Cogitation

« Ce qui n’a pas de lieu, un grand désordre » du site Paradisbancale

La topographie de la pensée n’a pas lieu de tenir compte d’un ordre quelconque dans sa représentativité d’un lieu existant physiquement dont les données imagées ne sont que pures spéculations car non soumises au préalable à sa connaissance.

Ceci posé :

Quoi qu’on pense, le lieu est attribut de la perméabilité de la pensée, permettant ainsi de dessiner un bloc de pensées qui accorde un seul élément de référence afin de pouvoir constituer une définition si ce n’est un début de construction.

Ce non-lieu ne fait pas office de lieu permanent. Il est lieu partout où bon nous semble. D’ici ou d’ailleurs entre les images réelles imprégnées de notre rétine, à celui existant par les différents spectres de la lumière invisible qui peuvent sous-entendre que, pour l’exemple, le grand désordre s’installe, simplement pour étayer un début de pensée sur le sujet. Il est paradoxalement le point d’équilibre.

Nous abordons la pensée relative, sur un lieu relatif et dont la consistance des deux, peut prévaloir sur tous les termes, si ce n’est qu’un seul, au pouvoir de créer une entité subjective pour le plaisir d’assembler des idées, des définitions, ici, le désordre comme point d’appui.

Cependant, on a tout lieu de penser que les mots : lieu et désordre (grand étant un qualificatif pour rehausser le désordre) ne sont que des faire-valoir. Car ce qui importe, ici, est la négation : n’a pas. Il soumet ces deux mots à son diktat. Il émet sa puissance comme un empereur sur ces sujets.

Par cette première hypothèse : « Ce qui n’a pas de lieu, un grand désordre », la pensée plus que le lieu permet d’appréhender qu’un désordre possible est présent. Rien, nous le confirme. Il en ressort toutes les possibilités, le désordre en est une. Nous pourrions à loisir décliner. Et à chaque déclinaison, un autre monde viendrait se greffer dans la propre pensée, jusqu’à envahir (soyons fous) la réalité. Celle-ci, pourrait vaciller et ne plus se reconnaître. Elle deviendrait une réalité désordre, voire pire, disparaîtrait. Le désordre maître à bord n’aurait plus qu’à donner naissance au chaos. D’ailleurs, n’en est-il pas ainsi ?

©Max-Louis MARCETTEAU

Mante religieuse

Oeuvre de Hubert Malfait - Le curé du village

Oeuvre de Hubert Malfait – Le curé du village

Tes regards ne viendront pas attenter

À ma pudeur de jeune novice patenté,

De platoniques amours idolâtriques cotées,

De courbes avantageuses de beauté !

Ma belle, je reste sur le front douteux

De ton amour, à la fatuité de ton je jeu.

Je ne serai pas la botte de paille de ton feu,

Et impose, à tes assauts, mon couvre-feu !

A l’avis ainsi tenu, tu forceras les éléments

De mes convictions et tes armes en avant,

Tu frapperas les portes de mes désirs d’amant

En devenir, au seul but de jouir à mes dépens !

N’est-il pas vrai, que mes remparts glorieux,

A cet instant, ne seront plus que ruines à tes yeux,

Au moment de ce corps à corps attendu voluptueux,

Et violent, tout à la fois, je deviendrai amoureux ?

Je n’ose penser à ta possession, à la haute grille

De passion qui me tiendra prisonnier en ta bastille,

Et tu suceras mon cœur ouvert, offert et la cédille

De ton sexe se frottera sur mes pensées faucilles !

Non, non ! Passe ton chemin ! Au plus-que-parfait

J’avais dormi et le rêve de tes échecs, aux essais

Audacieux m’avaient réveillé à l’érection d’intérêt

Et je redoutais l’empoisonnement… à ton reflet !

Tu me tenais par le harnais ! Fallait-il se draper

De prières jusqu’à la nef de ta poudrière trempée

Du désir de me chevaucher pour d’un coup te stopper ?

Je luttais, le chapelet usé, les incantations étripées !

Tu devenais de jour en jour plus ardente à souffler

Tous les cierges protecteurs de mon auréole aveuglée,

J’embrassais la croix descellée de mon supplice moulé

De Foi qui s’ébranlait aux rafales de ton aura gonflée !

Je me trahissais moi-même, de mes vœux à la valeur

Devenue obsolète, fléchissais tel le saule pleureur,

Et m’abreuvais de toi comme un esclave jouisseur.

J’allais abdiquer par tes desseins séducteurs !

Ainsi, je cédais à la mante religieuse jusqu’à vendre

Mes frusques au marché des regrets puis prendre

Le nouvel habit de la déraison sans attendre,

Même si j’avais en tête, d’ici peu, de me pendre !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

Aimer, toute la question est là.

Aimer, toute la question est là.
Mais qui ? Pour quelle raison ?
Quand on ne sait pas aimer ici-bas,
La vie est une constante oraison.
Aimer, c’est bien beau, au vrai.
Mais quand on n’a jamais appris,
Les maladresses sont des traits,
À rayer le cœur qui devient aigri !
Aimer, c’est une belle utopie.
Mais l’autre, une simple copie,
Un miroir, voire une parodie,
Comment aimer cette tyrannie ?
Aimer, faut-il être béni ! Ô oui !
Mais qu’en est-il des trépassés,
Des mots d’amour déjà cueillis,
Puis jetés sur le rivage, entassés ?
Aimer, choisir de l’être, aussi !
Délit d’amour trop souvent,
Réprimé entre larmes et cris,
Choix du silence de l’amant !

©Max-Louis MARCETTEAU

Manifeste en point‐virgule

Par ce manifeste il est temps de faire le point … et de prendre position ; il n’est pas dit que nous les points-­virgules épouserons l’errance de la marge plus longtemps ; ignorés de la masse des lignes, dédaignés des têtes d’encre, balayés, écartés, méconnus, rejetés, négligés, en un mot : délaissés … dans l’indifférence générale et dépointés par les virgules, les nu­-tête.

Il est le devoir de chacune et chacun d’entre nous de poser le socle de notre survie de point­virgule ; nous en appelons à tous les points-­virgules d’ici et d’ailleurs ; mais aussi et surtout à la virgule toute fière de nous porter trop souvent l’estocade en snobant ce grain de beauté tout en nuance en leur profil ; au point qui de final est une brute épaisse et s’impose en dictateur.

En tout état de cause, nous n’oublions pas la genèse de notre histoire, celle d’une virgule et d’un point dont l’amour nous a formés en cette alliance. Le divorce de ces deux entités a eu pour effet de nous abandonner à notre triste sort.

Nos sept résolutions
1) Opposable à tous le point­-virgule est à la demi­ pause comme la demi-­heure est à l’heure et le demi à la bière ;
2) Tout point­-virgule a droit de cité même dans la campagne des lettrés ;
3) Le point­-virgule est le fer de lance de toute construction (voyez une maison sans faîtage,
l’arrogance de l’indécence à son plus haut faîte);
4) Il n’y aura pas de point­-virgule en faire­ valoir ;
5) Le point-­virgule doit grossir les rangs de toutes phrases dignes de le transcrire et pas en cache­
misère ; (ni en cache-­sexe non plus)
7) Toute phrase se doit d’apporter soutien, réconfort mais surtout le boire, le manger et le toit à tout point­-virgule errant.

Voici les signatures
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A ce sursaut de conscience collective pour la défense du point­-virgule ; à son devenir pérenne, nous vous invitons et souhaitons ardemment une réconciliation entre virgule et point ; à vos stylos, crayons, plumes, ordinateurs et autres moyens pour ainsi retrouver de nos couleurs et de notre place (qui valent bien celles des autres).

Note : et quand la fiction rejoint la réalité : ICI

©Max-Louis MARCETTEAU

Apparence

Il était une fois,

Une Fée des Bois, amoureuse d’un poète écuyer.

Le commun mortel ne se doutait de rien, au loyer

D’un chevalier despote, affairé le jour à nettoyer

L’équipement et la nuit à versifier au poulailler !

 

Cependant, aux jours dominicaux, au chant du coq,

Il s’installait à l’auberge de la Grenouille en Toc,

Pour se rafraîchir le gosier tout en entonnoir ad hoc,

Et se plaisait à se poivrer jusqu’à devenir une loque.

 

La Fée, en tenue de marchande de fleurs, s’attablait,

Chaque fois, près de son futur sauveur, avec le souhait,

Que ce bel écuyer lui déclame un sonnet en malice,

Afin de la débarasser d’un bizarre et outrageant maléfice !

 

Ce jour-là, il n’avait pas la tête à vinasser son existence.

Il commandait un jus de concombre, comme par pénitence.

La Fée à ce tableau s’enhardit et, à l’approcher sans nuance,

Avouait son tourment qui l’accablait jusqu’à la défaillance.

 

L’écuyer écoutait de ses oreilles, le cœur dans une bulle,

La raison parfumée de liberté, il arrêtait d’un geste le calcul

De la Fée et lui ôtait son voile blanc d’où jaillirent des tarentules,

Qui se brisèrent comme du cristal. Il était mage sans majuscule !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

La formule mV

Blog de Carnets Paresseux contrainte d’écriture. Et voici le texte 🙂

Je reproduis, ici, le fragment vendu par un voyageur de passage au notaire de Coupiac, grand chambellan des collectionneurs de fragments fragmentés fragilisés français, (le GCC4F pour les puristes) et qui concerne en tout premier lieu cette façade, retrouvée après le chambardement de l’an 2017bis sur le parallèle du temps incertain (voir photo ci-dessus) :

-Messieurs, bien le bon jour !
-Monsieur Verlaine, vous ici ?
-C’est moi, en effet.
-Et quel bon vent vous amène en ce lieu propice à la couleur locale ?
-Une Gentiane !
-Une Gentiane ? Et en quel honneur ?
-Servez-moi, cafetier et écoutez-vous autres.
-On vous écoute !
-Je viens d’inventer une nouvelle teinte ?
-Non ?
-Si !
-Et de quelle nature est cette nouvelle teinte ?
-Je l’ai nommée : la teinte poétique !
-Poétique ? Vous êtes un jean-foutre, Verlaine !
-Votre langage est insupportable, cafetier !
-Possible mais il n’est pas verbeux !
-J’entends, j’entends, cependant vous fîtes défaut à la bienséance envers un consommateur de renommée cantonale.
-Vous parlez de vous en version libre.
-En version libre, certes, ma seule ma teinte comme la teinte poétique…
-La pureté de cette teinte nouvelle, me laisse de marbre.
-Vous avez le carafon de la même consistance…
-Vous insinuez que j’aie mal verni votre personne ?
-Non, vous verrouillez verticalement la discussion, c’est quand même fort !
-Sans doute, sans doute, n’empêche que vous êtes qu’un jean-foutre
-Et vous un paltoquet !
-Pignouf !
-Ne jouons pas à ce jeu ou je vais vous poudrer quelque chose sur votre face de vermisseau.
-Je jette l’éponge, mais je vois en votre annonce un mensonge de teinturier !
-“Homme d’une foi incertaine” version Matthieu Verlaine, vous êtes un benêt et ouvrez vos oreilles, car voici ce que j’énonce en cette nouvelle teinture poétique :
Le temps presse les feuilles
Couleurs des sangs de l’automnal
La Vie se crie, se jouit, se scie,
Mille morts suspendus en goutte à goutte
Pile le grain de l’humeur
Jauni le vomi de la Terre mâle
Remue les viscères de l’angoisse
Avec un couteau de cuisinier anorexique
Tousse la mort par les narines
Mélange le tout à la toux graveleuse
-Dis-moi Verlaine, faut arrêter la Gentiane ou la consommer directement au pied.
-C’est la recette en poésie, ignare, inculte, analphabète…
-Le ver est dans ta caboche, mon pauvre. D’ailleurs, à qui tu vas vendre cette nouvelle teinture ?
-A la foire de Brousse-le-Château…
-Y a que des vachers, tête de mule…
-Et le cuir on le teinte, tête d’urinoir…
-Tu vas tâter de mon nerf de bœuf…

Il va sans dire que ce fragment trône en bonne place dans le musée café-tabac de Brousse-le-Château, seul vestige et témoignage que ce Matthieu Verlaine a bien existé.

©Max-Louis MARCETTEAU 2017

Une vie d’apnée

Oeuvre de Nani Serrano

Oeuvre de Nani Serrano

Une vie d’apnée, sans palier, la profondeur du silence,

L’archet d’un violon qui tranche les mots de pénitence,

Le Temps qui s’oublie à compter les jours sous la potence

De ton regard comme un hameçon, ton indécence.

©Max-Louis MARCETTEAU

 

Aujourd’hui, je meuble

Les meubles sont des cercueils. Debout contre le mur, condamnés à être exécutés après jugement sans appel : démodé.

A double tour, portes et tiroirs, fermés, clés jetées dans le caniveau de l’indifférence, ils tiennent la position. Le bois de merisier résistera jusqu’au bout. Celui d’acajou aussi. Seuls les pins et sapins seront les premiers à tomber. Les mites en armées, par orifice, s’engouffrent à l’intérieur, à ronger les membres, puis le corps, un rayon de lumière et tas de cendre froide. La cendre, ce sang qui ne tache pas. Pas de sépulture, de prière, de fleuve pour se réincarner, de Paradis, pour les meubles. Une deuxième mort pour l’arbre. Difficile à vivre.

Les rescapés ne sont pas sans frissons : grincement, bruissement, crissement, gémissement, un orchestre, le ré-majeur est en option, la baguette timide donne le ton, la blanche note pleure et la noire se dièse en contrepoint fleuri. Le chat sauvage propriétaire de ce territoire n’ose s’aventurer dans ce lieu étrange et la chouette de service hulule, unique choriste, fait des cauchemars diurnes.

Parfois, le meuble est accompagné.

Morte d’inanition la vaisselle emmurée ne crie plus sa faim, se nourrit de souvenirs et cauchemarde qu’elle est Limoges et se réveille, oh pâle, à la sueur d’une poussière épaisse, gluante, son sarcophage. Elle embrasse, parfois, le sol brutalement, les couverts comme assaillants, quand le meuble perd de sa consistance.

Rien ne crâne, ici. C’est un hospice … de meubles.

©Max-Louis MARCETTEAU

 

Mr Paul, comme d’hab ?

Affiche poissonnerie_creation de Barrere

Affiche poissonnerie_creation de Barrere

Timide et introverti par l’essence même de ma personnalité, j’avais la prétention, ce jour-là, d’aborder la blonde vendeuse de la poissonnerie de mon quartier, en ce matin de soleil gonflé d’ardeur. En fait, depuis plusieurs mois, je la désirais tel le beignet frétillant d’orgasmes poêlés dans un bain d’huile à la noix de macadamia. C’est dire avec quelles vibrations j’en pinçais pour ma future femme. Et oui, j’avais des visions de mariage au bord d’une oasis ; de chevauchées à cru sur le dos d’un namibien ; de repas en amoureux entre « le tatin de canard au caramel de Guérande » et des « aumônières de crêpes aux poires »; de langoureux regards ruisselants de cette fièvre du désir… Bref, j’étais à attendre mon tour de client pour un filet de … morue. J’avoue un penchant relativement élevé pour le cabillaud accompagné d’une sauce blanche et d’une purée de pommes de terre. Rien à voir avec ma blonde vendeuse, quoique j’apprécierais sa texture en … bouche. D’ailleurs, je me surpris à penser : « ma », ce possessif me fit sourire, d’un sourire heureux, de bienheureux, mais … intérieurement.

— Mr Paul, comme d’hab ? De la morue ?

Elle venait de s’adresser à moi. Je sursautai. Elle me souriait de ses lèvres fines, d’un rose carmin, dessinées comme une vague de tentation … à l’embrasser … par la pensée.

— Non … pas aujourd’hui … je prendrais bien du … maquereau.

Mais quel idiot, pensais-je, il y a de quoi se donner des coups de pied aux fesses. Du maquereau ! Et pourquoi pas de la raie ! Je me giflais intérieurement.

— Bonne pioche, Mr Paul, cela vous changera et de plus, il y a de l’oméga-3.

— Ah ?

— Oui, un acide eicosapentaénoïque. En vérité, « il s’agit d’acides gras mono-insaturés et quand plusieurs de ces anneaux n’ont pas de breloques, ce sont alors des acides gras poly-insaturés ».

— Euh … impressionnant, dis-je l’air benêt, n’osant pas demander à quoi ces acides avaient d’effets sur le bien-être, moi qui suis dans un état de mal-être constant. De toute façon, le mot acide me remonte dans l’œsophage …

— Combien en voulez-vous ?

— Euh … mettons … trois.

— Bien ! Va pour trois ! Et trois maquereaux pour Mr Paul !

J’étais un massif de coquelicots à moi tout seul à ressentir ces mots hautement insufflés à la cantonade. Et puis, je ressentis mon sang se glacer qui courait dans mes veines, genre cryogénisation. Je rentrai au plus profond de ma coquille ; les écoutilles, blindées, bien fermées.

— Mr Paul ? Mr Paul ? J’entends sa voix, douce et ferme. Ma blonde poissonnière a métamorphosé son intonation. Je respire son souffle. Elle est là, devenue fée.

Les yeux à demi ouverts puis complètement, son visage m’apparaît, d’une inquiétude ravissante. Qu’il est toujours bon de se sentir réconforté dans les moments de houle.

A ce moment, allongé sur le carrelage de la poissonnerie, entouré comme jamais je ne l’avais été auparavant, j’ose une réplique tellement répétée, jouée dans tous les tons.

— Je vous ai …

Et patraque, surgit tel un ouragan ma possessive, outrageante, humiliante … maman.

©Max-Louis MARCETTEAU

Pas de solution, sans idée !

Moteur-fusée Rocketdyne RL-10 et Miss NASA 1968

Moteur-fusée Rocketdyne RL-10 et Miss NASA 1968

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point »; ce qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît dans ce monde où courir est le premier sport national du travail ; car point au lièvre en ses performances est à blâmer au bout d’un certain temps épuisé (burnout : pour les fêlés des anglicismes) par le rythme imposé par le diktat suprême du rendement, tenu par la cravache du rapport qualité prix à fournir au client ; de fait, la carotte étant ce qu’elle est, il ne faut pas s’étonner qu’une part de la masse travailleuse en a ras le bonnet et voit rouge … ce qui amène à une tendance particulière à s’aviner pour tenir la cadence, telles les bonnes pommes nommées Redlove, toujours prêtes à servir servilement sans pépin, la majeure partie de la production demandée avec force procédures … elles finissent tout de même par se « gâter » la pulpe !

Et même si dans ce monde il y a des freins naturels qui s’opposent aux ordres des : urgence, fait pour hier … ; les nommés Gaston, fers de lance du : « pas trop vite le matin, doucement l’après-midi », qui portent le travail seulement dans le dictionnaire, force est de constater que l’équilibre manque à ce tableau !

On est au cœur de ce paradoxe entre celles et ceux surchargés d’ouvrages et les désœuvrés ; une des clés de ce dysfonctionnement est le Progrès ! Flaubert en son temps le contestait ! Mieux, Lévi-Strauss nous met en garde : « chaque progrès donne un nouvel espoir, suspendu à la solution d’une nouvelle difficulté » ; en effet, à l’exemple de l’automatisation des tâches, le chômage est de cet ordre et comme le disait Georges Pompidou lors d’une interview : « nous en parlerons encore longtemps » ! en effet, on parle encore et encore.

Alors, y a-t-il une solution ? Tranche de travail et rondelle de repos, les parties d’horaires devraient être … tranchées sans plus attendre à la coupe… plus équitablement !

Ainsi nous aurions une certaine liberté de vivre et comme nous le dit si bien La Bruyère : « la liberté n’est pas oisiveté ; c’est un usage libre du temps, c’est un choix du travail et de l’exercice : être libre en un mot n’est pas ne rien faire, c’est être seul arbitre de ce qu’on fait ou de ce qu’on ne fait point » !

©Max-Louis MARCETTEAU