Le Temps est un poignard !
L’œil interprète son espace ,
Découpe sa nuit au phare
D’un mot et meurt d’angoisse !
Le Temps de croire est parti !
L’existence d’ici est de vivre
A la seconde, demain est pris
Dans le vertige de survivre !
Le Temps de respirer est révolu !
Il faut gloutonner l’oxyde carboné,
Civiliser sa consommation sangsue
Et mourir empalé par un cancer paumé !
Le Temps d’écrire ne sert à rien !
Tout est déjà écrit, nous reposons
Les opérations comme des gamins
Et nous croyons avancer dans nos prisons !
Le Temps de fermer ces lignes,
Mon esprit sera vide, mon destin
Recopié mille fois par le signe
De l’incertitude d’humain tragédien !
©Max-Louis MARCETTEAU