L’horloge existentielle

Photographie Iotop 2023


Au premier regard de l’Éternité le Temps humain aspire le premier air d’un poème… et se pend à la première seconde à l’heure où l’urgence du vivre s’étend à tous les lieux en pointillé enfermé dans le carré d’un idéal… quand ce monde-ci ne tourne plus rond l’horloge existentielle court sur elle-même à essayer de rattraper son ombre pour l’accrocher possiblement à sa complétude… quand l’image est d’Épinal les brûlures du reflet d’une planète défaite le miroir de l’harmonie est devenue chimère… pourtant quand il ne reste pour toute addition que le mot aimé.. on est sauvé…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

L’errance qui ronge son os

Photographie Iotop2023

Oulimots


— … Dieu a enfanté ! Dieu a enfanté ! …

— Il n’est pas un peu dingo ?
— Ses homélies sont avant-gardistes.
— Underground liturgique.
— A défaut d’être séminales.
— Ne ris pas !… tu vas nous faire remarquer.
— Il veut se refaire une population à la nef, quand celle-ci n’est que de bois au prie-dieu vide que le sens même nous renvoie à la pensée du non-être et que le bois dont ont fait les hommes manque à l’appel d’une consécration à ne plus être seul…
— Ce bois unique de chair qui a fait nos grandes heures et qui se décompose au moindre souffle de l’incertitude à l’absence d’une éternité devenue poussière…
— … et de sang possédé par du médicamenteux, chimie diabolique à nous retourner… le sang…
— Il manquerait qu’Ils inventent un substitue…
— Pas de pitié pour ceux qui se traînent dans les ombres de l’occulte.
— Sont-ils nombreux ? Regarde… ce que nous sommes devenus ! impropre à la consommation des peurs ancestrales. Une vie de chien a l’errance qui ronge son os… ce n’est pas de veine…
— Elles ont changé de camp, si ce n’est de visage.
— La rengaine du changement climatique, les guerres, l’inflation, le porno, les blockbusters, etc.
— L’Enfer nous rit au nez, c’est bien simple !
Arrêter ce à quoi nous sommes destinés ? Faire une formation ?
— Non, non… pas de quart, de demi-tour, ou tour entier… restons fidèles à nos préceptes antédiluviens… à qui sait attendre…
— Tu as raison ma Reine, retirons-nous de cet endroit et allons sucer nos réserves d’humains dans les soubassements de cette église… j’entends encore quelques cris… bien vivants…
— Viens à moi… mon vampire d’amour…. régalons-nous et… au pieu…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Cinq doigts cagoulés

Photographie Iotop 2023


Prologue

«La nature a horreur du vide»… la nature est à quatre-vingt-dix-neuf virgule quatre-vingt-dix-neuf pour cent constituée… de vide. Le vide est départ et arrivée. Entre les deux, un plein possible.

Prolongement

«Faites-moi le plein, pompiste» au vide du réservoir gourmand bouche ouverte à l’essence même de son état à être pénétrée tout de go par le pistolet empoigné d’une belle main aux cinq doigts cagoulés et plastifiés tel un emballage sous vide au flagrant délit d’être jetable à l’endroit d’une poubelle gorgée à l’étouffement d’un débordement recensé à toutes les stations que le paiement au prix du litre indécent de taxes provoque un nettoyage par le vide de la carte bancaire tandis que la pensée pleine du conducteur Casimir bouillonne à la reprise de son positionnement à son siège face au volant circulaire de vide le moteur vrombit le quantique vide s’annonce à l’horizon quand le mot vide de sens apparait à se coller sur le pare-brise que tout s’arrête de ce monde-ci à l’autre monde-là un espace vide s’installe sirotant le cocktail de l’incompréhension s’allume l’interrogation au plafond d’une somme vide de sens que le giratoire n’est pas gyroscope qu’il s’amplifie à la rencontre d’un poids vide … tombe entre les mains de sous le sens sans retenu prisonnier dans un ensemble vide de chambres vides…

Attente

Le réveil sonne. Vide vibre libre. Le temps vide son sablier. La glace de l’alternatif d’un plein est illusoire, par le fond.

Antologue

Désertion du plein par le plein vide. Tête lourde. La fenêtre est ouverte… faire le vide… go !

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Cercle le visage du paysage

Photographie Iotop 2022

Agenda Ironique Janvier 2023 (172 mots)


La friandise du mot péché entre la langue possiblement grivoise ou vertueuse au boudoir bondé de corps émanant de friboles… de frivoles envies d’empaler les désirs aux sourires de dragons dessinés à la bince… à la pince de crabe l’aménité du receveur de moments libertins tenait en sa besace un livre à la marée montante du plaisir se saisissait de page en page l’arc-en-ciel qui cercle le visage du paysage pour le caresser tel le soulager de nuageux et poudreux pouilleux déviants bipèdes chaussés d’intentions en actes délictueux ouverts à la nature prédestinée à se tenir aux quatre saisons de cycles à fruiter ses libidos aux végétaux tendus à la sève renouvelée par effet d’aimer à l’être aux courbes offertes à la prédominance du changement que le receveur devenait une entité à discourir devant ses hôtes par une langue rose titillant à l’envi des syllabes en transes par sa voix au parfum filigrané de chœur que ce tout de monde se pâmait au seul mot dont l’amen se syncopait… à ta friandise…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

Le bonheur est malsain

Photographie Iotop 2023


Deux parallèles discutent…

— … j’ai ce goût d’inachevé.
— Ça ressemble à quoi ?
— Une disjonction du Temps à l’intérieur de Moi.
— Tu as … un Moi ?
— C’est une assertion audacieuse de l’avouer à la perpendiculaire d’un ressenti, à l’angle d’un soupçon d’une certitude, à l’intersection d’un relief à peine perceptible d’un doute à l’ombre du souffle de l’onde plébiscité par ricochet…
— N’en jette plus ! N’empêche que c’est tout de même tendancieux…
— Ma sincérité n’est pas vérité à ton endroit à tout moment du discours, la défaillance peut surgir.
— Je m’étonne de ne pas ressentir… ce Moi.
— Rien n’induit de part et d’autre une quelconque possibilité de lien.
— Et pourtant, à la ressemblance…
— … la dissemblance…
— … nos latitudes font cohérences…
— … nous sommes des lignes…
— … tête-à-tête perchés à l’encre…
— … la tache, seule, nous décloisonne.
— On est le contraire du reflet quand le miroir des mots froisse… ainsi, le bonheur est malsain…

© Max-Louis MARCETTEAU 2023

L’eau plate s’acide assise stagnante

Photographie_Iotop2022


Citron tranche à demi verre à demi noyé l’eau plate s’acide assise stagnante au regard perchoir d’un goutte-à-goutte qu’une lèvre a une autre pose à demi rassurée sur le rebord d’une incertitude égarée au degré d’un angle perplexe au langage de traits piquants dilués à l’expression teintée d’un goût de couleurs… inattendues…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Paradis tétanisé d’âmes enchaînées

Photographie Iotop2022

Agenda Ironique Octobre 2022 (avec retard assumé)


… si fait du temps parcouru sur la plaine qu’une montagne apparut sans bruit un matin clair de lune nu cerclé de givre suspendu à la toile d’un ciel accablé de taches telles que l’expression «Aide-toi et le ciel t’aidera», encombré d’étoiles à la recherche d’un repos éternel, de saints couverts et à la fois dénudés par l’indécence du martyr, d’un paradis tétanisé d’âmes enchaînées aux valeurs de vertus… qu’un regard s’arrête de clignoter possédé par l’aura d’une pureté que la Montagne, au tableau neigeux déployé dévergondé, signe en elle la pure… Beauté…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

L’air automnal s’interstice

Photographie Iotop 2022


La Note l’air automnal s’interstice à la particule d’une main un doigt métronome à la légèreté divulguée à la fermeté d’exister à la notation portée d’un dièse le temps accroche toutes les croches en une horizontale octavienne et vivante à la naissance d’une improvisation dédiée à soi aux couleurs d’une chorale de ton à la frise d’une idée fleurie de parcourir un monde à quatre murs à la réverbération… de l’exil …

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

De là où je parle…*

Photographie Iotop 2022


— Tu es une Passeuse d’Anges.

— Qu’est-ce ?

— Un mystère.

— Un mystère ?

— Une couleur.

— Une attirance ?

— Une convergence de Temps.

— Un résumé de Vie ?

— Le dévoilement d’un possible, autre.

— Il faut une clé ?

— Tous en nous, avons cette clé.

— Est-elle saisissable ?

— Peux-tu saisir le vent dans ta main ?

— Comme la parole… Alors, tout, nous file, entre les doigts ?

— Elle sera à notre seuil, éclairée… tu es la serrure… pour ceux qui te reconnaissent…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

* Isabelle T.

Pavé n’est pas de bœuf d’œil

Artiste : ancientking


… pavé n’est pas de bœuf d’œil sur la prairie jouissive en attente d’être broutée, poulet n’est pas le billet écrit entre là et là à la plume encrée d’un tout d’un bipède membré de bonnes intentions que l’on croit, crayon n’est pas celui qui fait mine de se tenir à sa raide position à l’entrée fendue d’un désir d’être pénétrée à la ligne d’une dynamite d’un bel amour, verre n’est pas celui de cendrillon même cendrée au regard d’une pleine lune sensitive en déshabillé au diaphane nuageux de nuances plombées, porte n’est pas au seuil d’une vie possédée de reconnaître son identité à tous les échelons des acides nucléiques, cahier n’est pas à une feuille près même s’il sait que d’une autre à une autre le temps des lignes se déchirent et les mots se froissent, chaise n’est pas à ce cul qui pose fesses à la pause d’un instant sculpté par essence de vivre par défaut, fenêtre n’est pas la porte mise à l’index pour une raison qui ne l’a pas toujours, jus n’est pas le courant qui se gausse d’électriser l’inconvenant ou seulement l’étourdi, spiral n’est pas au contact de la ligne droite qui devrait se courber par soumission à la géométrie d’un Temps réverbère perdu entre la première intersection de l’Univers d’un cerveau déraisonné, maison n’est pas le lieu d’interférence entre le ciel et sol…

De fait la position verticale se conçoit sur le cadran rondouillard assis devant le temple de la pensée qui fait référentiel à l’équilibre de sa raison afin d’éviter la mort … horizontale…

Et concevoir le grain de sable à la hauteur de sa renommée comme le petit pois sait paraître aux yeux des autres des Ont de la frise de l’incompréhension voire de l’imbécilité à la primaire pensée…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Témoins dégrisés par le regard du mort

Photographe Iotop 2022

Agenda Ironique Novembre 2022


A l’ombre il l’était depuis un temps certain que le sablier à son office depuis un certain temps n’avait pas relevé le cadencé de ses retournements aussi quand un nouveau soleil prenait son tour de garde pour la journée qui semblait fade aux prémices de l’aurore qui s’étalait grisaille à la circonvolution des convulsions nuageuses frisées comme des pubis brésiliens, il se leva de sa chaise électrique, spectre onduleux qui parcourait l’assistance des témoins dégrisés par le regard du mort…

A l’ombre, ils y étaient tous et bien au-delà de l’ombre même définie par elle même au canon de sa beauté, tous assis plantés par piquets plus ou moins droit l’un se tordant à demi vers la droite à chercher un appui invisible et l’une son chapeau froissé entre ses mains poussiéreuses de culpabilité inconsciente…

A l’ombre fixait sa propre luminosité innocente à cendrer les éternités humaines…le premier vide prenait son essor…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Lois tondues des blasphémateurs

Trip to Mars 10 cents. Carnival side show, vers 1900

Agenda Ironique Aout 2022 (avec ce retard sur l’horloge terrestre)


Il est mille neuf de l’an de grâce, un temps de croix sur la colline des lois tondues des blasphémateurs et la lance du dernier souffle sait tenir sa promesse et pas de service après-vente pour aiguiser les chairs qu’elles traversent, effile présentement une âme …

Le crucifié est bien en peine de tenir un discours magistral sur la vue horizontale des collines environnantes peu verdoyantes et assoiffées de renaître de leurs légendes ancestrales figurées de faits d’armes aux sangs de monstres ailés de leurs bonnes intentions.

Il regarde à droite tout à droite pour cause d’un torticolis de gauche sur les baraquements des bonimenteurs costumés à la toile taillée des mots burinés baratins à la calligraphie vocale du bagou que les bonnes gens gobent au bonheur du plaisir de croire…

Et il entend à cette droite de cette foire d’humains à l’esprit déguenillé d’une foi à ce grenier à la raison tarie à n’en pas croire ses oreilles que ce monde d’incrédules s’agglutine autour d’un discours centré devant un homme à la condition d’être nature dans le ton et la concordance de son propos et à l’intérieur fripon escroc canaille et autres dénominateurs communs.

A l’en croire le coquin discoureur fait découvrir pour quelques cents à chacun de ses nigauds et nigaudes le pouvoir de s’approprier son avenir enchanteur dans un au-delà par quelques conseils avisés et personnalisés.

Aussi, l’homme de prestance à son pupitre est prêt à entonner ses derniers mots de tous les jours aux mêmes heures avant séances :

— … ainsi, pour dix cents, la femme Mars vous fait décrocher… vôtre Lune…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Le verre en état d’été du bien être

Photographie Iotop 2022

Ils étaient là, à la Canaille. L’un en face de l’autre. Le père et la fille. Chacun devant un verre plein de tout avec la tristesse en filigrane qui apparaissait par vagues sur leur visage. Les autres étaient dehors, le sourire lié à la discussion, le verre en état d’été du bien être.

Eux, ils étaient seuls avec leur sortie d’un jour d’ascension, à l’intérieur, aux tables vides qui les entouraient comme des soldats de bois. Le monde était l’envers du décor. Eux, ils étaient en avant scène, acteurs muets dans une réalité toute peureuse qui ne s’approchait pas…

Le père et la fille… trisomique…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Sa fixité mobilisée par son épaisseur…

Photographie Iotop 2022

Agenda Ironique Septembre 2022


Il est là ! Impossible immobilité ! Garde-à-vous indécent !

Son seul regard fixe, me fixe à son préfixe…

«Il suffixe !» me dis-je la pensée arraisonnée au même degré d’impartialité à la hauteur de mon affect mine de rien de sa fixité mobilisée par son épaisseur…

Détection d’un possible… d’un possible apprentissage d’un état d’un personnage qui trempe dans des histoires à l’humanité décidée à tout…être à la page les yeux dans les yeux des mots…

Son appel du regard aux miens à ses mots à la longueur des phrases qui s’étendent détrempées à perte de vue et mon esprit éponge une impossible chute… salée à la ligne d’un tout qui point ne virgule ne manque pas de souffle et fait suspension à trois arrêts du précipice du style tout en un et pas démembré au terme d’un lancer de dé ne ment pas, lui…

Toute est là… dans l’Ombre !

La sève des mots déborde de la page et dépasse cette étagère : parking à livres et fait cascade jusqu’au sol… et voilà ma langue à laper à goûter pour la première fois… une Recherche du Temps Perdu…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

La cinquième corde de l’émotion

Photographie Iotop 2022

Agenda Ironique Juillet 2022 (avec un retard certain)


A l’UT nul n’est tenu à sa clé au par dessus le dos d’une ouverture maintenue à la baguette qui se durcit à l’envolée d’une partition possédée d’un corps d’archet au premier rang d’un violon prédicateur…

dempteur à tous les rangs assis à l’écoute des oreilles fœtales l’entremetteur a de la vibration quand les octaves non de prénoms s’élèvent à l’orée des pavillons suspendues aux lobes frontaux…

MInimalisent les intonations du silence enroulé sur la cinquième corde de l’émotion à l’éther pris à témoin des auditeurs enrôlés à l’unique portée de se grandir au diapason d’un trémolo piquant…

FAscinant tel un point d’orgue dessiné à l’accroche d’un destin à la fièvre de vivre une seule demi-seconde au multiple d’un tracé à l’intérieur d’une aire à la nue-propriété d’un air habillé et enjoué…

SOLstice d’été de l’humain à son assemblée respire le soupir à l’apnée se déguise à la pause missionnaire à la croche d’une paire de cymbales à la prise de mains que le gong s’idiophone d’amour…

LA reprise d’un temps lisse l’éclair à l’arc-en-ciel d’une réalité au corps du violon ondulé aux caresses dépliées le chœur s’amplifie crescendo aux percussions au langage d’un motif en une rhapsodie …

SImultanément la mesure s’élève au majeur qui s’impatiente et s’éprend en tsunami à se gorger d’un tout que les instruments eux-mêmes s’essoufflent dans un craquement … le requiem se réveille …

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Novice à l’écoute d’une béatitude

Photographie Iotop 2022

Agenda Ironique Juin 2022 – (Avec un certain retard)


Sœur Dominique s’était installée tôt le matin au bord de la source des Trois Niquedouilles pour jouer de sa harpe aux cordes sensibles d’un doigté qui avait à une certaine époque bénie réjouit plus d’une novice à l’écoute d’une béatitude…

Nous l’écoutions de loin par échos de reliefs feuillus…

Nous étions toutes quatre en seiza sur un tissu codé en damier autour de notre saint assis en tailleur qui crayonnait nos silhouettes transfigurées beautés à la flottaison de nos nudités qui s’impatientaient de ressentir son regard de croqueur tout en piège en attente de nous déflorer d’un trait de mine à nous sourire comme une souricière…

Nous étions son pique-nique …

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

L’inconscient interroge l’incertitude

Photographie Iotop 2022

A l’ombre, l’inconscient interroge l’incertitude.

— Qu’est-ce que tu mijotes ?
— Je réfléchis.
— Tu as les moyens de tes ambitions, dis-moi…
— Le cynisme est une denrée qui se cultive à la cave de la première larme de l’enfance et se digère à l’acide des pourquoi.
— Ton propos s’enfle et perce à jour ta prédominance à essayer de comprendre.
— Ne relève pas la tête avant de savoir si tu auras encore l’occasion de respirer ta liberté.
— Ma liberté… des aigrettes pissenlit au vent rebelle que le chef d’orchestre du temps ne pourrait être nuageux à mon égard.
— Et d’égard tu n’as pas l’impression de t’égarer dans une faune inconnue de poésie?
— Comment pourrais-je m’égarer ?
— Tu as les atouts, les attraits, les reliefs…
— Ton mille-feuille d’une prose qualificative à l’encre sevrée de ta main mise à me poudrer est … ironique.
— Je l’avoue… tu me cherches…
— Nous sommes de la même trame…
— Du même intérieur…
— Du même nombre de lettres…
— Qu’est-ce qui nous différencie ?
— Qu’est-ce qui nous unis ?

— A nos corps à corps de bouches à langues à nos sexes unifiés… murmure la raison entre deux synapses à l’orée de la déraison…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Le Temps se gèle au goût d’une gelée Royale

Photographie © Iotop 2022

Agenda Ironique Mai 2022


Si le froid avait la parole il réchaufferait le premier mot obsolète.

Obsolète se lève s’écrit sur la ligne comme une respiration attendue à l’encre indifférente.

Indifférente est le passage d’un point à un autre à la lueur d’une fraction de vie.

Vie alternative aux courants des eaux grossies aux poissonneuses questions.

Questions passagères qui s’allument les unes aux autres par jeu.

Jeu par le dé à la main à la carte du destin qui compte les points au clair matin bailleur par défaut.

Défaut qui prend acte de son existence sur la ligne syllogomanie ancrée par la clé du Mot.

Mot qui semble un bec à foin se rit des tournures assemblées en tournesol autour de lui.

Lui une possible coquecigrue à l’intérieur de sa structure dédale.

Dédale froid… ce n’est pas un frigo… ni une banquise… c’est moi…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

Ses végétales pensées noyautées de floraison

Photographie Iotop 2022

Le cerisier en sa hauteur prenait le soleil en plein que le premier nuage part-soleil était le bienvenu.

L’homme le contemplait, le cerisier.

Il était à la manette, l’homme. Il pouvait gérer sa vie à la lunette de vue de son destin qu’il menait à la baguette le bougre qui se pliait aux exigences de la persuasion d’être sur son chemin de bon droit à traverser par monts et par vaux à la correspondance de ses désirs.

Le cerisier en sa hauteur contemplait ce bipède humanoïde sur le volet de son ascension vers les hauteurs du ciel qui n’avait qu’un seul plafond et à sa bonne guise de fruiter son jugement à la saveur de ses végétales pensées noyautées de floraison que le printemps ne pouvait saucissonner de sa superbe.

L’homme le contemplait, le cerisier.

Il était dans son fauteuil, l’homme. De son dedans le dehors faisaient contrastes quand une souris grise queue tire-bouchonnée s’accrocha de griffes à griffes à la grise paroi du tronc court pas trop rond à sa fuite vers le grossissement du diamètre d’âge en âge que le rongeur arboricole par changement climatique souhaitait rejoindre un ciel.

Le cerisier en sa hauteur souriait de l’escalade du mulot qu’il secoua comme un prunier et l’homme toutes dents dehors dégustait une barre chocolat se suffisait du spectacle déjà écrit quelque part dans un cahier égaré entre les racines du Temps qui ressortait l’improbable de ses souvenirs au grand jour des derniers moments comme d’une farce.

Et l’homme, tout en haut de la chaîne, se leva, contempla la bouffonnerie… et se pendit…

© Max-Louis MARCETTEAU 2022

L’âme que chevauche l’alchimie du récit

Photographie Iotop 2022

Que restera-t-il de ma peau – cette peau toute douce de naissance qui a pris les fouets de la vie aux traçages dont on ne sait quel destin se rit bien de ce qui est juste ou injuste car il ne fait pas de distinction sur la ligne départ – qu’une simple épopée individuelle qui séchera quelque part dans un caveau à une place dans une terre qui n’a pas de nom ?

Et que devient cette deuxième peau que l’on nomme par défaut : l’instinct de survie, imperceptible et fait figure d’un tout mystérieux dans le corps de l’âme que chevauche l’alchimie du récit qui fait acte ?

© Max-Louis MARCETTEAU 2022