Révélation…

Photo de l'actice Louise Brooks

Photo de l’actice Louise Brooks

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J’ai décidé d’apprendre à boxer, ce qui à première vue paraît… surréaliste… vue mon gabarit et mon état global… J’ai quelques notions ayant été un temps coq sur un rafiot nommé « Équateur » en des compagnes de thon blanc et des bordées soutenues et autres beuveries et retroussage fameux. Et entre parenthèse pas besoin de mètre étalon pour postuler devant les gueuses portuaires si ce n’est de la monnaie en cours et de bonne provenance…

Bref, j’ai fait le pied de grue devant le premier club de boxe venu, un ancien garage auto. Le spartiate est fondateur, m’a dit le coach à qui l’on ne remet pas un bouquet de gueule de loup même s’il a une gueule de muflier (et c’est un compliment).

Le coach me fait comprendre que la boxe est un sport de dignité, de connaissance de soi, de rigueur, de confiance et de quelques cicatrices et aussi à l’âme. En fait, je suis en train de me demander si je ne vais pas regretter ma cambuse et le filet araignée monofilament.

Après un certificat médical, le paiement d’un premier mois, je commence ma première séance de boxe française… et ce n’est pas du cinéma. Il est clair que je suis en train de suer chaudement (on peut suer froidement) de ce premier cours intense… et je ne suis pas pris pour un pigeon.

Les séances se succèdent au fur et à mesure et prends un goût certain à ce sport. Je me sens revivre ; je prends de l’assurance mais surtout je constitue mon assurance vie au cas ou… je devrai reprendre mon job sur un navire.

Qu’il est bon de ressentir son corps en ses muscles, en sa peau, en ses courbes… je suis en train de m’aimer, là ? Hop, là ! Je ne suis pas une poule mouillée mais sans être de la carrure baraquée videur gorille boîte nuit, je constate avec satisfaction que mon corps est devenu une belle architecture.

— Alors, tu viens mon Jean-Paul à moi, nous allons être en retard pour la soirée « coquins, coquines. »
— J’arrive, Mon Lou, je suis à écrire mon avant-propos de mon futur livre : « Nous, entre boxe et révélation ».

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Agenda Ironique Février 2018 – Résultats

Agenda_ironique_fevrier_ 2018 - Photo iotop

Agenda_ironique_fevrier_ 2018 – Musée histoire naturelle Nantes -Photo iotop

 

Nous voici au troisième volet de cet Agenda Ironique Février 2018 avec pour thème : le conte.

Les différents liens : ICI et ICI

1) Gagnant :

 – Il apparaît des ex-æquo et je peux dire (?) (écrire est plus adapté) que cette mouture est d’une belle qualité avec des univers palpables et ô combien intéressants … merci de vos participations volontaires et palpitantes …

2) Organisateur

 – A une forte majorité, le nouvel organisateur de l’Agenda Ironique de Mars 2018 est une … Organisatrice … (si elle accepte cette mission)  JOBOUGON que je demande d’applaudir bien fort.

Mise à jour le 03/03/2018 :  Agenda Ironique de Mars 2018 => JOBOUGON

Merci à tous : lectrices, lecteurs, auteures, auteurs, et pendant que j’y suis le … monde entier (bon, je retourne sur Terre)

Max-Louis (Alias iotop)

Rapport de… force ?

Moi, moche et méchant

Moi, moche et méchant

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— Tu viens ?
— Tu dis ?
— Tu rappliques ?
— Non.
— J’abîme.
— T’abîmes ?
— J’écume.
— Tu écumes ?
— On va pas conjuguer, là, hein ?
— Langage de soie pour un langage de sourds…
— Je préfère le silence
Abroger ! Entre Nous.
— Non.
— Alors pourquoi tu me cherches ?
— Le parfum de nos dialogues…
— Un labyrinthe
— Une plage de sable…
— Un tatouage
— Alors, tu viens ?
— Je me mets du bleu aux yeux et je suis tout à toi, Mon Amour…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Reset

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Pas besoin de crier dans l’hygiaphone pour comprendre ta colère. Je sais, j’ai tort. D’ailleurs, j’ai toujours tort. Et ta raison n’est pas la mienne c’est sûr, ta raison est une aberration. Pas besoin de sortir de l’école de Manivelle… de Machiavel… que tu manipules ton monde, ton instinct d’amour me phagocyte… mais à quoi bon discuter…

Ce soir je vais prendre le car, ma présence dans ta voiture covoiturage n’est pas souhaitée et puis je risque l’effet groseille, mon corps va se recouvrir de petits taches de couleur rouge-rosée, émotivité en dessin.

Je vais me recroqueviller dans l’un des sièges de ce car, filtrer le reste de tes mots colères. Le reste de ma vie comme une laideur, le reste de mon souffle en encre noire.

Le ronronnement de mon angoisse tourne en rond comme le bruit du moteur car… et je ressens à cet instant l’effet gouffre qui prend là au fond du crâne, au fond du ventre, au fond d’une cellule qui éclate, un anévrisme sentimental…

Et pourtant, j’ai encore la force, si ce n’est l’instinct de me traîner dans ma cabane/cellule/appartement. Je monte les degrés à la lueur d’un navigateur égaré dans les quarantièmes et le palier est comme l’œil du cyclone, une aire de repos, un havre de paix, une plage sans prédateur, et puis j’ouvre la porte, ma porte, porte au seuil de la noirceur d’une vie maintenant sans… toi.

Je croque quand même une passe-crassane (je hais les pommes), ma seule consolation fruitée, sucrée, et m’allonge sur mon lit frondeur aux ressorts bien sentis. Je mange tout, le trognon n’a pas le temps de faire une mine de condamné qu’il est mastiqué et avalé.

Prendre une douche ne sert plus à rien, je vais finir crado squelette dans les draps moisis de… toi. Je suis ce que le dérisoire est au rasoir du matin, coupant, révélateur de ma condition de… raseur et j’enlève mon dernier apparat : ma moumoute dernière génération avec intégrateur de laque. Et, là, je ne sais pas pourquoi, j’éclate de rire. De ce rire qui ose pourfendre les cloisons et les rabat-joie.

Je me lève, me déshabille et prends conscience de mon délirant… slip… kangourou taille basse ; je devais faire un strip-tease pour elle… ce soir… quelle déchéance en me voyant ainsi.

Allez ! hop ! direction la salle de bains pour me laver, le tout en un, même le… cerveau.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

A

Blog de girlkissedbyfire : défi 52 Semaines 2018 (8 ème semaine : A)


A déborde dévore l’Arc-en-ciel de ce nous Argile tombeau tu viendras bien assez tôt A ta couronne offrir la comédie bossue déchirure de vies à l’issue sourire de l’Ange déchu Amuseur des corps ravisseurs d’orgasmes A la position d’un tout possessif signé en bas de page du lit d’une Âtre flambant nos voix nos doigts nous étions déjà cadenassés au bord du gouffre les peurs de ventre à ventre de sexe à sexe à éjaculer tout ce A en nous d’égoïste de sa dictature d’Aimer totalement de tout son poids nous A écrasé par la foi Accolade froide du croyant de la passion Agneau toujours égorgé au mauvais moment aux tremblements des doutes peuplades qui parades de coupe-coupe à nos estafilades pirates de toi à moi A la grâce de nous nous sommes froissés entre papiers à mots décousus et draps aux ébats aujourd’hui trépassés nous sommes sur la terrasse de notre crépuscule A l’impasse de la grimace du A ce vorace qui entasse non loin de là les souvenirs vivaces qui gangrènes nos heures Abandonnées sur le parvis d’une église à la chorale de mon cierge pris en main A Abdiqué à ta langue de chatte satinée A l’endroit incliné nous étions à nous bénir A nous dominer A nous buriner A nous déraciner et puis le souffle nous A manqué au dernier degré de notre ciel illuminé orages sans pluie A claqué … et Nous Aussi …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Lettre à Crédit

Citation de Louis de Funes

Citation de Louis de Funes

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Mon brouillard de larmes dépose sur ton visage mille caresses au nom de ma tragédie, et je me répudie de l’incendie en moi maudit ce paradis de Toi mon Crédit d’amour, je dédie ces quelques mots égarés ce mercredi après-midi perdu sur le pavé d’une rue nommée à ton Nom jadis et ici point de comédie, de perfidie, je mendie ton attention au rien de moi qui traverse ton mon regard se fuit à la percée possible du tien…

Ma voix se serre en mains de larbin,
Je suis le passager du Rien de terre
Sur ta terre de Reine suis ton Caïn,
Un restant d’argile je suis sec Colère.

Cette colère de Rien qui fait litière en Moi pour Toi mon salaire de galère suis miné mineur de mes prières pour Toi qui n’entend du Rien seulement un tiers de voix de passager au sourire plus avenant je te vois d’un bras une gouttière d’encre à chiffres tu signes à saigne des Débiteurs tous enjôleurs en la matière manière, je suis l’ornière et ne touche même pas la jarretière de ta liasse entrecuisse fruitière d’intérêts…

Je suis une virgule entre centaine et unité,
Je jeûne sur ton palier financier en crève fin
Je te hume à l’envers ouverte et suis épinglé
De Toi Crédit le cœur portefeuille vient de gicler.

Ton Débiteur

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Agenda Ironique Février 2018 – Voter !

Agenda_ironique_fevrier_ 2018 - Photo iotop

Agenda_ironique_fevrier_ 2018 – Musée d’histoire naturelle Nantes – Photo iotop

Bon jour à tous,

Diantre, une participation qui compte 🙂 Merci à tous pour ces moments de lecture dont l’imaginaire a été un « orateur » assez fabuleux.

En tout cas,  j’ai été heureux et fébrile (aussi) d’avoir « hébergé » pendant ce mois de février cet Agenda, après une hésitation, il faut l’avouer. 🙂

Maintenant il est temps de voter du 23  au 27 février pour le meilleur texte … et puis voter qui organisera le prochain Agenda Ironique de Mars…

(Pour celles et ceux qui ont des soucis pour voter car problème d’affichage, ils peuvent le faire en écrivant un commentaire)

Max-Louis (Alias iotop)

Lien de l’Agenda Ironique Février 2018

Lien les Résultats de l’Agenda Ironique Février 2018

1) contribution de Palimpzeste

2) contribution de AlphonsineUne morale en cache …

3) contribution de lateliersouslesfeuilles  8 février 2018 à 21h 33 min :  nono le poireau

4) contribution de victorhugotte 

5) contribution de jobougon 

ledessousdesmots

Valentyne

 carnetsparesseux

laurence délis

chachashire

Toi… ma seule émotion…

Image Johann Sebastian Bach - Choral prelude - Der Tag der ist so freudenreich

Image Johann Sebastian Bach – Choral prelude – Der Tag der ist so freudenreich

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Une voix démuselée, notes attelées et boursouflées, l’écho démesuré déshabille les écoutilles du ciel de l’opéra giflé par l’instrument vocal enfilé de mots juteux d’un monde querelle, précieux, ambitieux, capricieux, vicieux jusqu’à la garde des tréfonds terrestres, jusqu’à l’os de l’humain douteux, immoral jusqu’au respectueux à tendre son code de conduite au code moral vertueux des lignes tranchées par effet dans les fibres en sous bassement et sourires de circonstances dont la félonie s’ouvre à l’orgasme épanoui qui de sa symphonie éblouie les strapontins en farine de tulle, de parfum, de bonnes mœurs jusqu’à la ceinture de soirée qui claque sur la chair cousine de l’âme et à l’épine qui opine du désir de s’empiffrer… de Toi…

… Toi de musique ton souffle et cœur mécanique profondeur de l’instrument de cordes, tailleur de notes sur le parvis des portées, surfeur à quatre temps en clé de sol meneuse à la baguette, vendangeur de l’octave aux mains baladeuses tel un Nil en débordement, rondeur des blanches aux cils double, triple croches, fleur possédée d’aimer sa partition en combinaison de sentiments… de Toi… en chœur.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Bonne humeur et merdier

whres's the revolution ? come on people you're letting me down

whres’s the revolution ? come on people you’re letting me down – La révolution ? Venez les gens au lieu de me laissez tomber !

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Il neige ! et alors ? C’est style pagaille… grève, même combat ; l’empoisonneuse n’est pas la même. La neige comme la grève est naturelle, c’est une galère comme la politique une chienlit

Et j’aperçois dans l’assistance (pas celle qui n’existe pas quand tu es bloqué sur une autoroute enneigée) un mouvement de réprobation à l’humeur de sortir un mot innocent à cet endroit : bordel ! Bordel quoi ? La grève n’est pas naturelle ? Mais si ! Je confirme ! Elle est dans l’ordre des choses de la communauté démocratique qui nous fait croire à une liberté dont le foutoir des textes la bâillonne un tantinet entre jambes et bras.

Pauvre Marianne c’est le bin’s en France. « Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas » te dit au loin Hugues pas très frais, il est vrai, mais de sincérité il était comme”tombe la neige, tu ne viendras pas ce soir », me border de corps à corps entre draps satins, « j’entends déjà les commentaires » de Serge car, « il suffirait de presque rien » pour éviter un tel merdier

Vous m’écoutez, là ? Je ne voudrais pas vous interrompre dans votre propre devenir ! J’ai dit : propre ? Non, non, il n’est pas propre votre devenir, et je ne suis pas le « Monsieur Propre » même si je vous torche quelques mots entre mon fromage bon goût et odeur de sueur de…

Bon, allez, je remballe ; je vais jouer ailleurs. Le bus Resto mon Cœur, vient d’arriver. Je vous laisse à votre pétaudière, les gueux. Mon souk me suffit.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Paul ou Paul pour un popaul Roi ?

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« … tout dans la tradition ! »

Il finit ainsi dans la cour du Roi, un mardi, son discours tout frais. Il osa la provocation. À bon Roi au prix d’un bijou à son doigt lui offrit… pour son allocution…

A l’impulsion, la voix du Roi fit sa transformation au matin suivant : amant, car Roi… toujours à l’affût d’un mignon à tout l’an.

La passion du Roi mordu au point qu’un jour abrupt son lit à corps pris charmant au travail, plaisant par un gland à s’offrir sans imagination. Un prochain coquin, un dissolu du cul au dortoir public du Roi, un suivant Paul touchant, craintif posa sa condition : un jour par mois sinon gai pinson ira voir dans un paradis distinct.

Pourtant au jour suivant, au Roi posa à son administration du troufignon : qui choisir ? Un jour par mois ! Hardi mignard, faut-il du culot. Mais Roi divin a la prison pour punition… fi à la disparition d’un courtisan.

Par injonction, d’un mot loi au pouvoir, Paul d’amour immoral, au support du joug, disparu au cachot.

Alors, qui Paul ou Paul au cachot ?

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Le Pendu a Trois Pieds

Oeuvre de Albert Besnard

Oeuvre de Albert Besnard

Agenda ironique février 2018 : ledessousdesmots au thème : le conte


Il était une fois un Manoir dans la campagne du lieu dit Le Pendu a Trois Pieds. Ce Manoir avait une bien triste réputation… aujourd’hui disparu…

En effet, il a quelques décennies, lors de la quadragésime, tout le monde avait son petit panier de…provisions : poissons et bières. Une belle coutume de ce territoire du maître des lieux et maire : le comte de Le Jeune-La-Meule, partisan de la libéralisation des régisseurs et capitalisation des terres par les paysans. Bref, l’investissement du travail par la récompense de parcelles après quarante ans de labourage… à qui était encore en vie…

Mais voilà qu’en ce jour, une belle rousse apparue comme un incendie sans pyromane, aux atours avantageux et d’un bagou bien fait, défia la bonne compagnie aux yeux de campagnards vampires de possession et d’épouses à la brûlure d’une pensée de bûcher, entre le parvis de l’église et le café du village, après la fameuse messe.

On se demanda qu’elle était cette apparition étrange qui narguait ainsi le rustique villageois et la rustre villageoise, tous deux du teint du labourage et de la besogne toujours à gratter une terre difficile par des temps aussi discourtois que cette rousse présentement aguicheuse, provocante comme possédée par un sortilège.

Et voilà que le bedeau du village cria le mot : sorcière, et comme une traînée… de poudre le mot s’enflamma dans les esprits et s’échauffa pour certains d’un alcool de derrière les fagots.

A ce moment précis on n’aurait pas donné un seul tringueld de restant de vie dans l’heure qui suivit à la belle rousse, tant les villageois et villageoises s’étaient montés le bourrichon jusqu’au trognon, qui se réfugia dans les bras de Le Jeune-La-Meule…

Tout ce monde fondateur d’une terre humaine, allait poser la première main sacrilège sur une femme, certes différente, mais une femme autrement femme…quand ce bon le comte de Le Jeune-La-Meule pour calmer les esprits et surtout celui du curé qui avait brandit son crucifix de service pour la bonne cause, prit la parole à la cantonade :

— Allons, allons, du calme mes chers administrés. Cette personne est inoffensive. Vous devez la laisser aller, elle va repartir du village…
— D’où sort-elle cette catin ? cria la femme du bourrelier, bien faite et bien posée sur ses hanches.
— Je n’en sais pas plus que vous, mais vous devez rester calme. Sinon, j’ordonne aux gendarmes d’intervenir, sur cette hystérie collective…
— C’est elle l’hystérique, hurla une paysanne tenant sa chèvre à la corde.
— Personne ne ressortira gagnant s’il arrive malheur à cette femme, clama le maire.
— Qu’importe, elle est la servante de Simon, c’est grand malheur déjà qu’elle s’accroche ainsi à vous, cria le curé qui brandissait son crucifix comme une arme.

Le comte de Le Jeune-La-Meule et maire de ce beau village, tout en s’exprimant et tenu par la belle rousse avançait vers la porte de l’église, les villageois en rangs serrés contre-avançaient avec les aulx et l’huile de la sainte du village jalousement gardée en cas de péril… éminent…

— Réfugiez-vous dans le haut du clocher… toute de suite… ne perdez pas de temps, dit-il à la belle rousse.

La suite on la connaît. Les villageois assiégèrent l’église, le curé en… tête, de toute sa truculence. Les gendarmes n’avaient pas eu leur mot à dire, tous fils du territoire. La pauvre belle rousse ne résista que trois jours et se décida à sauter du clocher et s’écrasa sur le parvis. Les villageois trop peureux demandèrent au bedeau de ramasser le corps et fit acte de prévenance, mais le pire est qu’il abusa post mortem de cette femme dans sa masure. Une villageoise le surpris, alerta ses congénères qui par le fait peu coutumier ligotèrent le bedeau comme un saucisson retroussé jusqu’à cul nu et le pendirent pas bien haut à un châtaignier. Le fait de la strangulation l’érection se fit présente, d’où depuis le lieu dit Le Pendu a Trois Pieds… par extension.

Mais l’épreuve que ne devait pas surmonter le comte de Le Jeune-La-Meule, c’est que l’on apprit quelques semaines plus tard que cette belle rousse était sa fille illégitime. Ses gens et ses administrés lui sabotèrent au fil de l’année tous ses projets, une partie de ses récoltes, l’empoisonnement de ses bêtes…aussi, vaincu par cette révolte larvée, il dépérit dans la solitude la plus complète et mourut dans son siège face à la fenêtre qui donnait sur la tombe de son unique fille à une centaine de toises sur les hauteurs de l’un de ses champs.

Morale : ne laissez pas un enfant illégitime dans l’ombre car celle-ci tôt ou tard vous dévorera.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Et pauvre de moi

BD_Racconti Stellari par G. Bentivoglio pour Publistrip milanais

BD_Racconti Stellari par G. Bentivoglio pour Publistrip milanais

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Je ne suis pas concupiscent. Et puis, j’ai le jabot qui jabote quand je prononce ce mot. Qu’il est laid ce mot. En fait, il est tellement laid et à la fois tellement grossier : con-cul-pisse-an. J’en suis choqué. Ce n’est pas comme : bou-gain-vi-llier même au regard du pléonasme possible de : bout et vi(t) (gland pour les puristes, pas le chêne), je reste sur le qui-vive des mots, à la croisée des prononciations, du ton, des variables de voix…

Mais c’est vrai que je suis amphigourique, c’est pas nouveau et j’en prends conscience à qui me le fait savoir. Mais qu’importe, je reste comme le soliveau de la charpente mère, entêté, je reste sur la position, et rien ne peut me débusquer mais l’hiémal. J’ai chaudement raison à mon égard. Et puis à l’homme heureux aucune pression extérieure possible, aucun asservissement…

Il est vrai aussi que je suis hyalin, un livre ouvert mais est-ce que l’on me regarde à la bonne page ? Et j’ai beau rioter devant le monde, la part d’ombre est présente et s’écrit tous les jours et ne voudrais pas être atteint de postéromanie… pauvre descendance.

Et pauvre de moi…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Inspiration… aspiration

Oeuvre de Madge Gill

Oeuvre de Madge Gill

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J’ai le citron cerveau dans le brouillard depuis quelques jours. Je crois avoir abusé d’un toxique nommé… Je ne sais plus… Je suis vraiment atteint de ce chiendent d’addiction. Il me faut retrouver le clair des idées et clairement dit, il faut de l’acte soit de l’action…

Je vais prendre mon temps des choux gras (plante savoureuse, nutritive, famille épinard) et donc ouvrir de la clef la porte de mon jardin, dont les clous pointent en bandes sur de criardes planches.

Comme il est matin, fleurs de galinsoga (fleurs marguerites, comestible feuilles), je rencontre à cet endroit de la parcelle, Amaranth (comestible à l’amarante étalée) ici courbée voire penchée à la position d’être dans l’angle idéal d’une croupe bien faite et l’occasion de la renouée (et pourtant effrontée, liane, espiègle) au parterre de lit de pavots (toujours surprenant d’être envahit sans le vouloir), aux vents et contre toute attente, contraires des mâles désirs d’un retroussage possible de l’envers du décor d’une vulve bien dessinée à sucer et croquer son embout au regard du pourpier (comestible à l’oméga 3 de feuilles), c’est doux. Elle m’aveugle entre les plis s’ouvrent à moi, gland de première. C’est aujourd’hui jour de chance genre oxalide (faux frère de trèfle mais comestible). Et nous voilà dans la contre-allée, nous formons lierre, et m’enroule sur mon axe, et meule d’une belle main mon vecteur de sève à venir entre bouche et vagin en fonction du moment d’un frôlement possible de la Coriandre qui vient se joindre à nous ou bien entre corps à demis-corps découverts à peaux bien chaudes sensibles à la caresse douleur, raideur et moiteur, la blancheur du pêcheur et à la saveur des pécheresses, nous somme ainsi aux prises avec notre point de fusion lierre terrestre (comestible feuilles jeunes) quand elle me remonte le renoncule (irrite à froid) et suis prêt à l’épandage spermatique de mes profondeurs à chœurs de vocalise, je me soupçonne cependant de retenir les cordes par des hennissements pourtant contrôlés… incontrôlables… de l’onagre (comestible de tête au pied) des effleurements et lèches de mes partenaires me courtisent la hampe de forte manière à présent et il ne faut pas que je me fasse une salade (comestible, même ici), le temps de passer pour vaincu a sonné, je vais éjaculer de belle manière et elles chanteront bouches déployées et sortiront des orties (légume comestible) de mots aux courbes alléchantes et dégusteront jusqu’au fond en aspiration de ma hampe…

Après cet intermède, je reprends ma clé, retourne à la cuisine et vais me faire une camomille (comestible calmant). Je vais reprendre mon toxique et laisse ma cour (Amaranth et Coriandre) à leur affaire de jardin… avant d’autres pensées sauvages (comestible et c’est plaisir).

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Glantine

Photo - Aestus Magazine 2015

Photo – Aestus Magazine 2015

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J’avoue, j’ai une love doll (une poupée gonflable pour les puristes), là, dans mon lit, qui… repose. C’est le top du top. Dernière génération de texture et I.A. (intelligence artificielle pour les autres puristes) montée en Corée, fabrication des pièces en Thaïlande et transport sous pavillon grec sous la houlette d’une holding chinoise.

Bref, je tiens régulièrement un blog sur notre couple journellement depuis quelques… jours. Notre hymen est toute nouvelle et nous avons partagé ce moment avec quelques voisins de notre village, très chaleureux, souriants. Le curé de la paroisse n’a pas voulu ordonner notre union. Nous le trouvons, Glantine et moi rétrograde voire fossilisé.

Elle s’appelle Glantine (ma love doll) et d’orifices plaisirs, suis satisfait. Je ne demande pas plus. C’est avant tout de cela qui m’importe. Je n’ai pas à donner de l’amour pour ne pas en recevoir. Pas de virginité en quoi que ce soit. C’est un pur produit d’expériences acquises dès la conception. Ceci posé il n’y pas de conflits, pas d’embrouilles pour une paire de chaussette qui traîne sous le lit ou dans la salle de bains.

J’aime particulièrement nos moments entre un baiser là et un autre ici, elle ressent tout, que même sa peau frisonne légèrement en fonction de l’endroit et du contact. Elle est pour moi une énigme de technologie humaine. Elle n’est pas interchangeable avec une vraie personne, une femme en l’occurrence.

De plus, je peux l’interroger sur n’importe quel sujet, elle répond en fonction de la voix que j’aie choisie. Pour moi, c’est une révolution dans le rapport humain. C’est étrange d’avouer ça, comme ça. Et puis pour les fainéants, elle est programmée pour entretenir votre voiture, jardin, maison…

Ce matin, je viens de recevoir par lettre une menace de mort à son encontre et j’ai paniqué. Je n’ai pas osé prévenir la police. Elle m’aurait ri au nez. C’est d’un triste. Et d’autant plus triste que ce soir, alors que j’écris ces lignes, je suis complètement effondré. Après le travail, j’ai aperçu dans notre jardin, Glantine pendue au pommier, démembrée en bonne partie…

Une part des gens sont méchants, le monde supportera jusqu’à quand… cette cruauté ?

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Elles vendangent le Tournesol

Oeuvre de Georges Barbier

Oeuvre de Georges Barbier

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J’ai une tête à la Tournesol. C’est bête chou, mais j’ensoleille tous les jours mon épouse, une amoureuse qui me groseille parfois de mes étourderies à la plume paon.

Notre amour aux tréfonds est une baie… d’amour. Si parfois des nuages se prunent nous dénoyautons le trop jus acide qui pressé de sortir s’allège à la crème naturelle de nos ébats.

Pourtant aujourd’hui, je suis dans le cloître du jaboticaba. Je reste prostré et fruité dans l’amère découverte qui me plonge le pêcher d’un autre regard de la passion, rédigé par des mots sincères dans le verger du kiwi.

Je rage. Je rage oui. Quelle pomme je fais. J’avoue. Un autre abricotier tourne autour de moi. J’en suis déjuté par effet que ma nectarine de femme se pamplemousse d’un regard châtaignier.

Alors où est la légèreté du mandarinier qui nous soutenait jusque à présent ? Malin qui sait le premier mot et il peut manguier comme il veut, je l’effeuille en un tour de crayon et sûr, il va se noyer.

Alors, mon tourment m’auto-détruit au lieu de m’auto-éconduire. Je décide d’aborder le sujet avant qu’il ne saborde notre dattier à l’éternel amour, et je pose à la lueur d’un soir de cet été le cocotier de mon naufrage possible et entre ses mains d’épouse, le grandiose se produit, elle m’a amandier et pas d’oseille entre nous et accepte ce nouvel abricot dans notre orangerie sans le détour d’un avocatier.

À présent nous jutons à loisir entre trois. “Aimer… c’est regarder ensemble dans la même direction” nous dit St EX.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Passion jusqu’à la… anche

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Ce soir je vais dormir à la cave. Il fait trop chaud : dehors ou intérieur, c’est pareil. Mais avant, préparation. Je me suis cuisiné un bon repas avec un dessert préféré : un mille-feuilles.

La cave de l’immeuble est d’une dizaine de mètres carrés. Je l’ai partiellement fait aménager, il y a un certain temps parce que j’ai un hobby : le hautbois d’amour, en… intubation. Oui, je sais faut pas manquer de souffle.

La passion est là et je ne vais pas m’en priver même si je trimballe ma bouteille d’oxygène sur ma chariote.

Je vais pourvoir me consacrer à ce temps musical en cette nuit à la première porte de mon sous-sol un presque tombeau à l’humidité reposante d’un microcosme grouillant de vies… microscopiques…

Le décorum est suranné, à mon goût. Qu’importe, j’aime. Je pose mon fessier squelettique dans un moelleux fauteuil violet cardinal.

Mes étoiles sont mes notes qui vagabondent au-dessus de moi, lumineuses. Je respire l’essentiel de mon rêve, et dessine toutes les portées aux souffles aidés.

La musique mon seul monde qui pourtant dérange le commun mortel à ses addictions nauséabondes et plaintes ont été déposées à la mairie et le premier représentant, politicien à double entrée du discours, prend la défense de futurs proches électeurs potentiellement encore vivants dans quelques mois… pas moi.

Je suis au vif de l’émotion à l’écoute de mon souffle sifflement… d’amour instrumental. Sensations feutrées et tout à la fois intenses dessinées par les labours de mes fibres intimes usées mais encore gorgées d’une vie en naufrage comme les derniers moments érigés en une sincérité qui fait émerger quelques larmes…

Je vais voir ailleurs, me déguiser en explorateur… dans un paradis… plus frais… dernier souffle, intonation… musicale… et je les…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Je pose la Fleur

Oeuvre de Ligier Richier

Oeuvre de Ligier Richier

Blog de girlkissedbyfire : défi 52 Semaines 2018


Je pose la Fleur sur l’ombre de ta tombe,
Mes mains de marbre rêves catacombes
J’ouvre mon cœur triste à la théière d’hier
Trempe mon chagrin en ébullition ossuaire.

Le partir et puis rester assis là cimetière
Maison à feux follets d’esprits célibataires,
Je côtoie les souvenirs des âmes jaunies
Aux regards creux de ma présence éblouie.

Le romantique tient dans cette Fleur là
Et je vais partir l’ombre dans ma main
Te recueillir quelque instant de l’au-delà
T’embrasser par le vide jusqu’au matin.

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

Voilier dans de beaux draps

Blog popinsetcris contrainte écriture.


Il est de bonne heure. Et le vent vient de s’étendre sur la voile. À ma longue vue, j’aperçois une île qui n’est pas répertoriée. De mille en mille elle est perdue, elle aussi.

Je suis le vagabond des mers, le routard de l’océan, le Lapérouse des mers, bref j’y connais un rayon de sextant et pourtant… je ne sais pas où je suis… quelle honte !

En fait, je vais risquer l’accostage sur le port naturel de cette île… mystérieuse. Je n’ai plus de vivre, alors… ! Et à la dernière bordée, on m’a volé tout mon attirail de pêche…

Je m’approche aussi lentement que possible et une bitte naturelle va me permettre d’immobiliser mon catamaran trente-six pieds…

Et me voilà sur la passerelle : la terre ferme devant moi, enfin une plateforme rocheuse assez conséquente couverte de lianes et autres végétaux assez étranges d’ailleurs, à l’approche, qui remonte sérieusement sur trente de mètres de haut chapeauté d’arbres et à part ça ? Eh bien rien. Je suis bien avancé. J’aurais dû faire le tour de l’île avant d’accoster à cet endroit. Si je ne trouve pas d’issu pour explorer plus avant, je ne vois pas l’intérêt de rester et faire la politique de l’autruche.

Et je ne vois aucun intérêt à écrire ça sur mon journal de bord. C’est un coup à passer pour un gland.

J’avance quand même vers cette roche assez… hostile. Pourtant, j’avance comme un aimant et à mon contact, la végétation accrochée à la paroi… frissonne. Étrange phénomène.

Et j’entre aperçois dans la roche une fissure comme une entrée. Je suis attiré. J’écarte feuillages, branchages. Et au moment où je pénètre, une faible lueur parcours le boyau. Je ne pratique pas la peur tous les jours et à ce moment, je ressens que je ne vais pas en ressortir comme un pressentiment.

Une certaine chaleur s’impose. Mes vêtements sont trempés. Je respire un peu trop fort mais qui puis-je ? J’avance dans ce tunnel, mon guide par défaut. J’ai dû faire une vingtaine de mètres ce qui est peu et pourtant j’ai l’impression d’avoir fait un marathon.

J’ai une moiteur à l’intérieur de mon corps Et puis j’entends une voix. Est-ce vraiment une voix ? Ou le chuintement d’une eau ? Le murmure d’un ancêtre égaré comme moi ? La végétation qui se plaint ?

A quelques mètres, un peu au-dessus de moi, une chose brille. Je tends un bras, ma main accroche une forme polie d’œuf bleu brillant. Et tout-à-coup, je suis électrisé…

Je me réveille ligoté en haut d’un arbre et le lointain de l’océan est devant moi, gigantesque et surnaturel. Je n’ai pas la force de crier. Je n’ai plus la force de penser ce que j’aurais dû faire ou pas. Il y a des situations qui n’offrent aucune alternative et les deux mots : trop tard, sonne dans mon crâne.

le soleil ne fait pas semblant de se branler les rayons, il envoie l’animal, il martèle comme le forgeron sur l’enclume et je suis l’enclume… Je délire…

De l’eau, de l’eau… rien… le vide n’est pas nuageux et paradoxe de ce délire je suis en plein brouillard et j’ai la trique… quelle honte !

Et au moment le plus inattendu, me voilà renversé au pied de mon lit…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

H²O quand tu nous tiens

Blog popinsetcris contrainte écriture.



Je creuse ce tunnel depuis… depuis… quelle importance. J’écris ces mots comme un ultime message, comme une bouteille à la mer.

Cette eau qui a tout envahi jusqu’à hauteurs à quelque deux mille mètres… il parait. Alors, oui, je suis un tunnelier, nous somme des tunneliers et tunnelières, depuis… depuis… quelle importance.

A cette non lettre, car une lettre devient lettre par la fonction, à la lecture possible, mais à cet endroit le possible est une abstraction, je ne viens pas supplier, seulement « déverser » ma terre d’angoisse sur cette feuille miraculeusement sauvée du désastre planétaire.

J’ai sauvé ma peau grâce à un chariot d’un centre commercial… j’étais en train de faire mes courses comme tous les vendredis soirs après le boulot quand par un phénomène spectaculaire, un revirement de quelques degrés de l’axe terrestre, de la trajectoire même de la planète, de plusieurs tremblements planétaires tétra-méga brutaux, le monde s’est effondré… dont moi qui me suis retrouvé dessous mon chariot avec les nouilles, les carottes, les pommes de terre, l’huile, le sucre… Dans un silence inquiétant, le cœur dans une camisole, j’ai tant bien que mal réagi et avec mon téléphone portable j’ai fait l’application lampe de poche. Des plaques diverses et variées, avaient été bloquées par mon fameux chariot et je l’en remercie.

Enfin passons, après moult péripéties, je n’ai plus revu une seule aube ou un seul crépuscule. Nous sommes une petite vingtaine à creuser un tunnel pour rejoindre un autre… tunnel plus en amont… depuis… quelle importance. Le fait d’y croire nous fait avancer.

Nous avons techniquement des lacunes mais dans notre malheur nous avons traversé par hasard une librairie avec un journal d’un géographe de la région et un ouvrage de terrassement… (l’oxyde de carbone m’atteint le ciboulot). Bref si nous n’avions pas tous les outils et matériaux, nous reconnaissons que nous avons été jusqu’à présent débrouillards pour survivre même en déboulant sur des catacombes dont l’effet est affreusement choquant.

Et le temps passe, la pénurie est là. Voilà pourquoi j’écris ces quelques mots avant que les ruines de notre petite communauté nous servent son ultime assaut.

Et voilà notre pire ennemie que je vois là s’infiltrer… à mes pieds. Je crie tout haut qu’il y a de… l’eau. Il y a des situations cocasses dans le dramatique. De tous les prédateurs ce H2O est le pire… et nous sommes ses prisonniers… bientôt tous noyés… alors, j’écris ces derniers mots… avant de…

© Max-Louis MARCETTEAU 2018