Elle et Lui

Photo du film Jane 2007

Photo du film Jane 2007

Effeuiller son attente sur le bord saillant de la solitude

Luisante des heures qui s’égrainent sur un sol mouillé.

Libérer son rêve en tenue d’Adam et vivre cette habitude,

Entretenue par des moments passions, telle une exilée !

 

Entoiler le manque par un désir distillé, peuplé de son image !

Tenir l’auréole des sentiments compilés de l’autre, en cage !

 

Livrer sa nudité comme une fleur devant un soleil, corps d’or,

Usurper le temps de l’absence et lire ces pensées boutons-d’or,

Impatientes de tenir dans ses bras son bouquet avant l’aurore !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

Au seuil inavouable

 

Photographie de James Ratelet

Photographie de James Ratelet

Des âmes ensevelies d’un autre temps, à la montagne

Du Haut Pieu, hurlent les vocables de la rédemption,

S’emportent au vent glacial vers la vallée, rejoignent

Une chapelle esseulée, déracinée des vivants de la dévotion !

 

Elles frappent la cloche au minuit des treize prêtres,

Réunis sur une empreinte à six branches d’or, l’alpha

A l’oméga, à chaque équinoxe, ces maudits êtres

Désignent l’un des leur à recevoir les ordres d’un au-delà !

 

L’élu drapé de rouge, main plaquée sur une minuscule

Broche antique, incrustée d’émeraudes, l’autre prise

D’un cierge à la flamme accrochée au néant, stimule

De sa voix de baryton la fresque des âmes soumises !

 

Au cœur de la nef, l’esprit feuillu d’un forestier,

Entrepreneur de bois sacrifiés à la foi religieuse

Des croix, ouvre le bal de la peur, au son haché

De l’instrument en action et de sa voix rugueuse !

 

A ce tintamarre la décoratrice de service, la Lune,

Flambe sa belle parure grisâtre, diffuse de l’ombre

A effrayer les plus audacieux, influe l’opportune

Envie des défroqués à augmenter leur voix sombre !

 

La prière en canon des douze exaltés, un seul a frémi,

Celui au centre, quand son cierge s’éteint au souffle

D’un démon enragé, une pluie de cendre sur le délit

Des profanateurs, interdits, arrête en chœur leur baroufle !

 

Le silence confesse les inquiétudes et de réagir se garde

De ralentir les cœurs de cette assemblée, jouissant du deuil

Imminent de sa perte prise au piège de leur action poularde

D’avoir invoqué, par erreur sans doute, le mauvais cercueil !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

La vieillesse

Oeuvre de Magnus Zeller

Oeuvre de Magnus Zeller

La vieillesse courbe tous les horizons,

Momifie le passé, abandonne la raison.

L’aujourd’hui est une pendaison,

Lente, convulsive, jaunie, garnie

De râles à la succion du poison

Des heures au linceul de l’agonie !

Fuir la mort, subir la vie,

Ouvrir son sac du passé,

Chavirer sur l’onde bleuit,

Briser son miroir et nier

Son existence d’un cri !

La vieillesse aigrie suppure sur les rides

Des regrets pendus dans le crâne, vide !

©Max-Louis MARCETTEAU

Visage

Photo de Giuliano Bekor

Photo de Giuliano Bekor

Visage d’hier, visage troubadour,

Tu m’as pris par ton regard,

Un soir de clair d’amour,

A tes mots étendards !

Visage violoncelle, visage ciel,

Tu m’as fait voyager à la sève

De tes envies passionnelles,

Aux jours mille nuits de rêves !

Visage de peine, visage errant,

Tu m’as embarqué sur ces flots,

Aux ouragans conquérants,

Tes voiles me protégeant !

Visage ardent, visage pétillant,

Tu m’as enrôlé sur les reflets

Océan du bonheur géant,

Main dans la main, parfait !

Visage offert, visage sincère,

Tu m’as donné les arpents

Fertiles de tes sentiments,

Toutes les saisons d’amour !

Visage aimé, visage défiguré,

Tu traces les traits douleurs

Sur mes mains blessées

Des prières en pleurs !

Visage aujourd’hui disparu,

Mes doigts, ses inconnus,

Se refroidissent à bleuir

Sur le miroir de nos souvenirs,

Et je vis, telle une martyre !

©Max-Louis MARCETTEAU

Le Nord de la France prend de la hauteur…

J’adore cet article. Et pour une fois n’est pas coutume, je « Reblog » 🙂

Cercle Progressiste Carnussien

Au nombre de 27 jusqu’en 2015, dont 22 en France métropolitaine, les régions administrative françaises ont vu leur nombre se réduire significativement à l’occasion de la récente réforme territoriale adoptée fin 2014 et qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2016. Certaines régions comme PACA ont conservé leur périmètre initial mais plusieurs d’entre elles se sont regroupées, si bien que leur nombre est désormais passé à 13 pour la seule France métropolitaine.

Les nouvelles régions métropolitaines et leur nom provisoire Les nouvelles régions métropolitaines et leur nom provisoire

Se pose du coup la question de la future appellation de ces régions dans le cadre du nouveau découpage. La loi a certes fixé des noms provisoires en accolant les noms des anciennes régions qui ont fusionné, à l’exception notable de la nouvelle Normandie qui résulte de la réunification tant attendue de la basse et de la haute Normandie. Pour les autres, le moins que l’on puisse dire…

Voir l’article original 746 mots de plus

Dance in the sky

 

Oeuvre de Thomas Donalson

Oeuvre de Thomas Donalson

Délicieuse apparition au sein de mon ciel !

Anatomique révolution par tous les saints !
Noble belle dame, vos atours m’étincellent,

Cause l’émoi au cœur de mes yeux pépins,
Enclins à vous dévorer en pain d’ange, rituel !

 

 

Ivresse, caresses des nuages vous peignez,

Nue, de votre poitrine, une icône enflammée !

 

Touchez mon âme, elle deviendra passionnelle,

Hantez mes nuits, elles me seront cruelles !

Enluminez ma vie, elle sera un arc-en-ciel !


Satyre, oui je suis devenu à mes dépends !

Karma, vous êtes la trame me nourrissant !

Yahvé me refuse sa porte, moi le fidèle amant !

 

©Max-Louis MARCETTEAU 2007

Esprit maléfique

Oeuvre de Cane Dojcilovic

Oeuvre de Cane Dojcilovic

Empalées à la flamme de l’au-delà,

Salamandres de nos nuits sciées,

Pendantes à la corde des gloria,

Respirent le secret des brasiers

Installés dans nos neurones plats

Tuméfiés des douleurs divulguées !

 

Mortel crucifié au lit fatigué des feux

Arrogants de ton angoisse, tes yeux

Lobotomisés, tu dévores ta lie

Epaisse à l’odeur fétide des cris

Ficelés par le boucher des mots

Infernaux qui t’imposent le cachot

Quotidien à sa pointe empoisonnée,

Usinent ton esprit et cisèlent l’épée,

Envieuse de louer son office au trépas !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

Nuit dévergondée

Oeuvre de Henn Kim

Oeuvre de Henn Kim

A la nuit dévergondée d’un feu sacré,

Des envies d’interdits, les corps nacrés,

Goûtent le blanc des chairs ensorcelées ;

Pénètrent les roses intimes du chaos,

Soufflent les bougies d’un équinoxe,

S’épousent aux bacchanales en écho,

Fusionnent dans les bras des hétérodoxes !

A la nuit dévergondée d’un feu sacré,

Des existences franchissent, fascinées,

Le seuil d’un au-delà aux tabous exprimés !

©Max-Louis MARCETTEAU 2007

 

Au temps d’une canicule de froid

 

Holli Would personnage du  film Cool World 1992.

Holli Would personnage du film Cool World 1992.

Au temps d’une canicule de froid, une bouteille de verre en plastique, gorgée d’eau d’une pluie sèche, attends impatiente de bonnes lèvres pulpeuses pour réchauffer son goulot.

Exposée sur une chaise percée au Jardin des Plantes momifiées, des regards aux yeux d’iris plantent des couleurs anonymes sur ses courbes planes.

Les passants en vélo, aux roues rectangulaires, s’arrêtent en roulant devant son anatomie aussi nue qu’une suédoise sur le terre-plein d’un rond point au milieu du Sahara.

L’un d’eux, ivre d’eau plate, lève ses lunettes astronomiques et pointe un point d’interrogation à sa gorge et l’a saisi.

La bouteille leste, se défaufile de ce l’assaut au nœud pas coulant, se sert une rasade de rire à l’allure dépitée de l’audacieux.

La bouteille vient de se réveiller en bouche, émue et mouillée.

© Max-Louis MARCETTEAU

Habit de sable

https://www.flickr.com/photos/45014902@N08/

Photo de Charlotte Segurel

 

A l’harmattan imparfait, le sable est brassé.

Désert sans fin, temps sans sablier, la vie

Est une gageure dans ce milieu fricassé

De dunes, maîtresses invincibles de ce pays !

Fières, elles avancent de grain en grain,

Métastases libertines, rebelles, tentent

Les terres les plus fertiles à leurs faims,

Et affament l’humain d’une chute lente !

Aucune eau ne vient risquer sa vie,

En ce lieu déshabillé, impudique,

Austère et cependant fantastique,

D’une beauté irrésistible de défis !

Seules les caravanes assurent,

Les trajets de la survie, équilibre

Précaire, des ethnies aux parures

D’une culture, qui en eux, vibre,

Simplement à la dictée de la Nature !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

 

cœur de l’horloge

Oeuvre de Erin Keck

Oeuvre de Erin Keck

Au cœur de l’horloge, prime les secondes fécondées

D’impulsions accordées sur le fil du Temps accoudé

Sur la trajectoire d’une onde de vie toilée à la vue

De l’humain imparfait par nature, particule suspendue !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

Sein sucré

Oeuvre de Alexander Yakovlev

Oeuvre de Alexander Yakovlev

Champagne des émotions sur canapé blanc sucré,

Le sucre fin du désir fond dans la bouche amandée,

Aux glaçons pilés sur la tentation d’un sein enivré,

La jeune femme vibre à ce cocktail, recommandé !

©Max-Louis MARCETTEAU

 

Corps fêlé

Oeuvre de Mariano Peccinetti

Oeuvre de Mariano Peccinetti

Au delà des mots, les maux se dressent,

Jettent sur le corps craquelé de douleur,

Son feu démon et s’oublient aux serres

Des cris qui s’abandonnent aux heures !

Aux heures de sang chaud de fièvre,

Les yeux plongent dans ses larmes,

Le visage griffé des nuits trop froides,

Les maux jouissent de ses vacarmes !

Vacarmes au fond de l’être fourbu,

La peur de mourir à l’aube blanche,

Aux premiers sourires d’une ciguë,

Il attend, sans y croire, l’avalanche !

Avalanche dominatrice, d’un élan

Magistral emporte tous les doutes,

Les remords, les ciels des avants,

Les pourquoi, ce goutte-à-goutte !

Goutte-à-goutte indomptable,

Ouvrent les vannes du désir,

De connaître et implacable,

Nourrit le désarroi, le pire !

Le pire, vient, un jour,

Celui qui pousse, là,

Le suprême tour,

De l’heure, déjà !

©Max-Louis MARCETTEAU

Vagues nuageuses

Oeuvre de Harold Jones

Oeuvre de Harold Jones

Vagues nuageuses aux traînes noires, grisées

D’enfanter la tempête accrochée au ciel fondu,

Otage de toutes les variations atmosphériques,

Roulent le tambour du mauvais présage, attisées

De commettre son œuvre sur un bel été rendu

Des couleurs fleuries ingénues, à son tragique !

 

La pluie, exhibitionniste tapageuse, frappe le tempo

De sa venue, impose sa mélodie, dévergonde

Le ru, cause la crue, multiplie les litres d’eau

En mètres cubes en quelques minutes, inonde !

 

Le village, spectateur vitrifié, aux fondations

Centenaires, protégé de son armure végétale,

Compte les grains du sablier sur sa position

Inconfortable, prie et espère le moindre mal !

©Max-Louis MARCETTEAU

A fleur d’orage

Oeuvre de Gelincik Resimleri

Oeuvre de Gelincik Resimleri

Épreuves d’une première fleur,

Souffrance d’un cœur sur un lit de mots

Cousus sur le tissu bleu de la douleur,

Le destin martel ses maux.

 

Épreuves d’une première fleur,

Demain trace déjà une autre liste, une route

Drapée de soie aux étoiles qui l’écoutent,

Épanouies de la livrer au bonheur.

 

Au cœur d’une première fleur,

Sa vie prendra un nouvel élan aux jeux

Nouveaux, elle trouvera les clés, au feu

D’un amour, à ses belles couleurs.

 

Au cœur d’une première fleur,

Elle donnera et sera comblée, ailées

Au défilé de sa vie, reine émerveillée,

Ses nuages n’auront plus de pleurs.

 

©Max-Louis MARCETTEAU

L’hérétique

Oeuvre de Zarbeb - Site : http://www.beb.book.fr/

Oeuvre de Zarbeb – Site : http://www.beb.book.fr/

J’hétérodoxe mon existence feutrée

Au printemps d’une belle religieuse

Fortunée de prières, d’interdits tracés

Par une éducation trop prétentieuse !

 

Pris sur le fait comme un voleur,

Aux chaînes de dévotes bouillantes

D’une justice Romaine, les cœurs

Se donnent la joie et m’argumentent !

 

Jeté sur les pavés souillés à la nuit

Inconsciente, dénudée des étoiles,

J’agonise à sa fraîcheur et cuis

De souffrance au feu d’un scandale !

 

Mon sang se glue sur tes mains,

Crispées sur mon visage cassé

A la douleur dévoilée en ce matin

Aux heures attablées à me déguster !

 

A saoulé mon supplice de résistance,

Je succombe à la rudesse experte

De la question façonnée à l’indécence,

Je vais rejoindre, mon éternité offerte !

 

Je déserte ma vie et tu es là, animée

De tes larmes, tu décimes mon espoir

A te sentir diminuée, infirme, transfigurée,

Tu veux retenir ton homme pour ta gloire !

 

Je déserte ma vie, ma perte, c’est toi !

Tes yeux me cherchent dans les miens !

Je suis déjà parti, mon corps se déploie

Dans tes bras tremblants, moi le païen !

 

 

©Max-Louis MARCETTEAU

Un coq et sa Poule

Oeuvre de Lorene Barioz 2014

Oeuvre de Lorene Barioz 2014

Il était une fois un coq qui s’était égaré de son poulailler !

Affaire étonnante qui bouleversa en son temps le paysan

De la terre Des Œufs de Nuit, sur le versant du métayer

Paul DESPOULES, représentant de la volaille, soi-disant !

 

Ce coq n’avait pas toute sa tête depuis qu’il avait connu

Une poule d’exportation venue du poulailler à la renommée

Tapageuse, au nom par lequel, tout coq raisonnable et têtu,

Se doit de mettre à l’écart, ce nom est : LUXE, une entité !

 

Elle avait débarqué toute pimpante, fardée de la meilleure,

Façon, provocante, bref une Poule de Luxe comme il se doit !

Notre Coq éleva sa crête au-dessus de sa condition à l’heure

Du matin par un chant d’une rare inspiration, un chant de choix !

 

La belle de Luxe sensible, resta tranquillement à sa place !

Notre Coq, renouvela chaque jour son exploit ! Toutes

Les poules étaient ravies, à part quelques favorites lassent

D’entendre une vocalise qui n’allait pas durer, somme toute !

 

Cependant, il tint bon ! Elle fut admirative ! Tous les deux

Se retrouvèrent dans un coin douillet du poulailler, s’aimèrent

A la folie, plumes dans plumes, se becquetant, heureux

Jusqu’à un matin où il réveilla en retard, l’œil amer !

 

Il commanda, qu’il ne fera plus le réveil matin, lui, le maître

De céans couronné de l’amour de sa Luxe, gracieuse amante !

La volaille gronda ! La grève s’implanta avant de disparaître

Par la venue d’un nouveau mâle emplumé de création galante !

 

Il fallait un rival de taille, c’est que compris de suite le paysan !

La Poule de Luxe s’orienta sur le bel organe qui s’exposait !

Notre coq, bien évidemment, déprima ! Il traita de faisan

Son adversaire qui le cocha par le fer du dédain et s’y croyait !

 

Les jours sombres s’ouvrirent sur une fracture du cœur !

Le coq amoureux perdait de ses plumes, de sa vivacité.

Notre paysan s’inquiétait. Il se décida à supprimer le cœur

Du problème : la Poule de Luxe passa à la casserole émaillée !

 

Hélas, le Coq perdit le peu de raison qui lui restait au-dessous

De la crête, en berne, et amplifia un manque de vivre, fatal !

Toutes les poules, poulettes, cocottes, paradèrent en frou-frou

Devant ses yeux tristes, son âme à jamais prise dans la spirale !

 

Le paysan jeta cet emplumé en dehors de son harem, endeuillé !

Pendant de nombreuses années, un coq chercha la sépulture

De sa Poule, picora les terres d’alentours, chanta sa vérité,

Sa peine et mourut, tué par une balle de chasseur, immature !

 

©Max-Louis MARCETTEAU

 

Idée fixe de couler

Oeuvre de Akageno Saru

Oeuvre de Akageno Saru

Jouer l’équilibriste et se faire peur. Tomber et se rattraper in extrémiste à la corde de sécurité d’un médicament, sentir son corps faillir un millième de seconde comme une perte de conscience. D’une main tenir sa propre vie par quelques molécules qui tiennent nos vérités et recommencer à jouer aux anagrammes pour voir si cela marche, encore et de l’autre main augmenter la dose de sa peur, s’imposer des figures comme le patineur sur glace, le trapéziste et résister à l’irréversible, encore et encore.

©Max-Louis MARCETTEAU

Deux chaises

Photo Marcetteau Fabrice 2011

Photo Marcetteau Fabrice 2011

Deux chaises vides, côte à côte, au jardin du Luxembourg :

. . .

Bientôt, l’habituée de dix-sept heures trente.

 Bientôt, je planterai mes pieds à un autre endroit.

 Qui t’y amènera ?

 Un inconnu, un habitué.

 Le temps achève notre patience à atteindre nos rêves.

 Le rêve est amer quand il ne se réalise pas.

 Nous créons un vide sans écho.

 Qui racontera notre histoire ?

 L’oiseau mort qui léguera ses plumes à la main inconnue.

 La main qui aura tenue la folie sans trahir sa raison.

 Est-elle née ?

 Elle est née, mais ne sait pas encore qu’elle racontera notre histoire.

 Toute histoire est éphémère.

 Notre histoire est une ride sur le front d’une vague.

Il restera une écume qui se perdra dans l’océan des autres histoires.

 Qui lira notre histoire ?

Les autres histoires, au clair de Lune.

Qui les écoutera ?

Les étoiles les plus jeunes, pour s’endormir.

 J’aimerai dormir dans une maison et y mourir.

 L’on naît à deux, l’on meurt seule.

Une maison est un enfer, les mêmes personnages, aux mêmes histoires.

Je serai enfin libre.

La liberté ne se tient que par son propre mot.

Le mot dessine l’histoire.

Je résiste à l’approche d’une nouvelle réalité.

 La peur se coince parfois les doigts à la porte de l’inconnue.

Ma peur raisonne avec le cœur.

Ce jardin est notre histoire.

 Nous sommes l’un des habits de ce jardin.

 Pourquoi partir, si ce n’est mourir ailleurs sans histoire ?

Voilà ton habitué de dix-sept heures trente.

 . . .

©Max-Louis MARCETTEAU

Se mêlent, se fondent et se confondent

Oeuvre de Lena Sotskova

Oeuvre de Lena Sotskova

La femme tient en son fruit, l’homme !

L’homme tient en son arbre, la femme !

 

L’homme tient en son fruit, la femme !

La femme tient en son arbre, l’homme !

Intimement liés en une seule flamme,

Ils croquent à dents la sève pomme !

 

La femme tient en son arbre, l’homme !

L’homme tient en son fruit, la femme !

Ainsi est née de cette union la somme

Des âmes ainsi égarées par le drame !

 

La femme tient en son fruit, l’homme !

L’homme tient en son arbre, la femme !

Couple parfait devant l’autel consomme

Pour avenir paradis et enfers, réclame !

 

L’homme tient en son arbre, la femme !

La femme tient en son fruit, l’homme !

De cette fusion parfaite est née l’Ame !

Et l’Amour scelle à jamais cette somme !

 

©Max-Louis MARCETTEAU