa logique positionnée telle la chauve-souris (et pas à celle que l’on pense) qui s’interroge sur la consistance de son état sur le tableau ancien de Karnaugh et d’une algèbre dissociée sur un code duodécimal à deux voies réfléchies appris lors de son stage de réadaptation dans la circonscription des Allumés Des Pipants Mots (ADPM) suite à une mission improbable qui s’est avérée tout à fait impossible dans une configuration inconcevable avec une hiérarchie déficiente par excès de confiance comme le lait de brebis dans l’éprouvette de la science qui s’est égaré…

Il ne comprend pas l’échelle de la valeur qui s’impose à ses beaux yeux opales de feu à ce retournement de situation dont il est l’objet et comme tout objet sa valeur est proportionnelle à l’envie de le garder en vie inversement à la distance des questions qui lui seront imposées comme tentations à le piéger dans une toile d’araignée sans nom qui aura tôt fait de lui aspirer toute envie de vie jusqu’à la sécheresse de ses os dans le bouillon d’une réincarnation improbable car non inscrite dans l’un des chapitres de l’éducation intemporelle qui structure toute ethnie.

La pièce qui l’accueille est aussi minimaliste que la tête chauve du premier tétratonaute venu aux yeux partiellement artificiels défiant les spectres les plus osés des ondes qui parcourent les Quatre Univers Parallèles et Adjacents ce qui donne un aperçu non pas définitif et ou exhaustif de l’endroit… fermé à toute interprétation farfelue et ou exagérée qui n’aurait pour objectif que de perdre le fil de la pensée de Qi Peuh si ce n’est à se convaincre de l’absurdité de sa positon inconfortable voire désagréable suspendu par les pieds à une hauteur tenue par une architecture de barres ferrailleuses et audacieuses de formes qui l’interroge.

La question est à la question ce qu’est la réponse est à la réponse, se dit-il la tête en bas, les bras ballants, le bout des doigts à quelques timètrecents du sol boiteux tout à présent totalement réveillé telle la plante créant sa photosynthèse à la lumière d’une obscurité éteinte… qu’aussitôt il s’aperçoit que ses pensées se diffusent dans le non-sens comme le colimaçon rejoint l’apothéose du palier à la relation d’une jonction qui s’étend vers les seuils inconnus de la connaissance… qu’il retombe dans le fracas d’une déraison tout en s’accrochant à rester lucide quand il est interpellé :

— D’où vnies-tu cohse ainmée ?
— Qu’est-ce que c’est ? dit-il en essayant d’onduler comme une anguille.
— Ce n’est pas le pielbmor, je vuos ruasrse ! dit la créature.
— Je ne comprends rien à votre charabia ! Et détachez-moi !
— Deocemunt lellluibe.
— Margoulin ! Escorporte ! Exterminateur ! Oppresseur ! Distipulateur ! Envahiss…

Et comme une extinction inattendue d’un élément moteur vivant, il s’éteint subitement le Qi Peuh par une action indéterminée de la créature filiforme qui appelle sa doublure presque sans ombre qui d’un trait à un autre considère l’élément Qi Peuh Leu P+ dans un état moins conforme qu’il n’y paraissait quelques Eurhes avant et constate amèrement qu’il ne sera pas l’interlocuteur privilégié des négociations futures sur la métamorphose de leur société vers une autre structure à l’architecture aux contreforts harmonieux à l’équilibre des gravités et l’élasticité des formules de conceptions.

Les créatures s’interrogent de la disjonction de l’élément bipédique suspendu et inerte quand un soubresaut à peine perceptible traverse la pièce fédérant un questionnement d’inquiétude qui leur plie les revers structurels.

© Max-Louis MARCETTEAU 2020

Impression d’une scène de Pulp Fiction.

Photographie de Quentin Bertoux

Photographie de Quentin Bertoux

Du blog : Mil et une => écriture conviviale : sujet 20 et origine


Scène 1 : 10h21

— Quel fêlé a eu cette idée tordue ?
— Et pourquoi pas : une fêlée ?
— Parce que j’ai le gros orteil qui me démange…
— Vous plaisantez ?
— Non, c’est parce que j’ai le pied au plancher.
— Il faudrait lever le pied, là.

Scène 2 : 11h22

— Pourquoi nous ligoter dans cette position … ?
— … à contre-pied de toute normalité ?
— Ça promet pour la suite.
— Y aura pas de suite.
— Vous êtes extra-lucide ou ultra-lucide ?

Scène 3 : 12h23

— Nous sommes sur un piédestal, vous savez ?
— Je sais, bonjour la vue !
— Nous sommes sur le même pied d’égalité.
— Ficelés comme des saucissons … super.
— Vous pensez à un enlèvement ?

Scène 4 : 13h04

— Et, à part ça ?
— Impression d’une scène de Pulp Fiction.
— Attendons-nous au pire.
— Quel pied !
— Vous n’êtes pas un peu maso sur les bords ?

Scène 5 : 15h35

— … talon aiguille … ça pique …
— Ah ?
— Pas qu’un peu.
— Vous manquez de semelle ?
— Marrez-vous.

Scène 6 : 16h46

— Sommes-nous exposés dans un musée ?
— Un musée ! Mais je ne suis pas un objet !
— Un peu, quand même.
— Phallocrate !
— Cool, la bourgeoise.

Scène 7 : 17h17

— Donc, nous voilà dans de beaux draps.
— Vous êtes un comique, vous.
— Vous m’invitez à votre pied-à-terre ?
— Je ne vois pas le rapport.
— Je meuble, l’attente.

Scène 8 : 19h08

— On pourrait peut-être déchausser l’ambiance, hein ?
— Pourquoi pas …
— Si près … et si loin …
— Nous sommes comme sur une île perdue …
— Nos vies sont peut-être sur la balance du mauvais sort ?
— Qui sait ?
— Soyons fous ?
— Soyons fous …

Scène 9 : 19h18

Voix off : ainsi les deux font la paix … la paire … et s’aiment … voilà comment en trois temps cinq mouvements l’expression : avoir un fil à la patte, commence à s’enrouler pour le pire et/ou les meilleurs moments. (Ici nous fermons le rideau par pudeur, merci).

© Max-Louis MARCETTEAU 2019

Rouge et noir

Anna de Rijk - Tar Magazine 2012

Anna de Rijk – Tar Magazine 2012

Rythme ta lucide

Overdose de moi

Unique amant livide

Générateur de lois

Endiablées par mon choix.

 

Enlace ma cuirasse,

Taillée dans la masse.

 

Nage en moi, dans ma soie.

Ouvre tes mains, à ma croix.

Irrespectueux, viens, ma proie,

Régale-toi de mon corps en émoi !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

 

Et pour le plaisir en code Morse.

Et suite à une demande (voir commentaire ci-dessous) pour une version sonore, hélas pour intégrer du MP3 ou autres, c’est payant. Donc, voici un lien pour traduire du texte en Morse : http://laura.proftnj.com/morse.htm

Dernière information, grâce au conseil et méthode de Francis, voilà en sonore la chose sur une strophe :


 

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