Aux mots verrouillés rouillés

Photographie © Iotop 2023

Agenda Ironique de Juin 2023


— Dis-moi miroir, quelle est ton identité ?
— Je suis le reflet du néant pour créer un rien de réalité fantaisiste.
— Et si tu étais moi ?
— Une onde inachevée.
— Ce n’est pas aimable de ta part !
— Aimable n’est en rien de ce que tu es.
— Ainsi tu me provoques ?
— Je t’annonce une vérité.
— Tu n’as aucune vérité à me dicter.
— Tu es cette sombre conscience qui se permet de se divulguer devant moi au titre de ta mobilité sur mon immobilité, ton indiscrète question.
— Alors, pourquoi me répondre ?
— JE suis celui qui est de toi à l’instant présent la parole d’un Tout qui te concerne.
— Tu as la langue bien pendue.
— Mon offense est la tienne qui te regarde dans la cage, dont la porte est bouclée aux mots verrouillés rouillés, de ta fierté.
— Tes propos ont cette odeur de la coriandre !
— TU me flattes ?
— Détrompe-toi.
— Pourquoi tu jettes ton regard sur l’ortie de ta propre image ?
— Tu détournes notre conversation à ton avantage.
— Laisse-moi rire de ta proposition.
— Tu n’es pas l’envers de mon décor.
— Et pourtant, mes réponses ne sont-elles pas à la hauteur de tes angoisses ?
— Arrête !
— Ta volonté s’est inscrite dans mes reflets…
— Je te dis d’ARRÊTER !!!
— IL ne peut s’arrêter, tu as ouvert, enfin, la liberté à ta psyché…

Et le miroir de l’aspirer tout en un, d’un seul tenant… par conscience…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Agenda Ironique Avril 2023

Photographie Iotop 2023

Bon jour à tous,

Je suis désigné pour animer l’Agenda Ironique d’Avril 2023 suite à un vote et cela pour la cinquième fois (en fait, je tiens un registre sur un papyrus d’époque… industriel).

Je suis heureux d’apporter ma pierre à l’édifice sur les hauteurs de l’Agenda Ironique avec toujours de belles floraisons textuelles d’année en année. D’ailleurs, je me demandais, si un jour, il ne faudrait pas tous les réunir sur un blog ?

La Genèse de l’AI : ICI ou ICI et celui du mois de Mars 2023 : Isabelle-Marie d’Angèle

Je vous propose le thème : CHAT

Si le chat représente, au-delà des symboles et des configurations vivantes qui peuvent nous être familières, un félin de petite taille constitué de toutes ses facéties, la littérature n’est pas en reste pour lui apporter du poil de la bête. Aussi aux exemples, nous pouvons pêcher quelques éléments distingués : donner sa langue au chat / Chat à neuf queues / Rue du Chat-qui-Pêche/ poisson-chat / comme chien et chat / pas un chat /…

Je vous propose de composer un texte (prose ou poésie – long ou court), réel ou imaginaire et dans le genre qu’il vous plaît (fantastique, utopique, commun, amoureux, journalier, carnet de bord, romantique, animalier, érotique…) le tout… Ironique.

Et pour « faire » bonne mesure, quatre mots imposés :
– automate
– créature
– usurpation
– compresseur
(vous pouvez les placer dans le désordre ou l’ordre et même en faire des anagrammes ou les triturer selon votre bon vouloir).

Les temps alloués :
– Du samedi 1er avril au mercredi 26 avril 2023.
– Vote du 27 au 30 avril de la même année.

Faites savoir par un commentaire et un lien sur ce billet quand votre œuvre est en ligne sur votre blog.

Et je fais un récap juste en dessous…

À vos langues de chat… 🙂

Max-Louis alias Iotop


Participations :

1 – Gibulène : EHOUARN LE CHAT PACHA (A.I. Avril 2023)

2 – Jo : Le paradoxe du chat lent

3 – Tiniak : Le chat

4 – Marina : Chacrés chats !

5 – John : Le chat Mallow et le chat Taufor

6 – Jo : L’histoire sait faire les créneaux

7 – Mijoroy : Chat à la retraite

8 – Isabelle-Marie : 3 p’tits chats, chapeau de paille…

9 – Jean-Louis : TOUS LES MATOUS DU MONDE

10 – Isabelle : CHAT’rmant

11 – Lyssamara : Faits l’un pour l’autre ?

12 – Nicolas Bleusher : Créature

13 – Isabelle : Sha perçu

14 – Max-Louis : Déboulonné du compresseur émotionnel

15 – Lyssamara : Chronique d’une fin annoncée (avec un chat dans la gorge)

16 – La Craie : Le chat botté post-moderne

17 – Sabrina : Kira bien qui Kira le dernier

18 – Photonanie : Le chat d’Ana

19 – Mortderime : CHAT ET MEET 

20 – DOMINIQUE HASSELMANN : Du chien, du chat ou du pangolin


La couleur bandit

Photographie Iotop_2023

Oulimots


— Tu as la couleur d’un bandit
— ???
Toujours à détrousser le Sentiment le plus précieux…
— Va tondre ta pelouse, tu auras les idées plus terre-à-terre.
— Tu es une machine à broyer le cœur honnête.
— Il n’y a pas de cœur honnête, il y a des circonstances d’honnêtetés.
— Une provocation ? Que veux-tu ? Me voir mendier sur un autre territoire pour recueillir quelques mots d’attention et les voir faner dans la vase du souvenir ?
— Tu brodes à merveille un scénario par anticipation erronée…
— Je ne brode rien, je déborde vers mon incertitude.
— Tu as le sentiment de peau mannequin !
— Je suis quoi ?
— Une rencontre entre deux feux de signalisation aux desseins de mon destin, sans doute.
— Rien de plus ?
— Bon, maintenant si tu allais tondre ? hein ?
— Oui, je me prépare pour un autre… mon gazon…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

L’errance qui ronge son os

Photographie Iotop2023

Oulimots


— … Dieu a enfanté ! Dieu a enfanté ! …

— Il n’est pas un peu dingo ?
— Ses homélies sont avant-gardistes.
— Underground liturgique.
— A défaut d’être séminales.
— Ne ris pas !… tu vas nous faire remarquer.
— Il veut se refaire une population à la nef, quand celle-ci n’est que de bois au prie-dieu vide que le sens même nous renvoie à la pensée du non-être et que le bois dont ont fait les hommes manque à l’appel d’une consécration à ne plus être seul…
— Ce bois unique de chair qui a fait nos grandes heures et qui se décompose au moindre souffle de l’incertitude à l’absence d’une éternité devenue poussière…
— … et de sang possédé par du médicamenteux, chimie diabolique à nous retourner… le sang…
— Il manquerait qu’Ils inventent un substitue…
— Pas de pitié pour ceux qui se traînent dans les ombres de l’occulte.
— Sont-ils nombreux ? Regarde… ce que nous sommes devenus ! impropre à la consommation des peurs ancestrales. Une vie de chien a l’errance qui ronge son os… ce n’est pas de veine…
— Elles ont changé de camp, si ce n’est de visage.
— La rengaine du changement climatique, les guerres, l’inflation, le porno, les blockbusters, etc.
— L’Enfer nous rit au nez, c’est bien simple !
Arrêter ce à quoi nous sommes destinés ? Faire une formation ?
— Non, non… pas de quart, de demi-tour, ou tour entier… restons fidèles à nos préceptes antédiluviens… à qui sait attendre…
— Tu as raison ma Reine, retirons-nous de cet endroit et allons sucer nos réserves d’humains dans les soubassements de cette église… j’entends encore quelques cris… bien vivants…
— Viens à moi… mon vampire d’amour…. régalons-nous et… au pieu…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Cinq doigts cagoulés

Photographie Iotop 2023


Prologue

«La nature a horreur du vide»… la nature est à quatre-vingt-dix-neuf virgule quatre-vingt-dix-neuf pour cent constituée… de vide. Le vide est départ et arrivée. Entre les deux, un plein possible.

Prolongement

«Faites-moi le plein, pompiste» au vide du réservoir gourmand bouche ouverte à l’essence même de son état à être pénétrée tout de go par le pistolet empoigné d’une belle main aux cinq doigts cagoulés et plastifiés tel un emballage sous vide au flagrant délit d’être jetable à l’endroit d’une poubelle gorgée à l’étouffement d’un débordement recensé à toutes les stations que le paiement au prix du litre indécent de taxes provoque un nettoyage par le vide de la carte bancaire tandis que la pensée pleine du conducteur Casimir bouillonne à la reprise de son positionnement à son siège face au volant circulaire de vide le moteur vrombit le quantique vide s’annonce à l’horizon quand le mot vide de sens apparait à se coller sur le pare-brise que tout s’arrête de ce monde-ci à l’autre monde-là un espace vide s’installe sirotant le cocktail de l’incompréhension s’allume l’interrogation au plafond d’une somme vide de sens que le giratoire n’est pas gyroscope qu’il s’amplifie à la rencontre d’un poids vide … tombe entre les mains de sous le sens sans retenu prisonnier dans un ensemble vide de chambres vides…

Attente

Le réveil sonne. Vide vibre libre. Le temps vide son sablier. La glace de l’alternatif d’un plein est illusoire, par le fond.

Antologue

Désertion du plein par le plein vide. Tête lourde. La fenêtre est ouverte… faire le vide… go !

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Cercle le visage du paysage

Photographie Iotop 2022

Agenda Ironique Janvier 2023 (172 mots)


La friandise du mot péché entre la langue possiblement grivoise ou vertueuse au boudoir bondé de corps émanant de friboles… de frivoles envies d’empaler les désirs aux sourires de dragons dessinés à la bince… à la pince de crabe l’aménité du receveur de moments libertins tenait en sa besace un livre à la marée montante du plaisir se saisissait de page en page l’arc-en-ciel qui cercle le visage du paysage pour le caresser tel le soulager de nuageux et poudreux pouilleux déviants bipèdes chaussés d’intentions en actes délictueux ouverts à la nature prédestinée à se tenir aux quatre saisons de cycles à fruiter ses libidos aux végétaux tendus à la sève renouvelée par effet d’aimer à l’être aux courbes offertes à la prédominance du changement que le receveur devenait une entité à discourir devant ses hôtes par une langue rose titillant à l’envi des syllabes en transes par sa voix au parfum filigrané de chœur que ce tout de monde se pâmait au seul mot dont l’amen se syncopait… à ta friandise…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Les inconsommables contrefaits pourtant souriants

Photographie de Irina Dzhul

Agenda Ironique Décembre 2021


Il est minuit. Le charbonnier rentre chez lui tandis que le ramoneur à tintinnabuler en branlant du chef descend lentement d’un toit à la pente bien pentue au reflet d’une pleine Lune qui baille entre les nuages racoleurs et poursuiveurs tels des poissons rouges dans un bocal sans coins.

Il est minuit une. Une orange roule depuis quelques minutes sur les pavés centenaires de la rue des Trois Patates, échappée d’un filet à provisions usé de recruter les défigurés légumes, les rejetés fruits, les inconsommables contrefaits pourtant souriants de vitamines et de vies mais délaissés par leurs aspects rebutants.

Il est minuit deux. Un millier d’étincelles font la fête dans la rue des Quatre Fraises perpendiculaire à la rue des Trois Patates en compagnie d’une meuleuse toute guillerette de tourner plein régime au pied levé quand la main du rémouleur tient d’une main ferme et confiante une lame traversière de chair qui n’en mène pas large sur ses deux tranchants.

Il est minuit trois. Le charbonnier écrase l’orange et bouscule le ramoneur par croisement de chemin et de destin que la lame du remmouleur crie sans crier gare et ainsi relevant le bras de l’homme et par effet à écarquiller ses yeux d’un bleu acier qu’un introït impromptu s’annonce au point d’orgue de cette situation inattendue.

Il est minuit quatre. Le ramoneur tombe à jeûne depuis la veille qui elle-même ne sait pas dans quel temps elle évolue mais qui laisse percevoir le moyeu intra-véhiculaire de l’horloge du temps qu’elle n’est pas loin d’avoir raison sur son état aux rayons près d’une formule à la Pi qui semble être le centre de ce drame.

Il est minuit cinq. Les jeux sont faits, rien ne va plus. Le rémouleur ressent un danger qui n’est pas le sien et une peur que le Saint du Jour à cette heure de la nuit ne sait à quel Saint se vouer, s’enhardit et conçoit une modeste prière sur sa Bonne Étoile, qu’il poignarde proprement le charbonnier qui semblait déjà une ombre sous le réverbère de service.

Il est minuit six. Le Père Noël, en retard et malchanceux ce jour-là, s’empale sur un conifère décoré comme un sapin de Noël, se transforme en étoile sur la cime et laisse à loisir les habits au pied de l’arbre quand le rémouleur essuie sa lame sur le revers de sa manche sans regret, revêt le déguisement qu’à ce moment-là, la police nuiteuse (et pas en nuisette) embarque le ramoneur pour meurtre du charbonnier.

Il est minuit sept. Le faux Père Noël rentre chez lui, embrasse ses enfants et sa femme, le cœur léger. Ainsi est né l’esprit de Noël.

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Je m’appelle Sylvestre

Photographie de Megan Rayner

Blog oulimots contrainte écriture


— Tu as de drôles de yeux… on a l’impression que tu viens de naître…
— Arrête de consommer des phrases qui ne veulent rien dire…
— J’ai cette envie de ronronner auprès et tout en toi…
— Laisse-moi, nom d’un chien…
— Fait pas la greluche du camping sans étoiles…
— Tu me saoules… je suis à saturation
— Ne t’enroules pas dans les draps du déni de notre amour naissant quand ta nudité transparente le gadin de la vieillesse déjà paraît …
— Arrête !
— Ta voix est une bouillotte qui pique l’épiderme de ma sensibilité… tu le sais ?
— Enfin ! regarde-toi… ta bedaine comblée, tes poils indécents, tes bras branchés sur un tronc trop long, tes jambes déplaisantes sans mollets…
— Tu deviens grossière …
— Non, j’imite un pot de colle, toi !
— Tu es ma pouliche préférée avec ce chanfrein tout particulier de ton visage chevalin…
— Mais quelle idée de t’avoir dit oui… quelle idiote je suis…
— Parce que je m’appelle Sylvestre… tout simplement…
— Eh bien, on peut dire que tu n’es pas le meilleur plat de réveillon qui ait transité dans mon lit…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

L’herbe n’est pas folle

Photographie de Ilia Ratiani

Blog oulimots contrainte écriture


Le dégorgement du Temps sur le plateau de l’indifférence… La poule rêveuse pond son œuf au plat sur la paille… L’herbe n’est pas folle devant la lame kamikaze de la tondeuse…

Et la parataxe s’enroule dans son hamac quand la synecdoque se réveille sur l’arête de la ligne au voyeur point compétiteur d’être un jour point final…

Le stylo à bille malaxant de bas en haut et de haut vers le bas trop bas son cylindre qu’intervient la pensée d’un luthérien ancrée dans sa profondeur stylistique :  » Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier. » *

La page encaisse toutes les billevesées, incertitudes, rêveries,fautes et autres mots des dictionnaires et ceux qui n’existent pas comme une damnation…

Page offerte a la ritournelle d’un musicien a la dictature d’une note à l’administration à la baguette à la politique d’un instrument à la voix d’aimer à claire-voie…

Page qui n’a aucun répit à la fois possédée et dépossédée figurée et défigurée elle n’échappe pas à sa condition enclavée entre le déchirement et le froissement…

Page mille morceaux la plus belle est déposée dans un carafon céladon et distillée par l’amertume d’une oraison un soir de pleine Lune sur le rebord d’une marge à la verticale de sa carotide prête au sacrifice…

Page… tu acceptes tout… même le déchirement… comme nous…

*: Martin Luther

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Les fleurs s’évadent


Photographie © Iotop2021

Agenda Ironique Novembre 2021


« Y a de la joie par-dessus les toits, du soleil dans les ruelles et novembre… » qui reste planté, là, comme un autocar qui attend les derniers ramassages de feuilles moribondes qui se traînent encore sur les trottoirs trop étroits, les rues goudronneuses d’ignorance à s’user d’immobilité, aux gouttières suffoquées des présences dévergondées de couleurs…

Novembre au 1er les fleurs s’évadent sérieusement en tête de cortège le Chrysanthème qui paye un lourd tribut ne sombre pas à la clé de voûte d’un Notre Père dont les cieux sont propices ce jour-là à jouer les descendants pluvieux sur une terre absorbée par le passage des souvenirs qui ne rongent plus les os…

Novembre au 11 les fleurs font gerbes à la commémoration et se taire est tranché par avance s’il ne manque pas le drap sur la peau des anciens qui rassemblés en une seule urne pour le souvenir que seules les femmes ont payé un lourd tribut de leurs enfants mari amant père engagés à mourir…

Novembre au 25 à Sainte Catherine rien ne prouve son existence que le folklore et l’exégète un puits sans fond à tenir son profit d’étudier les légendes déguisées en vérités sur des écritures apocryphes qui fleurissent comme les reliques pour le martyr qui paye un lourd tribut à se vendre à border une croyance de plus…

Novembre jamais en fête, jamais ne se mettra sur son… 31…  

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Sa maîtresse vengeance se roule à ses pieds

Oeuvre de Inna Vjuzhanina

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 30/31


…se retranche l’idée funeste de l’homme possédé de sa maîtresse vengeance se roule à ses pieds de tenir sa promesse quand une cartomancienne de Marseille présente la carte du pèlerin comme un changement de cap sur le devant de sa scène un nouvel acte de foi…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Aux interstices de l’indifférence

Oeuvre de Ahmet Günestekin

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 23/31


…plainte qui rampe aux interstices de l’indifférence Lotus et l’Hamour font nombre commun et s’arment pourtant de rudes paroles à l’encontre de l’hère l’homme lié à sa douleur comme une vrille et est devenu l’être indocile à la Froideur d’une vengeance amoureuse en devenir …

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Le seuil de la première lettre

Œuvre de Kryseis Art

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 21/31


…extatique à la Lumière du soupçonneux qui frotte les deux pierres l’une de la jalousie l’autre de l’envie pour rassembler leurs éclats et les flécher vers les belles âmes de l’Amour le Cupidon qui de mailles n’a aucune est blessé sur le seuil de la première lettre…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Rien n’arrête même une croix extatique

Photographie de Dirk Wüstenhagen

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 20/31


…cachot les mots noyés dans l’insalubre l’homme les écrits sur le parchemin de la jalousie qui s’enflamme comme un bûcher par une prière hérétique d’un Hiérophante aux yeux de corbeau aux lèvres d’un bleu méthylène que rien n’arrête même une croix extatique…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Les griffes de l’Amour s’enracinent

Photographie de Al Vart

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 19/31


… souffle de vie qui sème le printemps des amants retrouvés tel le rugissement du Lion fait constellation par écho aux brillants d’étoiles à la nuit quand les griffes de l’Amour s’enracinent dans les chairs l’abandon jouit et les blessures de l’attente se referment en leur cachot…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Sur la joue de la réconciliation

Photographie de Joachim Bergauer

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 18/31


… signature d’un baiser sur la joue de la réconciliation le feu intérieur telle une machinerie complexe reprenait vie dans les âmes et les corps qui se redressaient pour une nouvelle marche purgée de calvaires et ouverte pour Embrasser le monde d’un seul souffle…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Le corps combat à mains nues

Photographie de Mick-Bourke –
Valentina L’ Abbate

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 16/31


…froid sans vergogne gagne son terrain et le corps combat à mains nues quand l’âme prie à l’indulgence que l’ermite Hamour entend l’onde de cet appel du secours sur sa route de pèlerin déchu aux Traces qui font dessins de son épreuve la nuit enfin s’estompe…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Son égoïsme d’Amour

Oeuvre de Kryseis-Art – Grace

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 13/31


… mensonges qui frappent jusqu’à la terre aux mille pas de la trahison se déforment à l’intérieur du corps et l’assomment tel le forgeron à sa Force fait dessein de produire une arme fatale à l’ennemi désigné par excès de l’avoir aimé à sa cause avec son égoïsme d’Amour …

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Septantaine au quart du dernier

Image porte à seuil – Iotop 2021

Blog oulimots contrainte écriture


La Mort habille le mort sur l’horizon marbré à l’heure du sept du matin au chant du septain :

La septantaine au quart du dernier
Les yeux exorbitent aux souvenirs
D’une blonde romance toute chenillée
Sourit au clair de lune à fleur d’élixir
S’impose au défunt à la bougie de vie
Dépouillée de son socle au seul cri
Retentissant de vouloir renaître … au pire…

La Mort le prend sur ses épaules et récite ses litanies des septembrisades qu’elles filaient sur une traîne de comète blanche feu son tissu des heures noires.

A la septénaire de marche elle dépose son fardeau la tête au septentrion croise les pieds les mains et une prière au seuil d’un septembre résigné à devoir laisser une place et encore une sur sa parcelle de terre.

Elle lève le drapeau septicolore et pince une dernière fois la joue du mort… comme signe de bonne route.

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Mon sang qui n’a rien de vraiment rouge

Blog oulimots contrainte écriture


Aujourd’hui je m’embarque dans l’un des trente-trois wagons d’un train en partance pour l’inconnu.

J’installe ma modeste personne dans un siège au confort pilote de ligne le café en moins et la perfusion en plus.

J’avoue avoir été condamné pour non respect du code ZE-RT-1.02.4587M

J’assume cette punition.

Je respire à la façon d’une chrysalide et m’endors tel un chat en fin de vie à l’intérieure d’une solitude bien ancrée dans les profondeurs connues de moi seul pour une chair trop froide pour réchauffer un cœur à demi éteint en compagnie du malaise à fleur de bouche que dessinent des lèvres salées au service de larmes en cristal faisant l’écho aux jointures des articulations craquantes et aux grincements de mes frissons intermittents…

Un sautoir de surveillance gère la transition du réel vers l’improbable voyage qui m’attend.

L’injection du produit rugueux perle se mélange à mon sang qui n’a rien de vraiment rouge.

Mon insomnie coutumière s’est diluée au contact de mon ex-angoisse et toutes deux mains dans la main m’ont souri comme un dernier adieu.

La vitesse de mes synapses synthétiques augmente graduellement et s’échauffe à la rencontre des origines qui luttent jusqu’à la perdition de leur substance nutritive de ma conscience.

Les heures diaboliques se débarrassent de mon existence authentique de l’envie qui se fane sur les lobes de mes entrailles et je vomis ma sainte lucidité comme le dernier rempart de mon libre arbitre.

Je reviens à moi lessivé avec un nouveau code d’identification.

Je suis à présent un citoyen… sain.

© Max-Louis MARCETTEAU 2021