(La date limite est le samedi 26 juin 2021 pour participer, diantre)
Insomniaque jusqu’au fond des yeux la vieille chouette ouvre sa porte. Le frigoriste n’est pas d’humeur. L’astreinte dépannage ce n’est pas une sinécure, même payée en heures de nuit.
— Alors, ma p’tite dame, c’est quoi le souci sur votre congélo ?
— J’ai la narine gauche, seule valide, me fait sentir qu’il y a une odeur de fréon.
Le frigoriste, Paul, relève le sourcil droit bien haut pour un droitier de main et gaucher de pied mais pas tout à fait tarte pour comprendre que la personne âgée ne fonctionne pas qu’au lait d’ânesse …
— Fréon ? Il date de quelle année votre engin ?
— Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, monsieur le réparateur en froid.
— Ah !
— Je vous invite à ausculter la bête qui se planque dans la cave.
Paul, n’ose pas une fois de plus relever le sourcil droit mais s’interroge par une étonnante et discrète signalétique par ses deux yeux bleu azur vert doré qui fait la joie de son épouse chimiste dans un GGA (grand groupe alimentaire).
Il suit l’ancêtre dans un dédale de pièces aux odeurs inqualifiables qu’un parfumeur déposerait plainte pour indécence olfactive.
— Il est de quelle marque ? dit le frigoriste pour détendre l’atmosphère qui n’est pas dans son unité normale et augmente autant que sa pression artérielle.
— Je ne sais plus. Il est discret depuis toujours, mais depuis cet après-midi, il fait un drôle de bruit.
— Un drôle de bruit ?
— J’ai l’impression qu’il ricane.
Vingt-deux ans trois mois et quatre jours de métier, Paul semble déstabilisé par les propos de cette usagée à la voix en arrière gorge qui déverrouille une porte massive et grinçante comme deux fémurs qui se frottent l’un l’autre pour fêter de joie leurs trois cents ans de vie commune dans un ossuaire.
— Ne vous inquiétez pas jeune homme, franchissez le seuil, la cave est bien éclairée, voyez … dit la fanée d’un beau sourire, option râtelier première classe …
A ce moment-là, le frigoriste est parcouru d’un frisson le long de son échine en esse de bonne tenue.
(… à suivre… peut-être)
© Max-Louis MARCETTEAU 2021
Le dessous des mots 
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Je trouve ton « peut-être » indécent.
Il nous faut une suite à ce dépannage qui, je le sens, risque de déraper dans une nappe de fréon et nous emmener très loin de la plomberie conventionnelle..
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Bon jour John,
Oui, indécent … j’aime bien … c’est même très ironique … (lol)
Merci de tes mots et passage et … compliment 🙂
Max-Louis
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M’enfin, j’étais toute à ma lecture et voilà que tu décides d’une suite !
En attendant, mon imagination galope quant à cette suite 🙂
Bonne journée Max-Louis
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Bon jour Laurence,
Eh oui … c’est ballot … (lol) … (je n’ai pas encore écrit la suite) …
En fait, cela pose la question : quel regard on porte sur la compréhension d’un texte et sur le « canevas », le « formatage » qui nous colle à la peau… : « début, développement, fin » … un triptyque qui nous possède jusqu’aux os …
Est-ce que la question se pose pour la peinture, par exemple ? Quand un tableau est « terminé », seul.e l’artiste ressent cet état, possiblement … alors, que le « regardeur » extérieur ne semble pas dire : « ce tableau n’est pas terminé » …
Merci de tes mots et passage 🙂
Bonne journée à toi 🙂
Max-Louis
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l’analogie entre peinture et écriture est assez juste. Tout du moins, elle l’est pour moi. 🙂
Bonne soirée à toi !
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hahahahaha ! enlève le peut-être Max-Louis, il n’est pas de mise ! on la veut, la suite, et sans pb de col du fémur si possible, mais elle a l’air gaillarde ton antiquité 🙂
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Bon jour Hélène,
Enlever le « peut-être » ? … je ne sais pas … il faut que j’écrive la suite … 🙂
Merci de tes mots et passage 🙂
Bonne journée à toi.
Max-Louis
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Ca bas de soie comme dirait l’autre 😉
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euh … ? si tu le dis 🙂
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Je réclame également une suite, il n’est pas question de laisser ce pauvre frigoriste entre les griffes de l’ancêtre sans savoir ce qu’elle va lui faire subir (déjà qu’elle ne semble pas être en odeur de sainteté!), non mais 😉
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Ah non, Max-Louis, tu ne peux pas nous laisser comme ça à la porte du sous-sol où ricane un frigo de ’84 aux lourdes exhalaisons de fréon ricanant à l’idée de ce qu’il va faire au malheur frigoriste paysagiste.
Il nous faut la suite !
Bonne journée.
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Bon jour Jean-Louis,
Les journées sont trop courtes 🙂 (mais j’ai commencé une suite … )
Merci de tes mots, passage 🙂
Bonne soirée à toi.
Max-Louis
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Alors vivement la suite !
Bonne soirée, Max-Louis.
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Ce « peut-être » n’est pas tolérable !
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Bon jour Danielle,
Comme quoi, il y a des mots qui ne sont pas frileux de se poser et de faire réagir … 🙂
Merci de tes mots et passage 🙂
Bonne soirée.
Max-Louis
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mutinerie générale de tes lecteurs 😀
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Effectivement … 🙂
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mdr j’attends tout comme tous ici-même …je reste sur cette phrase: la fanée d’un beau sourire, option râtelier première classe …brrr elle me fait froid dans le dos (c’est bien le cas de le dire..
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Bon jour,
Eh oui, elle n’a pas l’air commode la vieille dame … 🙂
Merci de vos mots et passage et compliment 🙂
Max-Louis
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💘
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Si il y avait un premier prix d’originalité et un d’ironie, sans hésitation aucune, je voterais pour toi.
Vite, la suite ! J’y vais pas, j’y cours 😊
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Bon jour Solène,
Diantre ! mais l’ironie du sort est que l’un et l’autre prix … n’existe pas 🙂
Bonne journée.
Max-Louis
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La suite, la suite !!!!
Elle carbure à quoi la vieille chouette ?
Et ton frigoriste doit-il craindre pour sa vertu ou pire?
Une boîte à frissons que ce texte qui nous laisse suspendu…
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Bon jour,
La suite est là :
https://ledessousdesmots.wordpress.com/2021/06/25/sourire-attache-aux-fossettes-saillantes-comme-des-faux/
Merci de tes mots et passage et compliment 🙂
Bonne soirée.
Max-Louis
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