Cinq doigts cagoulés

Photographie Iotop 2023


Prologue

«La nature a horreur du vide»… la nature est à quatre-vingt-dix-neuf virgule quatre-vingt-dix-neuf pour cent constituée… de vide. Le vide est départ et arrivée. Entre les deux, un plein possible.

Prolongement

«Faites-moi le plein, pompiste» au vide du réservoir gourmand bouche ouverte à l’essence même de son état à être pénétrée tout de go par le pistolet empoigné d’une belle main aux cinq doigts cagoulés et plastifiés tel un emballage sous vide au flagrant délit d’être jetable à l’endroit d’une poubelle gorgée à l’étouffement d’un débordement recensé à toutes les stations que le paiement au prix du litre indécent de taxes provoque un nettoyage par le vide de la carte bancaire tandis que la pensée pleine du conducteur Casimir bouillonne à la reprise de son positionnement à son siège face au volant circulaire de vide le moteur vrombit le quantique vide s’annonce à l’horizon quand le mot vide de sens apparait à se coller sur le pare-brise que tout s’arrête de ce monde-ci à l’autre monde-là un espace vide s’installe sirotant le cocktail de l’incompréhension s’allume l’interrogation au plafond d’une somme vide de sens que le giratoire n’est pas gyroscope qu’il s’amplifie à la rencontre d’un poids vide … tombe entre les mains de sous le sens sans retenu prisonnier dans un ensemble vide de chambres vides…

Attente

Le réveil sonne. Vide vibre libre. Le temps vide son sablier. La glace de l’alternatif d’un plein est illusoire, par le fond.

Antologue

Désertion du plein par le plein vide. Tête lourde. La fenêtre est ouverte… faire le vide… go !

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Une bogue à l’abri des indécents

Photographie de Michał Magdziak – Victoria

Éveil & vous – Éditions : #recreature  – 05/31


… modestie les voilà tous deux comme dans une bogue à l’abri des indécents et de l’ingérence à la poitrine triomphante et menaçante brandissant ses lois comme un crucifix devant le bonheur d’aimer audacieux qui échappe aux filets du commun et du croc-en-Jambe de la banalité…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Un premier pas … mot …

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Un premier pas … mot …
Deux fois le tour du rond point … carré …
Trois gouttes d’eau s’évaporent dans le désert … du néant …
Quatre fessées sur le bord de l’eau …
Cinq bornes à pince pour sortir de ce labyrinthe …
Six fois six trente-six chandelles …
Sept vies pour comprendre cette énigme …
Huit étoiles pour dessiner une croix …
Neuf mois de galère

et je suis né … moi… le texte …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Bois vivant …

Oeuvre de Ludek Alois Marold

Oeuvre de Ludek Alois Marold

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°13  le mot : bois


Bois vivant, bois et brûle-moi
Grave ton nom sur mon ventre
Ombilic moi en toi, nourris-moi
Sur ta ligne de vie soi mon antre

Bois mort, bois en toi de moi
Ouvres toi les veines au seuil
De ma vie de sable j’ai froid
De moi viens et tu m’accueilles

Bois croix, bois tu broies la loi
De toi pour moi t’aimes outrance
Violence poses tes mains de voies
Nous deux emboîte ma souffrance.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Trancher

Hitchcock Alfred

Hitchcock Alfred

– Franchement, vous croyez cela bien utile ?
– Tout à fait ! Donc, vous clignez les yeux, deux fois.
– Vous en avez de bonne vous.
– Allons, il vous suffit de peu.
– Vous pensez que j’ai la tête à ça ?
– Il faut vous concentrer que diable !
– Facile à dire. Je ne vous promets rien …
– Allons messieurs, il n’est que trop temps.
– Deux fois les yeux, deux fois …

Et la tête fut tranchée … en un clin d’œil !

©Max-Louis MARCETTEAU