Je ne connais pas ce Google qui se présente à ma porte.

Fond_ecran_parrot_os_du_site_deviantart_magicnaanavi

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Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)

Je tiens à remercier Les Oulimots création de Popins pour cette Contrainte d’écriture 2018 avec un texte quotidien à créer. Sur 273 jours j’ai ainsi tenu 263 textes. (tous les textes ne sont pas publiés ici …)


… et je ne connais pas ce Google qui se présente à ma porte. Il souhaite me vendre une ligne réseau directement reliée à mon domicile secondaire dans la périphérie d’Oceanus Procellarum et cela ne m’intéresse pas. Mais le bougre, il insiste. J’appelle mon droïde Marius, (surnommé Face de Book) pour me débarrasser de l’importun.

Non mais, il ne vaut pas une verge pour me soulager au regard d’un beau phallus que mon droïde me met tous les soirs à clair de Terre.

Bref, je ne me suis pas installée sur cette station pour me faire spolier mon temps … et tout humain qu’il soit, il ne m’intéresse pas ce va-nu-pieds de Google… non mais !

En tout cas, après ce grain de sable de mon début de matinée, je vais me faire un château…de sable grâce aux dunes artificielles déversées le long du littoral qui longe notre avenue, et après du cheval de bois construit par les petites personnes colonisées par notre bien aimée société. Et pas de quiproquo entre nous. Ces petites personnes sont naturellement et convenablement bien traitées. Elles proviennent directement de la Terre. Cette population a été irrémédiablement … comment dire … abîmée au fil du temps par les pollutions diverses et variées, et nous, notre bien aimée société, avec cette patience bien connue et reconnue porte une attention particulière pour en intégrer quelques milliers par an pour notre communauté. Et je ne vous apprends rien, ces petites personnes sont bien à l’abri pour les protéger de nos influences et pour qu’elles puissent travailler en toute tranquillité …

En attendant, à vous rendre compte oralement par ce journal intime enregistré en direct, chers audiostateurs, je vais me verser une rasade de Limonadif pour soulager ma gorge et dans quelques instants nous aborderons le rituel du Pingouin en Queue de Pie qui vous …

— Elle n’a pas bientôt fini cette greluche à nous bassiner avec son air de formol et son faux journal intime intox en direct … elle parasite notre réseau …allons, reprenons mes frères Apple à creuser notre tunnel pour libérer nos sœurs Amazones colonisées … qu’elles respirent de nouveau la liberté …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Entre le néant de soi et le terrestre de la chose

Oeuvre de Peter Kemp

Oeuvre de Peter Kemp

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Le Vocable, aujourd’hui, a pris sa valise et décide d’aller en vacances dans les montagnes. Reposer sa voix avant que le gouffre de la déchéance ne vienne le saisir par le gosier et l’étouffer dans le tumulte d’un air qui demanderait la parole … Il est vrai qu’il y a des paraboles difficiles d’accès (à ne confondre avec la parabole du voisin).

Arrivé à bon port, au village des Quatre Cimes, il rencontre par hasard une raideur dans la trachée. Cela l’inquiète. Le changement de climat? Il pense avec angoisse à sa lubie des bonbons acidulés. Une conséquence néfaste qui s’impose ? Non, impossible !

Le Vocable ressent sa frêle existence. Il va déposer son bagage dans sa chambre d’hôtel et commander une soupe bien chaude. Il est vingt heures. Le monde du restaurant s’éponge aux mots quotidiens, une passable ambiance, presque inanimée comme le déteste le Vocable qui n’est pas illuminé par la joie ou même le réconfort de son bouillon qui n’a fait qu’accentuer sa douleur constante et lancinante …

Il monte tranquillement à sa chambre. Une bonne nuit de sommeil va le remettre. Il le pense. Il le croit, même en non croyant. Car, il ne suffit d’être croyant pour croire mais bien d’avoir la foi de croire pour ne pas être croyant … ou inversement.

Il est matin. Petit déjeuner. La voix enrouée. Rien ne va plus, pense-t-il entre deux tartines grillées sur le rebord de braises bien aises et allumées.

Sa décision est prise. Son pèlerinage (il cherchait le mot bien avant d’arriver à ce village) il le fera dans les montagnes, bien en hauteur, le ciel comme voisin et la vision à en perdre la vue. Quand le Vocable, tranche, il tranche.

Et le voilà à mi-hauteur, entre le néant de soi et le terrestre de la chose par le vide et d’un autre côté le plein de soi et de la matière en pierres redoutables et inaccessibles. Il est au bout de son chemin. Sa gorge est une douleur complète. Quand d’un effort, il en sort un sifflement comme une agonie que la montagne entend fait écho et porte par retour aux oreilles de Vocable la transmission de sa fin, la jubilation d’être enfin reconnu par ses pairs comme étant un médiocre … l’achève d’un seul tenant …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Noël quatre lettres qui bûchent dans son industrie

Le Père Noël donne des cadeaux aux enfants de la maison de l'aide et de l'adoption à Leytonstone - Londres - Royaume-Uni - 1938 - source Another vintage Point

Le Père Noël donne des cadeaux aux enfants de la maison de l’aide et de l’adoption à Leytonstone – Londres – Royaume-Uni – 1938 – source Another vintage Point

 

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°52 le mot : noël

Voici le dernier texte de cette participation Défi  52 semaines 2018 avec 52 textes au compteur.
Un challenge tenu … bref, pour ma part une réussite au long cours : 1 année.
Merci à girl kissed by fire 🙂


Noël quatre lettres qui bûchent dans son industrie
Et le familial heureux à cœur brûle bûchettes
S’offre nourritures d’appétit et de sérénité

Mais il manque un parent non cité

Un cadeau perdu ce jour-là dans une camionnette
Pleure dans le vide hostile en cette glaciale nuit …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

« Ils passèrent ensuite une seconde d’inattention à se tortiller »

Scarabée des sables Arkellien

Scarabée des sables Arkellien

Agenda Ironique 2018 suite Octnovdec de l’Önd et sur une idée de Jobougon et mots de Jobougon.


— “Et puis c’est quoi encore, cette histoire de polimalie sérieuse ?
— “La polimalie sérieuse, c’est… Demande au chien, il le sait !

La Gertrude qui passait par-là, à défaut de passer ailleurs, s’exclama :
 » – Je me suis inscrite à un club d’éléphantastique. Il s’agit de sauter à l’élastique à dos d’éléphant fantasque. »
Et “Rosalie” de rétorquer, grimace en poupe :
“J’ai toujours pensé qu’un éléphant fantasque était un pachyderme gaucher contrarié.
Et Mauricette, de lancer à tue-tête :
“— Oui, et alors ?
— Alors ? “C’est en faisant tout le circuit délicaristique que j’ai découvert” ce gauchement ! Car l’un, n’empêche pas l’autre, dit Rosalie se pomponnant devant la Psyché qui commençait à avoir “un air affreusitairement dépiscitaire tout en baissant les yeux au sol, ce qui » la « fit résonner longuement sans pourtant atteindre le renversement de l’ut.
— Ah! “ J’ai eu la mirififique idée” d’aborder ce sujet d’éléphant … dit Mauricette genre de Chaperon Rouge qui ne s’en laisse pas conter.
— Est-ce que tu connais l’éléphant de l’Önd ? dit Gertrude qui avait un commencement de crânïte aiguë.
— Non, dit Mauricette, ça ressemble à “l’éléphant fantasque” ?
— C’est un cousin qui pratique “l’abomifreux un langage difficile à apprendre” mais si “tu connais les bonbons mergnificats”, tu peux « amupliquer » facilement.
— Je pensais qu’il fallait “les espaces d’insolitude” pour ampliquer ?
— Tu comprends rien, ma fille. Va donc me chercher la clef de “la jumeleine et « si tu ne réussis pas à trouver la clef, demande aux deux brumageux postés la veille de te renseigner sur l’endroit à l’envers de la boite à mystère. »

Et Mauricette de sortir de la cuisine et de grommeler pensivement : « Quand ça délibule, c’est aussi clair qu’un cerf-volant par temps de zéphyr, ça flotte au dessus de nos têtes ! », tout en croisant, un habitué de la maison.

— Tu penses tout haut ?dit Onésime qui avait chanté la veille ce tube de la maisonnée dont voici les premiers mots en ré-majeur : » La drolatour du tambour de l’automne perce le jour de retour de la donne. »
C’est toi qui lit dans mes pensées. J’en suis « abominaffreusité » ! 
« Tu accepterais de faire une partie de couettivité avec moi ? Lui demanda à brûle-pourpoint Onésime avec un grand sourire. »
— T’es pas un peu “ tartuffolique” ?
— “Sinon, tu viens souvent boire le café à l’agengouin toi ?
Non, c’est “artificelle”.

« Ils passèrent ensuite une seconde d’inattention à se tortiller »

“Bon ! De toute façon, c’est comme tout . Ça s’apprend par la pratique. Et puis les modes d’emploi, c’est comme la plomberie. Ça mène à tout à condition d’en sortir.” ajouta Onésime les yeux baissés comme un rideau de porte-fenêtre.
— » Tu peux glisser de la machine à trucs à la moulinette métaphorique. Essaies un jour, tu verras la différence. » lui balança Mauricette qui avait les crocs.
“Et comment il s’appelle, ton chat ? » Dit Onésime l’air de rien, à se rattraper à un ”balument« .
« Créaginaire.
— Et tu lui donne quoi, à manger, pour qu’il ait le poil aussi brillant ?
— Des boulettes d’
anomalisson.
— De la marque nomade ?
— Et de la marque
lisson, bien entendu ! »

Mauricette qui n’avait pas avancé d’un pouce sur “cette histoire de polimalie sérieuse” dit à Onésime qui n’avait aucune chance :

— “Tu sais, tu peux dire ce que tu veux”… “Le reste de la phrase se perdit dans un silence ouateux.
— … « Tu n’imagines même pas la pinguouination qu’il a fallu déployer pour en arriver là ! » hurle presque Onésime atteint de la chocile par les mots de Mauricette.
“Alors pourquoi tu le fais ?
— Pour … pour t’avouer ce qu’est “cette histoire de polimalie sérieuse”.

Mauricette, « le voyant sortir un paquet de la poche de sa veste … lui tendit la boite, qu‘elle saisit avec soin. » Elle découvrit enfin le fin mot de l’histoire de polimalie sérieuse qui était … un scarabée des sables… et dire qu’on avait voulu depuis le début, l’égarer.

— “Tu sais, je n’ai pas dit mon dernier” mot… Quelle Lui répondit” Mauricette En lui prenant la main ».

« Bingo ! » pour Onésime qui n’y croyait plus.

Iotop 2018 sur les mots de Jobougon.

LA lAngue du souffle, de l’effet …

Photographie de Marcel Mariën - 1954

Photographie de Marcel Mariën – 1954

Sur une idée de A de Jobougon


LA lAngue du souffle, de l’effet, de lA pAuse, Au plAisir de l’Aliment du mot goûté, exprimé, Affectionné, et puis dévoré : Amour dont le A est un élément pArmi un escAdron de lettres, cheffe de file en sA hAteur de A s’éclAire de phAre ou de porte-voix en mégAphonie, lettre mAjestueuse cousine d’une tour A l’Eiffel, déboulonne l’AlphAbet d’Aimer et plAque sA vibrAtion sur lA peAu …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

L’hiver s’annonce cette année souffreteux

Photographie - François Truffaut vendant le journal censuré La cause du peuple à Paris - le 16 octobre 1970

Photographie – François Truffaut vendant le journal censuré « La cause du peuple » à Paris – le 16 octobre 1970

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°51 le mot : hiver


L’hiver s’annonce cette année souffreteux
Au flocon dépressif sur un froid réchauffé
Sur la société de changements d’enjeux
Tout est là pour défier l’avenir ainsi griffé

Du noble trophée comme s’il était d’office
Inscrit sur le tableau d’avancement de fait
Se défigure ou se transforme par bénéfice

De se régénérer au fil d’événements
Prévisibles mais ignorés par effet
De confort deviennent guet-apens

Et le couperet
e
s
t

p
r
ê
t
.
.
.
.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Promesse ne vaut pas paiement

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Neufs mots trempés, dévalent l’Alpage et se suspendent in extrémiste à la nommée : La Ligne.

Égarés suite à un orage nommé Tache d’Encre, ils échappèrent de justesse, aussi, à une sécheresse multi-genre nommée Buvard.

Bref, les Neufs ne sont pas dans la meilleure posture pour survivre dans ce milieu hostile, celui de la page blanche maîtresse des lieux qui d’un geste peut froisser son format et se jeter corps et bien dans le premier précipice venu, nommée Corbeille …

Aucune bonne mine tendue pour les aider, pas de secours possible même d’une simple gardienne nommée Virgule et d’un chef de ligne nommé Point. Rien, si ce n’est au loin dans un hamac, le nommé Gomme qui prend ses aises, payé à se la couler douce, un emploi qui ne lui crayonne pas l’angoisse des jours à venir comme d’un avenir dégommé par un dessinateur, la pire des punitions pour cet élément appeler par les anciens Le Bourreau …

Ils viennent de se réfugier sur le territoire de la Marge qui les reçoit avec ce sourire comme une rature au milieu du visage, une aubaine pour elle la réfugiée de la solitude qui n’a pas pire situation que certaines consœurs mise en quarantaine au mieux, elle sourit et dépose pour chacun d’eux une lettre de bienvenue, une tasse de compliments pour ces voyageurs de l’extrême et promet une place pour chacun sur l’une des plus hautes phrases en devenir car elle le sait l’auteur.e ne manquera pas de les intégrer, bien au chaud dans son Histoire …

Mais promesse ne vaut pas paiement. Et rien ne se passa … le froid de la page engourdit les neuf mots et la Marge disparue sur le flan à jamais … la page portée par un vent détrempé se transforma en un feuillage blanc au contact de la neige et puis se volatilisa …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Aux nobles positions de l’amour

Photographe_et_ femme_inconnus

Photographe_et_ femme_inconnus

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Aux nobles positions de l’amour, il est abusé parfois de tenir des postures peu orthodoxes et de croix pour les fervents adeptes de l’empalement vibreur …une prestation sur mesure, il va sans dire … en un mot, le compte est bon quand les partenaires s’ébrouent aux plaisirs d’un commun accord …

Ils sont d’autres qui s’imposent à l’architecture du corps comme du yoga pour les puristes du genre, à la posture de la charrue ou du poisson, tout un art, la clé de voûte du bien de soi qui n’empêche que l’on ne vit pas plus vieux ni “mieux bien” que les autres…

Et puis, il n’y a de musique du corps que le pupitre de la volonté qui porte la partition du vouloir, et l’acte d’amour, ce corps à corps, gratuit (en général) offre le coït d’une partie de jambes en l’air. D’ailleurs, je n’ai jamais entendu des jambes coïtées … un abus de langage …

Mais qu’importe, j’attends ma nouvelle partenaire … unijambiste … le pied ferme …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Le froid pince le pauvre dans ses moindres recoins

Photographie de Brassaï - Deux clochards - boulevard Rochechouard - Paris - 1935.

Photographie de Brassaï – Deux clochards – boulevard Rochechouard – Paris – 1935.

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°50 le mot : froid


Le froid pince le pauvre dans ses moindres recoins
Et sa peau se violace sous le carton de Noël glacé
Et les cotillons en feu d’artifice en famille bien loin
De lui autour d’une table garnie de tout entrelacé

De cadeaux et nourriture dans la chaleur d’aimer
Il est cette solitude clouée au sol de l’indifférence
Le souffle de vie comme une option mais emmuré
Au-dehors par les invisibles regards il y a urgence

A relever les hommes de la terre par les blessures
De la différence dans la maison du cœur de l’humain
Une place est toujours à résidence ouverte à nature
D’espoir de sauver l’humanité entière par une main … tendue !

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Je viens de débarquer sur la vraie scène de la vie

Oeuvre de Eric Liberge - Mardi gras descendres

Oeuvre de Eric Liberge – Mardi gras descendres

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Je viens de débarquer sur la vraie scène de la vie : la maladie accrochée dans mon intérieur s’est livrée gratuitement, à moi. Là, comme une mort qui ne s’annonce pas, par effet de surprise comme un cadeau empoisonné …

L’incisif m’a secoué le cœur, l’émotion me tiraille les veines, et l’humeur me vague le visage. Au décisif, je décide de l’enterrer dans le jardin médicamenteux de mon ciel le plus bleu …

Je hurle tranquillement comme un nouveau castré, comme à l’arrachement d’un ongle par effet de panaris … et puis, je déroute mes scènes de douleur, me censure avant l’explosion … la déchéance qui me creuse comme une fosse qui n’a pas encore nommée mon nom … me soumet à la diète

Je sors de ma torpeur d’angoisse. Je bois toutes les larmes que mon corps peut fabriquer encore et encore … Je soulève mes poings, haut, très haut … et pas de syndicat pour parlementer avec ce virus, ce maudit virus … de chair en chair, ma longue agonie va me poursuivre jusqu’à l’ultime autorité : la Mort, qui n’a pas de dynastie et pourtant qui a le peuple le plus soumis …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

La décoration habille la nudité par effet d’espoir

Image_Chanel_N°5_deco

Image_Chanel_N°5_deco

Blog de girlkissedbyfire Défi 52 semaines N°49 le mot : décoration


La décoration habille la nudité par effet d’espoir
Au détriment de l’authenticité … sans paillette
Et saupoudre la vision ingénue au diffamatoire
L’odorat délicat à la migraine en cette indiscrète

Qui s’impose et se décline à toutes les nuances
Et s’offre impudique sur la poitrine du vif brave
Ou tissu cercueil à l’honneur mort d’importance
Au moment de sauver son égoïsme elle se gave

Séduisante indécente le temps l’use ou l’enferme
A défaut de la perdre, de l’ignorer, de la brûler
Elle ne s’offense pas de l’indifférence en terme
De mots à l’humain frivole elle est manipulée …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Nous étions nus et imparablement fragiles et soufflés

Film_Les Bronzés_font_du_ski

Film_Les Bronzés_font_du_ski

Agenda Ironique OctoNovDec 2018


Nous étions nus et imparablement fragiles et soufflés par la nature même de notre décision de vivre ensemble sur cette île, toi en Robinwoman et moi en Crusoéman.
«Incroyable ! Sens-tu l’air chargé d’iode, le goût du sel qui pénètre la peau ? Regarde ! La mer s’approche, c’est marée haute. Regarde, l’étendue mergnifique. ». Je regardai. Oui, la mer s’étalait, devant nous. »(1)

J’en avais gros sur la patate de me voir dans ce film avec des dialogues au creux de la vague et cette voix off qui nous envoûtait par défaut. Cet avant midi-là, les amis et quelques membres de nos familles triés volets ouverts et lumières éteintes, étaient autour de nous par une tablée bien garnie et « tandis qu’ils riaient à nouveau, Madeleine se leva, incommodée par le grognement des mioches, s’approcha de son amie et lui glissa à l’oreille : « Paradoxalement tu deviens drolatour avec cette diatribe, trouverais-tu que je sens la crevette arctique ? »(2)

Je compris rapidement, pour une fois, que nous étions entraînés dans une autre dimension et que mon dernier film n’allait pas être dévoyé en commentaires dissociés si ce n’était de rires à braises bien senties. J’allais vomir, quand Paul, ami d’enfance, s’écria :« Fatalimace ! Nous voici en insolitude ! La route court sous l’eau d’artificelles habitudes ! Met tes bottes, enfant. Les écriames et les pingouinations attendront que la polimalie des virgules se solve en délibules mirifiques ! »(3)

Un moment d’y n’inspiration se souleva dans nos poitrines. Paul s’envolait pour une autre crise de déraison. Nous étions sûrs qu’il n’avaient pas avalé sa médication insoutenable. Aujourd’hui, il revivait parmi nous par sa grandeur d’âme enserrée dans les griffes du délire phrasabool. Je n’avais pas cette envie de rire qui vous chantouille la glotte mais vous plantouille une ambiance et c’est à ce moment très précis dont la minute doit encore se souvenir à défaut d’avoir perdu le sens de la mesure : « Alors, on n’a qu’à prononcer des mots d’amour comme ça, ils se tiendront chaud ! » (4) Gertrude avait dévié les regards si ce n’est l’attention par sa voix de soprano à deux octaves qui limpide nous déposséda de l’intervention précédente en toute bonne cause que peu d’entre-nous avaient déchiffré les tenants …

Entre temps dont je ne peux dire la fraction sur l’horloge du salon pendue pour un bel effet de tenir son rôle en sonnant par sept minutes de sept minutes, par cause d’un ressort à mémoire de forme inventée par une horlogère de Toscane … je croisais le regard amoureux de ma femme quand « Ma mère lui offrit des jumeleines, que nous mangeàmes en nous fixant les yeux dans les yeux un rendez-vous créaginaire. » (5) Nous étions irréparablement amoureux. J’en suis, encore et encore, attristé. En fait, j’étais pris au piège et ne pouvais me sortir de cette possessivité qu’ont les femmes de vous embrigader par pur égoïsme. Et je regardais en coin, mon autre ami d’enfance, Onésime, qui n’était pas marié lui, ni même en concubinage notoire. Il était libre comme l’air et respirait sa propre vie d’homme libre. Et c’est beau un homme libre. « A ce momentlà, Onésime réalisa à quel point il était en retard. Les Douze Coups de Midi sonnaient au clocher et les odeurs de brioche remplaçaient allègrement celles des Mc Bacon et autres Cheeseburgers. Il s’empressa de rentrer chez lui, honteux et confus, et jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. » (6) Il n’aimait pas ce genre de regroupement de meute. Je l’aime Onésime. Il le sait et me plaint d’être enchaîné et d’être un lâche à ma façon. Il me disait que j’étais, peut-être, atteint de cette maladie qui frigorifie les hommes mariés de longue date mais « Pas encore. La pinguouination est assez complexe, il va me falloir plus de temps. » (7) Car il travaillait en tant que chercheur au CNRS (Centre Naturel Réservé aux Sensoriels) et se prenait la tête dans les deux sens du terme dans ses propos comme dans ses recherches qui n’attendaient que le moment propice à s’épanouir ou s’évanouir.

Quand j’entendis, juste à côté de moi : « Chuuuutttt, Elodie, ils sont pour moi, les derniers mots de la fin !Tu peux pas t’en empêcher ! Pffff ! C’est pas moi, c’est le Zébulon» (8) Je reconnaissais bien Elodie et son amie Belette, toutes deux à se crêper le chignon et pourtant toujours ensemble comme deux électrons libres dans le monde des adultes qui n’avaient plus aucune prise sur leur devenir et l’avenir comme une utopie n’avait pas à leurs yeux l’espoir que l’on devrait donner à nos enfants …

Mais qu’importe, cette journée était comme toutes celles passées avant les fêtes de fin d’année. Nous nous réunissons avant de nous séparer chacun dans notre monde, mine de rien, avec des liens, toujours aussi solides …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018