Ses pupilles fixent le plafond blanc que caresse la Mort

Blog popinsetcris contrainte écriture (mots définitions)


Il prend le premier avion de ligne. Il est 14h31. Il atterrit dans un pays. Il est 18h49.

Sa vie n’a pas basculé. Non. Aucune reprise ne sera faite sur ses antécédents de paumé du destin qui se moque du devenir des choses à l’être de chair qui pense être le dernier … le premier de toute chose sur le registre de l’univers …

Il se moque de sa destination … il a fui et il fait seulement : “ouf” dans sa chambre d’hôtel d’une grande de ville : Beach et quelque chose …

La passation d’une vie à une autre n’est que le rapport de l’argent présent à l’instant T suffisant pour s’autoriser le prix du déni. Pourtant aucune fuite physique ne viendra effacer les erreurs commises qu’elles soient de Crète, de Charlotte, ou de Praia … à ne pas confondre avec paria …

Il regarde l’heure : 2h54 du matin. Il a trop chaud sous cette couverture. Il vomit. Il n’attend plus rien. Ce n’est pas maintenant qu’il fera un retour en arrière. Et son histoire est banale comme toutes les histoires humaines. Après lui le déluge aimait-il à dire à ses proches et autres rencontres. Et il y a eu cette autre rencontre effectivement …

Le poison fera bientôt effet. Il le sait. Mourir n’est rien, souffrir est tout. Il ne fermera pas les yeux cette nuit et plus jamais, et ses larmes seront sa rédemption pense-t-il, ce pauvre homme enfermé dans sa coquille, sa carcasse… Il respire à peine, à présent et ses pupilles fixent le plafond blanc que caresse la Mort …

© Max-Louis MARCETTEAU 2018

4 réflexions sur “Ses pupilles fixent le plafond blanc que caresse la Mort

Laisser un commentaire