Agenda Ironique Juin 2021 – Voter

Photo et montage – Iotop 2021

Bon jour à tous,

Merci à vous tous … chouette participation … à cet Agenda Ironique de Juin qui n’a pas eu froid à la langue …


Votation du dimanche 27 juin au mercredi 30 juin 2021 :

– Pour le meilleur texte (ou les meilleurs) …

– Qui organisera l’Agenda Ironique de Juillet…


Voici les textes :

  1. Le 04 juin 2021 => texte de Gérard : Francette
  2. Le 05 juin 2021 => texte de Florence : Sous les toits de Paris
  3. Le 05 juin 2021 => texte de Jobougon : Surveille ton langage !
  4. Le 05 juin 2021 => texte de Gibulène : La langue dans tous ses états
  5. Le 06 juin 2021 => texte de Solène : Langue
  6. Le 07 juin 2021 => texte de Chchshr : Ironie du Saur
  7. Le 09 juin 2021 => texte de Mistic : Amour improbable
  8. Le 09 juin 2021 => texte de John : La victoire de Julia
  9. Le 13 juin 2021 => texte de Jean-Louis : Une question de langue
  10. Le 20 juin 2021 => texte de Jean-Pierre : Carnet de bord ironique d’un mois de juin iotopique
  11. Le 22 juin 2021 => texte de Max-Louis : Option râtelier première classe
  12. Le 22 juin 2021 => texte de La Licorne : Chaud, chaud, chaud
  13. Le 22 juin 2021 => texte de Flying Bum : La langue de Léonida
  14. Le 23 juin 2021 => texte de VictorHugotte : Questions et réponses
  15. Le 25 juin 2021 => texte de Photonanie : Petite rencontre entre amis


Sourire attaché aux fossettes saillantes comme des faux

Oeuvre de MR ホワイト – janv 2013

Agenda Ironique Juin 2021 (suite à la demande du plus grand nombre) 1ère partie ICI


— N’ayez pas la peur autour du cou pour vous étouffer … avancez vous dis-je … insiste la bonne vieille dame le regard brillant au sourire attaché aux fossettes saillantes comme des faux.

Le frigoriste hésite telle une appréhension qui sonne creux par sa valve aortique … pourtant il s’engage aux premiers degrés sa caisse à outils à la main et son futur qui n’en mène pas large à la figure blême de son devis d’être encore vivant à la feuille imprimée en double exemplaire.

L’escalier droit pentu à la meunier main courante usée nez de marches râpés la pâleur fait odeur entre buisson trempé d’une fin d’automne et la bactérie bien portante d’une terre humide valorisée par les infiltrations mousseuses d’une ancienne papeterie …

— Je vous suis jeune homme, annonce l’aïeule qui l’a à l’œil … en franchissant le seuil couleur noire deuil.
— Je crois …. je crois que … je vais vomir…
— Un peu de lavande sous le nez devrait vous aider à avancer.
— Non … non … je suis allergique à cette plante.
— Eh bien, vous n’êtes pas très sain, marmonne la vieille.

L’escalier pris en étau entre murs de pierre et fond de cave interminable l’enrôlement de Paul à sa prise de décision l’emporte sur les échafaudages qui s’emballent sur la faille de l’inconnu dépositaire de l’écrasement de la raison … quand la lumière fait défaut Paul est aspiré par ce trou noir comme un puits sans fond … et la vieille s’éblouit de sa personne tel un brillant dans cette nuit artificielle …

— Maman ! Mamannnnnn … crie le frigoriste a l’épiderme noyé d’une sueur piquante d’un gros sel de cauchemar roulé dans les draps de son lit témoin pris en otage.
— Maman est là … mon grand garçon … dit la vieille mère.

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Option râtelier première classe

Oeuvre Andy Foo

Agenda Ironique Juin 2021

(La date limite est le samedi 26 juin 2021 pour participer, diantre)


Insomniaque jusqu’au fond des yeux la vieille chouette ouvre sa porte. Le frigoriste n’est pas d’humeur. L’astreinte dépannage ce n’est pas une sinécure, même payée en heures de nuit.

— Alors, ma p’tite dame, c’est quoi le souci sur votre congélo ?
— J’ai la narine gauche, seule valide, me fait sentir qu’il y a une odeur de fréon.

Le frigoriste, Paul, relève le sourcil droit bien haut pour un droitier de main et gaucher de pied mais pas tout à fait tarte pour comprendre que la personne âgée ne fonctionne pas qu’au lait d’ânesse …

— Fréon ? Il date de quelle année votre engin ?
— Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, monsieur le réparateur en froid.
— Ah !
— Je vous invite à ausculter la bête qui se planque dans la cave.

Paul, n’ose pas une fois de plus relever le sourcil droit mais s’interroge par une étonnante et discrète signalétique par ses deux yeux bleu azur vert doré qui fait la joie de son épouse chimiste dans un GGA (grand groupe alimentaire).

Il suit l’ancêtre dans un dédale de pièces aux odeurs inqualifiables qu’un parfumeur déposerait plainte pour indécence olfactive.

— Il est de quelle marque ? dit le frigoriste pour détendre l’atmosphère qui n’est pas dans son unité normale et augmente autant que sa pression artérielle.
— Je ne sais plus. Il est discret depuis toujours, mais depuis cet après-midi, il fait un drôle de bruit.
— Un drôle de bruit ?
— J’ai l’impression qu’il ricane.

Vingt-deux ans trois mois et quatre jours de métier, Paul semble déstabilisé par les propos de cette usagée à la voix en arrière gorge qui déverrouille une porte massive et grinçante comme deux fémurs qui se frottent l’un l’autre pour fêter de joie leurs trois cents ans de vie commune dans un ossuaire.

— Ne vous inquiétez pas jeune homme, franchissez le seuil, la cave est bien éclairée, voyez … dit la fanée d’un beau sourire, option râtelier première classe …

A ce moment-là, le frigoriste est parcouru d’un frisson le long de son échine en esse de bonne tenue.

(… à suivre… peut-être)

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Trois cent quatre-vingts volts d’Art

Oeuvre Dmitri Orechnikov

Blog Oulimots contrainte écriture


J’ouvre ma galerie tous les jours à vingt-trois heures et boucle à six heures le matin au premier appel du sommeil vendeur de sabliers … neufs.

Je n’attends pas l’acheteur providentiel illuminé tel un moustique qui tournerait indécent sur les œuvres exposées, ni l’amateur éclairé par l’épice de l’ignorance fleurie du sourire entendu et l’oreille sourde, ni le spéculateur à l’outrage mercantile sur l’étal de son portefeuille printanier et moins encore du noctambule possédé de la flamme sortilège d’avoir découvert un nouveau bar branché aux trois cent quatre-vingts volts d’Art couleur Trou Normand à siphonner comme un Utrillo …

J’attends l’instant où, il ou elle franchira le seuil à l’heure attendue par le Hasard à se frotter les deux Virgules de l’Improbable sur le lit Point final qui s’enferme dans la malle avec le garçon d’ascenseur et danse avec l’Occasion de la Rencontre au goulot bien proportionné de la bouteille de whisky de compagnie de belle robe à décolleté avantageux de son degré d’Amour…

J’attends l’Ombre qui annonce sa Lumière écarlate sur le mur toilé de vies dessinées comme des épitaphes qui brûlent les yeux et les mains qui tâtonnent sur les lignes courbes d’un semblant de corps qui est le mien par mon infortune de ne connaître le tien …

Il est vingt-trois heures quatre, une nouvelle nuit … je fais ma prostitué…

© Max-Louis MARCETTEAU 2021

Porte à porte (8/9)

Porte – Iotop

Une fois n’est pas coutume, voici une histoire de porte à 4 mains avec Firenz’ du blog La plume de mouette. Chacun de nous fait paraître le texte de l’autre sur son blog.

Les chapitres => (1/9) (3/9) (5/9) (7/9) et l’ensemble des chapitres au fur et à mesure ICI


La tournure que prenaient les choses commençait à irriter la porte. Voilà qu’un congrès de complotistes menaçait la probité de ses lieux et le calme aussi.  

— Que vous me tutoyassiez ne me plaît guère, mon cher, je ne suis pas celle que vous croyez et je ne souffrirais point que, sous prétexte que je suis une porte, vous me sonniez, tapiez, cogniez, voire grattiez à. Je ne supporterai pas, non, que l’on me tapasse ni qu’on me tortillas aux pommes de terre à l’ibérique way. Si vous insistez, il est possible que je m’emporte et que je claquasse la porte à toutes vos demandes !  

La bourrasque de ces mots décoiffa le bourgeois mais l’amusa fort aussi. Une porte volcanique, s’emportant à la vitesse du son et sortant de ses gonds avec autant de virevolte n’était pas pour lui déplaire. Pour un peu, il aurait jeté les doigts de l’autre main dans la l’entrebâillement pour défier le battant, et rester un peu plus à discutailler l’affaire.  

— Je vous en prie ! Ne me traitez pas ainsi ! Vous me fridakahlomniez à me prêter de telles intentions ! Loin de moi l’idée de nuire à votre intégrité et à votre réputation. Je veux juste danser une salsa avec vous jusqu’à ce que, dans le mouvement entraînant de la danse, je parvienne de l’autre côté, et que vous, ma chère, vous retrouviez à la porte, là où est votre place.  

Mais la porte était à présent en colère, sentant bien que le bourgeois se moquait et la cherchait un peu. Sous l’effet du courroux son bois se gondola, Venise n’était plus loin, ses montants craquèrent et l’humidité des pluies toutes récentes s’échappait en vapeur sous l’effet de l’ébullition.  

Le bourgeois était toujours un peu amusé mais aussi passablement désarçonné. Diable ! Il pensait devoir franchir une porte récalcitrante et voilà qu’il lui fallait à présent escalader le Vésuve, l’Etna et le Stromboli tout à la fois…  

Comment apaiser cette éruption et ramener les choses au calme… ?

 (à suivre chez Firenz’

Porte à porte (6/9)

Porte à Mende – Lozère

Une fois n’est pas coutume, voici une histoire de porte à 4 mains avec Firenz’ du blog La plume de mouette. Chacun de nous fait paraître le texte de l’autre sur son blog.

Les chapitres => (1/9) (3/9) (5/9) et l’ensemble des chapitres au fur et à mesure ICI


La porte était tout feu tout ruse et avait plus d’un tour dans son sas. Monsieur le Bourgeois n’était pas le premier à avoir tenté de jouer du bélier et d’entrer en force. Elle connaissait la musique, la tactique, et la rhétorique un peu aussi. La porte de derrière était une porte muette, ou une porte condamnée, point d’ouvrant, juste un dormant pour simulacre. Condamné, le Bourgeois ne tarderait pas à l’être aussi d’ailleurs, s’il acceptait son offre. Mais il semblait encore hésitant…

— D’aucuns pensent que les petites portes ne sont pas dignes d’un don de soi et de sa personne, qu’elles ne méritent pas un passage, ni même un coup d’œil Et pourtant, Monsieur, c’est par ici qu’entrent les artistes, les gens de talent. C’est par ici que se créent les alliances les plus secrètes, que se signent les contrats les plus juteux. Et puis, tous les amants le savent bien, c’est par la porte de derrière qu’il faut passer si l’on veut échapper au retour du mari et du maître des lieux sans se faire pincer les doigts ou les bretelles ! Croyez-moi, mon Seigneur, si moi je suis de chêne intraitable, la petite porte a la douceur du peuplier d’Italie, cette belle essence de Sienne. 

Le Bourgeois s’emperplexait au discours spongieux de la porte. Diable ! L’offre était tentante, alléchante, un peu trop peut-être. Il n’avait pas acquis ses boutons de manchettes en platine et diamant en écoutant les porte-faix lui conter fleurette. Il se sentait corbeau, la porte était renarde. Mais il mourait d’envie de pénétrer enfin dans les lieux et d’aller passer sous l’eau fraîche ses doigts bleus de douleur, rouge de honte aussi. 

— Comment puis-je être sûr que la porte à ventaux que tu me vantes mène bien là où je veux aller ? Qui me dit que je ne vais pas finir dans un soupirail à soupirer jusqu’à la fin du siècle ? Quelle garantie m’offres-tu, porte de malheur et de mystère insondable ?

La porte qui n’avait pas la fibre tendre, devait se creuser la cervelle pour apporter de l’eau au moulin de ses mots, et amadouer le nanti. Quels arguments pourraient faire mouche… ?

(à suivre chez Firenz’)

Porte à porte (4/9)

Porte_chateau Brézé – Iotop

Une fois n’est pas coutume, voici une histoire de porte à 4 mains avec Firenz’ du blog La plume de mouette. Chacun de nous fait paraître le texte de l’autre sur son blog.

Les chapitres => (1/9) (3/9) et l’ensemble des chapitres au fur et à mesure ICI


Mais la porte haute et fonctionnaire restent tout aussi muets aux requêtes du Bourgeois dont la patience est arrivée à ses extrêmes limites. Il vitupère, brasse de l’air et maudit à tout va, qu’importe. Alors, taquine et sure d’elle, la porte carte et s’écarte juste assez pour lui laisser entrevoir les ors de l’intérieur.  

— Eh bien, il est bien loti le fonctionnaire, bien logé aussi. 
 
Alors que le Bourgeois essaie de glisser les doigts dans la mince ouverture pour la forcer un peu, la porte se referme sur un bruit sec et quelques hurlements à percer les tympans des oreilles et de l’église.  
Heureusement, midi sonne et la cloche aussi. Les portes de la chapelle s’ouvrent pour laisser les ouailles retourner à leurs occupations. 

— Si les voies du seigneur sont impénétrables, ses portes sont bien plus accueillantes que d’autres portes en ville, tance le gentilhomme. 
— Si vous voulez vous offrir quelques indulgences, elles sont aussi plus adaptées que les nôtres. Ici point de corruption, il faut montrer patte blanche. 
— Que vous dites, que vous dites ! Je soupçonne que votre boîte-à-lettres fait parfois office de guichet et de tiroir-caisse.  

A ses mots, la porte de bois clair rougit en acajou. Le Bourgeois avait marqué un point.  

(à suivre chez Firenz’)

Agenda Ironique Juin 2021

Voie vers Saumur ou inversement – Iotop 2021

Bon alors, je m’y colle pour la quatrième fois, une nouvelle fois par défaut (Solène ayant récusé). Quoi qu’il en soit je suis heureux d’apporter ma pierre à l’édifice de cet Agenda Ironique qui dure depuis plusieurs années.

Je ne suis pas très prolixe sur ce genre de domaine et pour informations voici des liens (la genèse) : ICI ou ICI
Et celui du mois de Mai 2021 chez : Laurence Délis

Le thème : langue

J’explique : la langue organe de communication parmi d’autres est protéiforme dont les voies portent les voix d’actions parfois inattendues. Voici des exemples : langue bien pendue, donner sa langue au chat, sur le bout de la langue, avoir la langue déliée, avoir un cheveu sur la langue, langue de vipère, tenir sa langue… etc etc

Je vous propose de composer un texte (prose ou poésie – long ou court) avec la langue écrite de votre choix (réelle ou imaginaire) et dans le genre qu’il vous plaît (fantastique, utopique, commun, amoureux, journalier, carnet de bord, romantique, animalier, érotique…) le tout… Ironique.

Et pour « faire » bonne mesure, quatre mots imposés :
– Insomniaque
– Chouette
– Frigoriste
– Narine
(vous pouvez les placer dans le désordre ou l’ordre et même en faire des anagrammes ou les triturer selon votre bon vouloir).

Les temps alloués :
– Du vendredi 4 juin au samedi 26 juin 2021.
– Vote du 27 au 30 juin de la même année.

Faites savoir par un commentaire et un lien quand votre œuvre est en ligne sur votre blog.

Et je fais un récap juste en dessous…

À vos belles langues… euh à votre écriture habillée d’une belle langue…

Max-Louis alias Iotop


  1. Le 04 juin 2021 => texte de Gérard : Francette
  2. Le 05 juin 2021 => texte de Florence : Sous les toits de Paris
  3. Le 05 juin 2021 => texte de Jobougon : Surveille ton langage !
  4. Le 05 juin 2021 => texte de Gibulène : La langue dans tous ses états
  5. Le 06 juin 2021 => texte de Solène : Langage
  6. Le 07 juin 2021 => texte de Chchshr : Ironie du Saur
  7. Le 09 juin 2021 => texte de Mistic : Amour improbable
  8. Le 09 juin 2021 => texte de John : La victoire de Julia
  9. Le 13 juin 2021 => texte de Jean-Louis : Une question de langue
  10. Le 20 juin 2021 => texte de Jean-Pierre : Carnet de bord ironique d’un mois de juin iotopique
  11. Le 22 juin 2021 => texte de Max-Louis : Option râtelier première classe
  12. Le 22 juin 2021 => texte de La Licorne : Chaud, chaud, chaud
  13. Le 22 juin 2021 => texte de Flying Bum : La langue de Léonida
  14. Le 23 juin 2021 => texte de VictorHugotte : Questions et réponses
  15. Le 25 juin 2021 => texte de Photonanie : Petite rencontre entre amis

Porte à porte (2/9)

Double porte – Beaune Cote d or – Photo-Iotop

Une fois n’est pas coutume, voici une histoire de porte à 4 mains avec Firenz’ du blog La plume de mouette. Chacun de nous fait paraître le texte de l’autre sur son blog.

Premier chapitre => ICI (1/9)


La canne en festival espérait que tant de chahut attirerait le chaland qui prendrait fait et cause pour le pommeau glacé et ferait pression sur la porte, quitte à l’extraire de ses gonds.  

Hélas, nul ne parvint à la dévergonder et la porte toujours restait close.  

— Laissez-moi entrer, insistait le Bourgeois – gentilhomme à ses heures mais là il était déjà moins le quart.  
— Si vous n’avez pas le mot de passe, il vous faut produire le formulaire AimeAile 492 en double exemplaire. Signé et tamponné, s’entend.  
— Sacrebleu ! Mais où puis-je me le procurer ?  
— Au bureau 492, 4ème étage, à droite au fond du couloir. 
— Mais à quelle adresse, dans quel bâtiment ? 
— Ici même, Monsieur le Prince Monseigneur. Juste derrière moi. Il faut me franchir pour y parvenir. Avec soit le mot de passe, exact et épelé, soit le formulaire en deux exemplaires.  
— C’est une histoire de fous, un serpent qui se mord la queue ! Appelez donc le directeur !  

(à suivre chez Firenz’)