
Fashion Inspiration – Warrior Queens Clothing that serves as armor.
Un jour j’ai rencontré, sur un banc public, un ange !
J’étais entre deux verres de vin, piquant d’arôme,
Écœurant au gosier, mais euphorique au mélange
D’une herbe cultivée, au terreau des supers atomes
De magnésium, sur le bord intérieur d’un noble fossé !
L’ange avait une claire diction, brumeuse était ma douce
Compréhension, il m’apprit qu’il existait, à la vérité,
Plusieurs genres d’anges ! J’ai eu un peu la frousse !
Je me demandais s’il fallait dessaouler de suite, bien
Qu’il était peu probable qu’atteint au plus haut degré
De mon vénérable foie, j’avais capacité, moi le vaurien,
A émerger de mon état toujours semi-comateux, attitré !
J’écoutais cependant les dires de mon adorable, étonnant
Chérubin qui me versa sur le corps une eau d’ange, essence
De fleurs d’aromates, pour rajeunir à cet unique temps
Quelques uns de mes neurones, éberlués par l’aisance
De ses paroles qui traversaient mon esprit devenu frais !
Il me raconta l’histoire de l’ange de mer qui avait englouti
Dix-huit pirates pour son anniversaire, d’un seul trait !
Des cheveux d’anges, confiture de cédrats, qu’une jolie
Demoiselle s’empiffra à devenir reine des citronniers !
De la faiseuse d’anges qui pardonna à Dieu son existence
Misérable de point enfanter et de supprimer les décorées
De l’ovule par une aiguille rouillée des tristes semences !
De ce rire aux anges qui déclencha une belle frayeur
Sur une mère qui venait d’avoir un bébé qu’elle croyait
Pétrifié de la mort ! De cet ange gardien au bonheur
De plaire à toutes les filles de la terre qui s’armaient
Des flèches de la Passion pour empoissonner l’humanité !
De l’ange exterminateur bras droit de l’improbable
Mais terrifiant Satan qui se rit de nos peurs, a parié
Une fortune en os homoïdes que Dieu était le probable
Tenancier d’une vaste escroquerie sur le genre humain !
De cet ange beau comme un ange du paradis qui aima
Une terrienne à défaut d’aimer une ange au malin
Plaisir de contrarier les hommes, pauvres renégats !
Il arrêta son délire par l’intervention propice d’une pluie
Avantageuse et généreuse locataire d’un nuage ombrageux
A qui j’ai donné tous les remerciements qu’il me promit
De mettre de côté pour accumuler des points de bonheur
Pour partir dans un autre pays au ciel sans nuages !
Je me surpris, à cet instant à parler au banc blanc crasseux
Qui m’allongeait ses fibres pour accueillir mon sage
Et douloureux corps qui s’éternisait à ne pas mourir heureux !
Demain je reprendrai de ce vin ! Il me va à ravir !
Il me raconte de fabuleuses histoires irracontables
Aux mortels esprits quotidiens qui de jour à périr
S’entassent sur les lignes de l’indifférence inébranlable !
©Max-Louis MARCETTEAU