“Le curé du village” De Honoré de Balzac
(Mise à jour le 13/05/2019)
Chapitre I – Véronique
Page 10 : “marchand forain” … “toujours juge de sa propre cause, il pesait lui-même sa ferraille”
Page 10 : »la Bande Noire » est une expression désignant, dans son ultime usage, une association de spéculateurs qui, sous la Révolution française, à partir de la mise sous séquestre des biens du clergé (décrets des 13 mai et 16 juillet 1790) et des émigrés (décrets du 2 septembre 1792 et 3 juin 1793), et leur vente, s’entendaient pour acheter à bas prix les châteaux, abbayes, monuments d’art les plus précieux, dans le but de les occuper, de les revendre avec profit (parcellisation des anciens domaines) ou de les démolir et d’en vendre les matériaux 1. (Wikipédia).
Page 11 : »épousé la fille d’un chaudronnier veuf,nommé Champagnac » et voici un des personnages de Spirou qui se nomme : »Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas de Champignac »
Page 11 : “… elle avait cette grosse encolure qui permet aux femmes de résister aux plus durs travaux”
Page 12 : » …puis sa femme allait lui épargner la dépense d’une servante »
Page 14 : “…ils fouillèrent avec l’intelligence des rats tous les coins de sa maison,la laissèrent nue comme un cadavre”
Page 17 : “… la boutique fermée et gardée par leur énorme chien qui cherchait sa vie dans les cuisines du quartier.”
Page 17 : “Elle s’accoucha toute seule, et vaquait aux soins de son ménage cinq jours après.”
Page 18 : “ Cet homme de plomb, de fer et de cuivre redevint un homme de sang, d’os et de chair. ”
Page 19 : “ heureusement le marchand forain, qui se connaissait en limes et en barreaux de fer, put s’évader; mais il fut condamné à mort par contumace, et, par parenthèse, ne se présenta jamais pour la purger,il mourut mort.”
Page 20 : “une sœur grise auvergnate ” : Sainte Marie-Marguerite d’Youville (née Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais) (Varennes, 15 octobre 1701 – Montréal, 23 décembre 1771) est une religieuse catholique, fondatrice des Sœurs de la Charité de Montréal, communément appelées Sœurs Grises. (Wikipédia)
Page 24 : “une robe de gros mérinos en hiver…”
Page 27 et 28 : “…mais ses formes se recommandaient par une souplesse gracieuse, par ces lignes serpentines si heureuses, si péniblement cherchées par les peintres, que la Nature trace d’elle-même si finement…”
Page 31 : “un portrait de jeune fille, digne de Mieris, de Van Ostade, deT erburg et de Gérard Dow…”
Page 32 et 33 et 34 : “le livre de Paul et Virginie” et “l’un des plus touchants livres de la langue française. La peinture de ce mutuel amour, à demi biblique et digne des premiers âges du monde, ravagea le cœur de Véronique.” et “un livre suave, par la main du Génie.”
Page 34 : “La corruption est relative. Il est des natures vierges et sublimes qu’une seule pensée corrompt, elle y fait d’autant plus de dégâts que la nécessité d’une résistance n’a pas été prévue. »
Page 35 : “la belle idée d’ennoblir un de ces hommes, de l’élever à la hauteur où la mettaient ses rêves…”
Page 45 : “il allait droit et promptement au fait.Chose résolue, chose exécutée.”
Page 46 : “… et Véronique dans toute sa fleur” : fleur bleue des champs …le nom vient du latin ‘vera’ qui signifie vraie et ‘icona’ pour icône… La véronique se plait en plein soleil dans un sol pauvre mais bien drainé…(https://jardinage.lemonde.fr/)
Page 47 : “mais quel est le chasseur de millions qui s’arrête ?”
Page 54 : “D’ailleurs la beauté, si nécessaire à une femme, prend chez l’homme un caractère si étrange, qu’il y a peut-être autant de dissentiment entre les femmes sur la beauté de l’homme qu’entre les hommes sur la beauté des femmes.”
Page 62 : “Le mariage, ce dur métier,disait-elle, pour lequel l’Église, le Code et sa mère lui avaient recommandé la plus grande résignation, la plus parfaite obéissance, sous peine de faillir à toutes les lois humaines et de causer d’irréparables malheurs, la jeta dans un étourdissement qui atteignit parfois à un délire vertigineux.”
Page 64 : “ L’amour restait dans son cœur à l’état de ces germes qui attendent un coup de soleil.”
Page 65 : “Elle dut contempler plus d’une fois ses anciens poèmes romanesques en en devenant alors à la fois le théâtre et le sujet.”
Page 65 : “Les auteurs qu’elle avait lus le matin répondaient à ses plus hauts sentiments,leur esprit lui plaisait”
Page 67 : “elle ouvrit ainsi la porte de son âme à la Curiosité.”
Page 70 : “me trouvant seule dans la campagne, il me prend des envies de crier, et je crie. ”
Page 77 : “ On reconnaissait son utilité, mais on le laissait à sa place, comme la plupart des solides esprits dont l’avènement au pouvoir est l’effroi des médiocrités.”
Page 78 : “ mais les supérieurs ne pardonnent jamais à leurs inférieurs de posséder les dehors de la grandeur, ni de déployer cette majesté tant prisée des anciens et qui manque si souvent aux organes du pouvoir moderne”.
Page 79 : “ il admettait secrètement sa doctrine et la condamnait publiquement; car il était de ces gens que la supériorité attire et intimide, qui la haïssent et qui néanmoins la cultivent. «– Il m’embrasserait en me condamnant», disait de lui l’abbé Dutheil. ”
Page 85 : “ de se donner un brevet d’esprit en faisant partie de sa société. »
Page 86 : “ où les gens attachés au gouvernement purent causer à cœur ouvert sur la politique sans avoir à craindre qu’on répétât leurs paroles, où l’on se moqua finement de tout ce qui était moquable, où chacun quitta l’habit de sa profession pour s’abandonner à son vrai caractère. ”
Page 89 : “qu’elle s’était sans doute initiée le matin à bien des douleurs, qu’elle pénétrait en des sentines où les vices épouvantaient par leur naïveté”
Chapitre II – Tascheron (François)
Page 92 : “ Limoges eut le terrible spectacle et le drame singulier du procès Tascheron”
Page 93 : “entrecoupèrent les parties de boston” et “ Quelques esprits matois avaient conclu »
page 94 : “Pingret fut assassiné, pendant une nuit noire, au milieu d’un carré de luzerne où il ajoutait sans doute quelques louis à un pot plein d’or.”
Page 97 : “enfin un tas de haillons qui ne vivaient que soutenus par l’esprit du maître”
Page 106 : “ d’un jeune homme taillé en Séïde”
Page 108 : “par le silence de Sauvage que gardait l’accusé. L’intérêt s’attacha violemment à un jeune homme qui devenait un problème »
Page 111 : “Limoges jouit alors de son procès Fualdès” : L’affaire Fualdès est une erreur judiciaire qui défraye la chronique de 1817 à 1818 dans la France de la Restauration et n’a cessé par la suite de susciter les passions. (Wikipédia)
Page 117 : “Tascheron se tenait sans forfanterie comme sans hypocrisie.”
Page 119 : “– Allez! vous ne savez pas aimer, répondit-elle en fermant les yeux.”
Page 121 : “Elle devint une figure comparable, dans un autre sens,à Jeanie Deans, de qui elle possédait la grâce et la modestie, la religion et la beauté.” : Jeanie Deans est un personnage de fiction du roman de Sir Walter Scott, The Heart of Midlothian, publié pour la première fois en 1818. (Wikipédia)
Page 125 : “Malgré les incisions que ces castors pratiquaient sur leur héritage ”
Page 128 : “Les partis commettent en masse des actions infâmes qui couvriraient un homme d’opprobre”
Page 129 : “ Le Parquet eut donc, vers les premiers jours d’août, la main forcée par cette rumeur si souvent stupide,appelée l’Opinion publique. L’exécution fut annoncée. ”
Page 130 : “À l’est, le lointain est occupé par des collines en amphithéâtre.”
Page 136 : “Messieurs, la religion ne saurait avoir le dessous, s’écria l’Évêque. Plus l’attention est excitée par cette affaire, plus je tiens à obtenir un triomphe éclatant. L’Église se trouve en des conjonctures difficiles. Nous sommes obligés à faire des miracles dans une ville industrielle où l’esprit de sédition contre les doctrines religieuses et monarchiques a poussé des racines profondes, où le système d’examen né du protestantisme et qui s’appelle aujourd’hui libéralisme, quitte à prendre demain un autre nom, s’étend à toutes choses.”
Page 137 : “c’est le curé du village où il est né, monsieur Bonnet.”
Chapitre III – Le curé de Montégnac
Page 142 : “Les prêtres et les dévots ont une tendance à observer, en fait d’intérêt, les rigueurs légales.Est-ce pauvreté? est-ce un effet de l’égoïsme auquel les condamne leur isolement et qui favorise en eux la pente de l’homme à l’avarice?est-ce un calcul de la parcimonie commandée par l’exercice de la Charité? Chaque caractère offre une explication différente.”
Page 143 : “ Nous ne jouons du fouet, lui répondit un vieux postillon, que si les voyageurs jouent du pouce!”
Page 143 : “À cinq lieues au-delà de Limoges, après les gracieux versants de la Vienne et les jolies prairies en pente du Limousin qui rappellent la Suisse en quelques endroits, et particulièrement à Saint-Léonard, le pays prend un aspect triste et mélancolique.”
Page 145 : “ de Montégnac. Que faire dans une vaste friche négligée par l’Administration, abandonnée par la Noblesse, maudite par l’Industrie?”
Page 148 : “ On y embrasserait un méchant pommier rabougri comme un ami.”
Page 149 : “Cette Commune est une petite Écosse avec ses basses et ses hautes terres.” (Montégnac)
Page 149 : “à une lieue environ un premier pic de la chaîne corrézienne. Dans cet espace s’étale la grande forêt dite de Montégnac,qui prend à la colline de Montégnac”
Page 150 : “La pensée est constamment le point de départ et le point d’arrivée de toute société.”
Page 150 : “où les perdrix allaient en paix par compagnies”
Page 152 : “la toiture en chaume, fleurie comme un parterre,cédait sous le poids des joubarbes”
Page 153 : » l’abbé Gabriel se retourna par le mouvement machinal qui nous porte tous à prendre connaissance des lieux où nous allons pour la première fois, espèce de curiosité physique innée que partagent les chevaux et les chiens. »
Page 156 : “Quand une maison, une terre, un village, un pays, ont passé d’un état déplorable à un état satisfaisant,sans être encore ni splendide ni même riche, la vie semble si naturelle aux êtres vivants, qu’au premier abord, le spectateur ne peut jamais deviner les efforts immenses, infinis de petitesse,grandioses de persistance, le travail enterré dans les fondations, les labours oubliés sur lesquels reposent les premiers changements. ”
Page 164 : “un amandier, un des emblèmes de l’espérance”
Page 166 : “marguilliers” : Nom donné à chacun des trois membres pris dans le conseil de fabrique, c’est-à-dire parmi les fabriciens, pour composer un bureau sous le titre de président, secrétaire et trésorier … du temporel de la paroisse. (Littré)
Page 168 : “Le jeune abbé, qui prévit ce mouvement ”
Page 169 et 170 : “ Puis, trois fils stupides de douleur.”
Page 170 : “ Ils écoutaient avec la curiosité torpide en apparence qui distingue le paysan”
Page 174 : “Ses mains courtes eussent indiqué chez tout autre une pente vers de grossiers plaisirs, et peut-être avait-il, comme Socrate, vaincu ses mauvais penchants.”
Page 174 : “ le curé Bonnet. Cet homme, digne de la primitive Église qui n’existe plus que dans les tableaux du seizième siècle et dans les pages du martyrologe”
Page 178 : “La famille sera toujours la base des sociétés. Nécessairement temporaire,incessamment divisée, recomposée pour se dissoudre encore, sans liens entre l’avenir et le passé, la famille d’autrefois n’existe plus en France.”
Page 189 : “ Les pauvres sont l’église.”
Page 191 : “Mais j’oublie que nous sommes en août et que le Gabou est à sec”.
Page 193 : “ qui prouvait qu’en 1829, ce prêtre, aussi grand par la pensée que par l’humilité de sa conduite « .
Page 194 : “ Je n’ai point vu d’état dans la prêtrise,répondit simplement le curé. Je ne comprends pas qu’on devienne prêtre par des raisons autres que les indéfinissables puissances de la Vocation”. (voir pages suivantes sur la prêtrise et son histoire personnelle (jusqu’à la page 199))
Page 197 : “ me promenant seul avec ma mère le long du boulevard Bourdon, alors un des plus tristes lieux de Paris … lui dis que je ne voyais de vie possible pour moi que dans l’Église.” : Le boulevard Bourdon a été construit en 1806 – ne comporte donc que des numéros impairs – Le boulevard Bourdon est une voie du 4e arrondissement de Paris qui commence boulevard Morland et finit place de la Bastille, au 46, boulevard Henri-IV. (Wikipédia)
Page 197 : “j’entrai donc en 1807, à l’âge de dix-neuf ans, au séminaire de Saint-Sulpice.”
Page 201 : “ Un trait de sa physionomie confirmait une assertion de Lavater sur les gens destinés au meurtre” : Johann Kaspar Lavater ou Gaspard Lavater 1741 -1801 – Il s’est surtout fait connaître pour son ouvrage sur la physiognomonie : L’Art de connaître les hommes par la physionomie (1775-1778). (Wikipédia)
Page 212 : “ un artiste qui sent, au lieu d’être un artiste qui juge”.
Page 219 : » –Hélas! dit-elle. je n’ai plus rien à faire ici. » ponctuation : manque une majuscule au j.
Page 219 : “Dans les derniers jours du mois de septembre qui furent aussi chauds que des jours d’été”
Page 220 “On joua au whist et au trictrac, le jeu qu’affectionnent les évêques”
Page 220 : “l’île de Véronique” … »du feu sur la Vienne à cette heure”
page 234 : “les gens d’Église possèdent une perspicacité plus étendue que celle des autres hommes”
Chapitre IV – Madame Graslin à Montegnac (de la page 333 à 362 : réquisitoire sur l’État et ses écoles supérieures d’un prénommé Gérard et Mme de Graslin de dire : “ Encore un blessé qui cherche le grand hôpital ».)
Page 247 : “Vous m’appartenez, je dois compte à Dieu de votre âme malade.”
Page 248 : “Je le vois, vous êtes tombée dans l’abîme de l’indifférence, s’écria-t-il. S’il est un degré de souffrance physique où la pudeur expire, il est aussi un degré de souffrance morale où l’énergie de l’âme disparaît, je le sais.”
Page 251 : “La Société, qui n’est qu’un ensemble de faits, est basée sur l’Inégalité.”
Page 251 : “En d’autres termes, la Loi doit-elle s’opposer au mouvement intérieur social pour maintenir la Société, ou doit-elle être faite d’après ce mouvement pour la conduire? ”
Page 251 et 252 : “La philanthropie est une sublime erreur, elle tourmente inutilement le corps, elle ne produit pas le baume qui guérit l’âme.”
Page 252 : “Là où la Société voit un criminel à retrancher de son sein, l’Église voit une âme à sauver.”
Page 253 : “On reconnaîtra toujours en Europe la place de ces centres radieux. La plupart des villes nouvelles sont filles d’un monastère.”
Page 255 et 256 : “Par une loi singulière, tout imite dans une maison celui qui y règne, son esprit y plane.”
Page 257 : “dont les eaux se perdent dans le torrent du Gabou”
Page 257 et 258 : “comme a fait Riquet à Saint-Ferréol, où l’on pratiqua d’immenses réservoirs pour alimenter le canal du Languedoc, vous allez fertiliser cette plaine inculte avec de l’eau” : Le lac de Saint-Ferréol est un lac de barrage français de la montagne Noire situé sur le Laudot, dans les départements de la Haute-Garonne, du Tarn et de l’Aude en région Occitanie. Augmenté par la rigole de la montagne grâce à la percée des Cammazes, il est le principal réservoir pour l’alimentation en eau du canal du Midi. (Wikipédia)
Page 259 : “ car l’État est comme la Fortune, il ne donne qu’au riche.”
Page 260 : “ Une pareille œuvre peut racheter bien des fautes, dit le curé.”
Page 260 : “ il avait deviné que chez elle, l’intelligence menait au cœur; tandis que, chez les autres femmes, le cœur est au contraire le chemin de l’intelligence”.
Page 260 : “Vous rassemblez à l’Oreste païen, devenez saint Paul!” : ressemblez au lieu de rassembler.
Page 261 : “ Monsieur Bonnet avait offert à Véronique, sur sa demande, le fils du maître de poste, un jeune homme”… “ nommé Maurice Champion”
Page 264 et 265 : “enfin les tristesses, les splendeurs, les choses douces,fortes, les aspects singuliers de la nature montagnarde au centre de la France.”
Page 268 : “selon sa belle expression, avaient vanné son cœur”
Page 274 : “ il était le dernier des Farrabesche, une vieille famille de la Corrèze”
Page 274 : “Était-ce avoir du guignon? ”
Page 275 : “à la bataille d’Austerlitz, où, voyez-vous, madame, on a manœuvré aussi tranquillement que dans les Tuileries…”
Page 276 : »Ces chauffeurs-là se tenaient aux environs de Brives et de Tulle »
Page 277 : »Un fermier, le père Cochegrue, qui aurait bien tondu sur un œuf ».
Page 279 : »La troupe avait ses affidés, vous comprenez! »
Page 280 : » enfin il n’avait fui que pour éviter la conscription, les femmes étaient pour lui, et c’est beaucoup! »
Page 283 : “les femmes aiment l’extraordinaire.”
Page 284 : »La chercher là, c’est vouloir trouver une bille dans les cailloux de cette plaine! »
Page 297 et 298 : “enfin toutes les eaux de ces collines y tombent et font un déluge.Heureusement pour vous, les arbres retiennent les terres, l’eau glisse sur les feuilles, qui sont, en automne, comme un tapis de toile cirée;”
Page 300 : “Les trois communes qui ont les fièvres à cause des eaux stagnantes n’y cherchaient point de remèdes”.
Page 300 : »Tout ce que trouvent les gens de génie, dit alors madame Graslin, est si simple que chacun croit qu’il l’aurait trouvé. »
Page 301 : “le génie a cela de beau qu’il ressemble à tout le monde et que personne ne lui ressemble.”
Page 313 : » Le poète n’est-il pas l’homme qui réalise ses espérances avant le temps? »
Page 314 à 322 : sur le bagne.
Page 327 : “Sa conquête devait me donner tout Montégnac, et je ne me suis pas trompé.” (Du chauffeur Farrabesche)
Page 329 : “ D’ailleurs ces gens d’intelligence supérieure nous effraient,et nous les appelons des originaux. »
Page 330 : »On ne sait jamais si ce qui nous a paru bien, n’est pas plus tard un mal. Exercer la bienfaisance, je le sais aujourd’hui, c’est se faire le Destin!… »
Page 331 : “le monde moral tourne sur lui-même comme le monde matériel.”
Page 331 : “ plus ils s’enfoncent, plus ils croient au progrès; mais je souffre envoyant les maux irréparables déjà faits à notre cher pays.”
Page 332 : “ Celui qui fertilise un coin de terre, qui perfectionne un arbre à fruit, qui applique une herbe à un terrain ingrat est bien au-dessus de ceux qui cherchent des formules pour l’Humanité. En quoi la science de Newton a-t-elle changé le sort de l’habitant des campagnes?”
Page 335 : “Dans l’ordre moral comme dans l’ordre naturel, tout abus se paie.”
Page 335 : »La Quintinie tuait des orangers pour donner à Louis XIV un bouquet de fleurs, chaque matin,en toute saison. » : Jean-Baptiste de La Quintinie,1626 – 1688 est un avocat, jardinier et agronome français qui fut le créateur du Potager du roi à Versailles. (Wikipédia)
Page 336 : “L’Europe n’a point encore eu de vrais législateurs depuis Jésus-Christ.”
Page 337 : »Eh! bien, je crois, moi, maintenant, que la règle générale est de rester longtemps dans l’état végétatif de l’adolescence ».
Page 337 : »le mode suivi en France pour le recrutement des Écoles spéciales est donc une mutilation dans le genre de celle de la Quintinie ».
Page 338 : » L’État, qui en France semble, en bien des choses, vouloir se substituer au pouvoir paternel, est sans entrailles ni paternité; il fait ses expériences in anima vili ».
Page 341 : »quelques opérations de nivellement qu’on nous oblige à faire nous-mêmes, et que le moindre de nos conducteurs, avec son expérience seule, fait toujours beaucoup mieux que nous,malgré toute notre science. »
Page 338 à 345 : (réquisitoire sur les Grandes Écoles de l’État)
Page 345 : “Quand les génies surgissent ainsi du milieu social, poussés par la vocation, ils sont presque toujours complets, l’homme alors n’est pas seulement spécial, il a le don d’universalité.”
Page 347 : “Le conseil général des Ponts-et-chaussées, composé en partie de gens usés par de longs et quelquefois honorables services” … “Ce Conseil semble avoir été créé pour paralyser les bras de cette belle jeunesse qui ne demande qu’à travailler, qui veut servir la France! ”
Page 350 : »Leur aurait-on dit à tous ces ardents cerveaux de savoir calculer tout,excepté leur destinée? »
Page 351 : »Quoique je regarde l’argent comme un des plus puissants moyens qui soient donnés à l’homme social pour agir, ce n’est, après tout,qu’un moyen. »
Page 353 : » L’homme de génie se révélera toujours en dehors des Écoles spéciales. »
Page 355 : “ L’Angleterre, cette habile calculatrice, a de meilleures Écoles dans sa population ouvrière”.
Page 355 : “Voilà comment, avec un corps savant répandu sur toute la France, qui compose un des rouages de l’administration, qui devrait manier le pays et l’éclairer sur les grandes questions de son ressort, il arrivera que nous discuterons encore sur les chemins de fer quand les autres pays auront fini les leurs.”
Page 357 : “ Où donc est le Progrès? L’État et l’Homme perdent assurément au système actuel.”
Page 358 : “ Ce mode est celui du Concours, invention moderne, essentiellement mauvaise, et mauvaise non seulement dans la Science, mais encore partout où elle s’emploie…”.
Page 358 et 359 : “ Rien, ni dans l’expérience, ni dans la nature des choses ne peut donner la certitude que les qualités intellectuelles de l’adulte seront celles de l’homme fait”. (en italique dans le texte).
Page 360 : “ Il est impossible de faire étudier Kant à toute une nation; aussi la Croyance et l’Habitude valent-elles mieux pour les peuples que l’Étude et le Raisonnement.”
Page 364 : “l’étude lui avait sans doute altéré la vue, car il portait des conserves.”
Page 365 : “ qu’on eût dit taillé dans du marbre de Carrare.”
Page 365 : “Le nez, comme chez tous les hommes de race gauloise, était d’une forme écrasée.”
Page 369 : »le panthéisme était la religion de tous les grands esprits ».
Page 370 : “ qu’il eut peur de l’aimer au-delà de la simple amitié permise”
Page 371 : “ ce bel axiome, que l’avocat est le premier juge du client et du procès. ”
Page 373 : “Deux buissons de cheveux blanchis étaient ébouriffés de chaque côté de son crâne chauve.” … » qu’il cultivait autant Bacchus que Troplong et Toullier ».
Page 377 – 378 à 379 : ( politique : révolution de Juillet – Charles X – …
Page 378 : “La France, pays trop éloquent pour n’être pas bavard, trop plein de vanité pour qu’on y reconnaisse les vrais talents”.
page 379 : “ la France sera sans chevaux comme Napoléon en 1813, qui, réduit aux seules ressources de la France, n’a pu profiter des deux victoires de Lutzen et Bautzen, et s’est vu écraser à Leipsick”… “Si la paix se maintient, le mal ira croissant.”
Page 381 à 382 : (Argenteuil – Paris – économie)
Page 385 : “la France a quarante-neuf millions d’hectares qu’il serait convenable de réduire à quarante; il faut en distraire les chemins, les routes, les dunes, les canaux et les terrains infertiles, incultes ou désertés par les capitaux, comme la plaine de Montégnac. Or, sur quarante millions d’hectares pour trente-deux millions d’habitants, il se trouve cent vingt-cinq millions de parcelles sur la cote générale des impositions foncières.”
Page 385 à 388 : (économie – paysans – bourgeois – Angleterre)
Page 389 : “Espérons que, d’ici là, Dieu suscitera en France un homme providentiel, un de ces élus qui donnent aux nations un nouvel esprit et que, soit Marius, soit Sylla, qu’il s’élève d’en bas ou vienne d’en haut, il refera la Société.”
Page 389 à 391 : (politique – France – Angleterre)
Page 392 : “Chez eux (Angleterre) l’argent est hardi et affairé,chez nous il est effrayé et soupçonneux.”
Page 393 : (politique – France – Angleterre)
page 394 : “ il existe entre la Russie et les pays catholiques que baigne la Méditerranée, une cause d’antagonisme dans le schisme de peu d’importance qui sépare la religion grecque de la religion latine, un grand malheur pour l’avenir de l’humanité.”
page 398 : “Que voulez-vous, monsieur le curé, … je regarde la Foi comme un mensonge qu’on se fait à soi-même, l’Espérance comme un mensonge qu’on se fait sur l’avenir, et votre Charité, comme une ruse d’enfant qui se tient sage pour avoir des confitures.”
Page 399 : “C’est derrière le mensonge que se tapit la vérité, avancez d’un pas et retournez-vous.”
(Page 370 à 399) : (repas chez Mme Graslin avec curé,financier,ingénieur…)
Page 405 : “aux pauvres campagnards habitués à une vie presque animale.”
à suivre